Avec 880 chevaux, la nouvelle Ferrari 296 a quelque-chose de « Speciale »
Ferrari vient de lever le voile sur la version plus radicale de sa 296 GTB. La berlinette italienne gagne 50 chevaux et affiche des performances hors normes. Cette déclinaison Speciale est disponible aussi bien sur le coupé que sur le cabriolet.
C’est une tradition vieille comme le monde. Chez Ferrari, les berlinettes à moteur central et les GT à moteur V12 ont toujours droit à des déclinaisons plus radicales. Du moins depuis une grosse vingtaine d'années. Elles sont généralement présentées plusieurs mois après les versions standards. Aujourd’hui, la Ferrari 296 Speciale rejoint les rangs de la firme au cheval cabré. Elle promet de pousser le curseur de la performance encore plus loin. Si, on vous assure que c’est possible !
Ferrari 296 Speciale : tradition respectée
La F8 Tributo avait fait office
d’exception à la règle, puisqu’elle n’avait pas eu droit à sa
version radicale. La nouvelle Ferrari 296 Speciale prend donc la
relève, officiellement, de la 488 Pista, qui elle-même reprenait le
flambeau de la 458 Speciale. Et ainsi de
suite… Évidemment, les fiches techniques repoussent le curseur au
fil des moutures.
Cette nouvelle 296 Speciale affiche la couleur d’emblée. La belle
italienne est tirée à quatre épingles, avec un bouclier
plus ajouré, un capot bardé de prises d’air et tout un
travail aérodynamique. À l’arrière, pas d’aileron fixe (surtout
pas), mais des ailettes qui viennent se fondre de part et
d’autre de la poupe sans casser les lignes. Et au centre,
un aileron actif réglable via les différents modes de
conduite. Résultat ? Une déportance annoncée à
435 kg à 250 km/h. Soit 20% d’appui de plus que
sur la 296 GTB, pourtant déjà très élaborée.
Par ailleurs, Ferrari a également travaillé sur la réduction du
poids. La marque au cheval cabré annonce une masse totale
de 1 410 kg, soit 60 kg de moins que la version GTB. Une
prouesse accomplie grâce à l’utilisation massive de fibre de
carbone pour la carrosserie, et de titane pour certains composants
du moteur. Il en résulte un rapport poids / puissance jamais vu sur
une berlinette Ferrari, de l’ordre de 1,6
kg/cheval.
© Ferrari
Pas question de venir perturber le dessin de la 296 Speciale avec un aileron fixe disgracieux.
« Il Piccolo V12 » va chanter plus fort
La puissance ? 880
chevaux, tirés de son V6 ouvert à 120°, placé en position centrale
arrière. La cavalerie issue du bloc thermique a gagné 37
chevaux, tandis que le moteur électrique en gagne 13. 50
équidés de plus que la 296 GTB, donc. Le groupe
motopropulseur est toujours accolé à une boîte à double
embrayage à 8 rapports.
Les performances sont logiquement en hausse. Ferrari promet
un 0 à 100 km/h pulvérisé en 2,8 secondes, un 0 à 200
abattu en 7 secondes, et une vitesse de pointe supérieure à 330
km/h. Pour achever de nous convaincre, la marque annonce
un record du tour sur la piste de Fiorano. La 296
Speciale a bouclé le tour en 1’19 minute.
Après avoir enchaîné les kilomètres sur circuit, la bête peut
également compter sur sa batterie de 7,45 kWh pour
parcourir jusqu’à… 25 kilomètres en mode électrique.
Certes, c'est pour la forme.
En revanche, les mélomanes seront ravis d’apprendre que Ferrari a
peaufiné le système d’échappement de sa nouvelle 296 Speciale. De
nouveaux conduits acoustiques ont été ajoutés pour, selon la
marque, « d’exprimer pleinement la riche harmonie du
moteur ». Ces derniers redirigent les vocalises du V6
dans l'habitacle.
© Ferrari
La gestion des flux d'air a fait l'objet d'un travail acharné à Maranello.
Le nec plus ultra de ce qui se fait à Maranello
Ferrari aurait eu tort de s’en priver,
la 296 Speciale est bien entendu bardée de systèmes et de
technologies dérivés de la compétition. Les modes de conduite
influent directement sur le comportement du moteur, mais également
sur la gestion de la puissance (thermique et électrique).
Le mode Qualify permet par exemple de tirer le maximum des
880 chevaux du V6 hybride. De plus, la voiture est équipée
d’amortisseurs réglables Multimatic, adaptés de ceux de la
296 GT3.
Par ailleurs, chaque exemplaire pourra être configuré et
personnalisé à l’envie, selon les souhaits des clients. En plus des
innombrables teintes de carrosserie, Ferrari propose aux acheteurs
de faire apparaître le numéro de leur choix sur la livrée. Idem
pour l'habitacle, qui, bonne nouvelle, retrouve des
commandes physiques sur le volant !
Bien entendu, la 296 Speciale A (pour Aperta, ou cabriolet) profite
des mêmes caractéristiques et possibilités de personnalisation. Les
prix sont à la hauteur de l'engin : environ 400 000 euros
pour le coupé, et 460 000 euros pour la version A. Une
sacrée somme, que peu de gens seront en mesure de débourser. Pour
la simple et bonne raison que Ferrari réserve ces 296
Speciale et 296 Speciale A à ses meilleurs clients…



