Quatre Bugatti Veyron saisies par la police allemande dans une histoire sombre

Un raid vendredi matin au Motorworld de Munich n’a pas laissé tranquille les hypercars à plusieurs millions de dollars. Plus qu'un simple lieu pour exposer des automobiles de luxe, cet espace événementiel de luxe sert également de terrain de jeu pour les riches. Ils peuvent « cacher » leur fortune en objet à quatre roues les plus précieux. Mais apparemment, l’évènement est devenu un peu incontrôlable.

La police saisie des Bugatti Veyron

Les autorités locales sont arrivées avec un mandat. Non pas pour un, ni pour deux, mais pour quatre autos légendaires. Comme on pouvait s’y attendre, ce n'était pas des automobilistes lambdas. Il s’agit de quatre hypercars ultra-exclusives nommées « Les Légendes de Bugatti ». Ce sont des modèles issus d’une édition limitée qui coûtaient la modique somme de 12 millions de dollars lorsqu'elles sortaient de l’usine de Molsheim.
Selon des informations locales, une douzaine d'officiers et d'enquêteurs du département du « crime économique » ont participé à l’opération de saisie. Ce crime semble être lié au scandale 1Malaysia Development Berhad (1MDB) en Malaisie. Dans cette affaire, des milliards de dollars ont été détournés d'un fonds souverain. En 2020, l’ancien Premier ministre, Najib Razak, a été condamné à 12 ans de prison pour avoir détourné 600 millions de dollars du fonds en question. C’est entre autre ce qui aurait mené à la saisie des ces quatre Bugatti Veyron. Voilà qui ne fait pas de la bonne publicité à la firme alsacienne.

Ce que l’on sait de cette histoire

Plus précisément, les quatre voitures saisies ici représentent les éditions spéciales de Veyron de Rembrandt, Black Bess, Jean-Pierre Wimille et Meo Constantini, dont la marque n'en a fabriqué que trois chacune.
Au total, Bugatti n'a donc construit que 18 voitures dans cette série « Les Légendes de Bugatti ». Elles sont toutes basées sur la Veyron Grand Sport Vitesse. Lorsqu'elles étaient neuves, elles étaient évalués à environ 3 millions de dollars chacune. Aujourd'hui, il est difficile de leur attribuer une valeur. Sans parler de l'ensemble de la collection réunie.
Nos confrères du quotidien allemand Bild, qui ont été les premiers à nous raconter cette histoire, affirment que les autorités ne dévoilent pas à qui appartiennent réellement ces voitures. Mais en creusant, ils ont reçu une réponse assez banale.
« L'action qui vous intéresse s'inscrit dans le cadre d'une demande d'entraide judiciaire du parquet fédéral, qui s'inscrit dans le cadre d'une procédure pénale en cours », a indiqué un porte-parole de la police.
« Pour cette raison, je ne peux malheureusement pas vous fournir d'autres informations ». Autrement dit, difficile de dire ce qu’il adviendra de ces Bugatti Veyron, mais il y a peu de chances que les propriétaires les récupèrent de sitôt.