Ferrari 296 Speciale : l’héritière d’une noble lignée de berlinettes radicales
Il y a quelques jours, Ferrari dévoilait ses nouvelles 296 Speciale. Celle-ci est la dernière descendante d’une lignée de berlinettes radicales, qui sont pour la plupart considérées comme les Ferrari les plus abouties de leurs époques respectives. Voici les ancêtres de la nouvelle 296 Speciale.
La semaine dernière, nous découvrions la nouvelle Ferrari 296 Speciale, ainsi que sa variante découvrable Speciale A (Aperta). Une nouvelle version qui vient se positionner au sommet de la gamme du modèle, avec 880 chevaux et des optimisations techniques visant à rendre la berlinette encore plus performante. Une recette déjà bien connue chez Ferrari. En effet, la marque italienne répète ce procédé sur chacun de ses modèles à moteur central, depuis plus d’une vingtaine d’années. Avec des appellations diverses et variées.
Challenge Stradale, Scuderia, Pista : des noms synonymes de performances
Chez Ferrari, les appellations ne sont jamais choisies au hasard. Comme tout le reste, d’ailleurs. Mais le choix des noms suit toujours une certaine logique. Cylindrées, nombre de cylindres, puissance, ou encore noms de villes ou de personnages historiques… Le répertoire est quasiment interminable. En revanche, certains modèles ont droit à des appellations à part : les berlinettes radicales.
Le procédé est simple. Ferrari part d’une berlinette à moteur central, et puise dans son expérience en compétition pour la rendre plus radicale et performante. La 360 Modena est la première à recevoir ce traitement, avec la version Challenge Stradale de 2003. Suivront ensuite la 430 Scuderia en 2007, basée sur la F430, puis la 458 Speciale en 2013, dérivée sur la 458 Italia. Puis, dernière en date avant la 296 Speciale, la 488 Pista, version radicale de la 488 GTB.
La recette n’a presque jamais changé. Les ingénieurs réduisent le poids, grâce à l’usage accru de matériaux composites, procèdent à des réglages spécifiques du châssis, retravaillent la mécanique, l'aéro et gonflent la puissance.
La 360 Challenge Stradale est la première de la lignée des berlinettes radicales, chez Ferrari.
Speciale : une appellation déjà bien connue
Si les berlinettes radicales ont toujours utilisé des appellations inédites (ou presque), la 296 Speciale fait en réalité exception. En effet, le patronyme Speciale a déjà été utilisé, il n’y pas si longtemps d’ailleurs. En 2013, Ferrari dévoilait la 458 Speciale. Pour beaucoup de puristes, cette mini supercar représente la quintessence de la berlinette radicale chez Ferrari. Et pour cause, elle avait de sacrés arguments.
La 458 Speciale est en effet la dernière Ferrari à embarquer le V8 4.5 atmosphérique. Pas de turbo, aucun artifice, et une sonorité que la plus performante 488 Pista n’a hélas pas réussi à retrouver. La faute à la greffe de deux turbos, qui lui permettent de hausser son niveau de jeu, mais qui lui font perdre la saveur de sa devancière.
Pour rappel, la Ferrari 458 Speciale tirait 605 chevaux de son V8 4.5 atmosphérique. Elle pouvait pulvériser le 0 à 100 km/h en seulement 3 secondes, le 0 à 200 en 9,1 secondes, et atteindre une vitesse de pointe de plus de 325 km/h.
La Ferrari 458 Speciale occupe une place à part dans le coeur des puristes, avec son V8 atmosphérique.
Ferrari 296 Speciale : toujours radicale, mais hybride !
Avec la Ferrari 296 Speciale, la lignée des berlinettes radicales entre dans une nouvelle ère : celle de l’électrification. Fini le V8, avec ou sans turbo. Cette dernière reprend le V6 biturbo hybride de la version GTB, et porte la puissance à 880 chevaux. De quoi en faire l’une des Ferrari les plus puissantes jamais produites.
Elle a droit au même régime que les modèles précédents. La 296 Speciale est plus légère, avec un poids à sec de seulement 1 410 kg. Par ailleurs, le travail effectué sur l’aérodynamisme permet de générer 435 kg d’appui supplémentaire, soit 20% de plus que sur la 296 GTB.
Mais, si performante soit-elle, marquera-t-elle autant les esprits que ses devancières ? Seul le temps le dira. Toutefois, nul doute que les anciennes berlinettes à moteur V8 jouissaient d’un capital sympathie plus important au moment de leur lancement. Mais l’hybride présente également ses avantages, d’autant que selon Ferrari, le « petit » V6 n’a jamais été aussi sonore. De quoi, peut-être, rassurer les puristes de la première heure. Et, si la 458 Speciale restera à jamais la dernière berlinette à moteur V8 atmosphérique, la 296 Speciale fera sans doute partie des dernières berlinettes radicales dotées d’un moteur thermique…