Elections FIA 2025 : la fédération poursuivie en justice par un candidat !
L'élection présidentielle de la FIA 2025 aura-t-elle lieu ? Un des candidats appelle à la suspension du processus électoral pour cause de "violation du principe de démocratie". Les tribunaux sont officiellement saisis.
Comme Sport Auto vous l'explique ici en détails, l'élection présidentielle de la FIA, prévue le 12 décembre 2025 en Ouzbékistan, fait couler beaucoup d'encre, y compris au-delà de la sphère de l'automobile et des médias spécialisés.
Elections FIA 2025 : un candidat contre-attaque
En cause : un "détail" de la procédure
électorale qui empêche d'autres profils que
l'actuel président, et candidat déclaré à sa propre
succession, Mohammed Ben Sulayem, de briguer le
siège présidentiel pour le mandat de 2026 à
2029.
Mi-octobre, comme l'a révélé Le
Figaro, l'opposition à Ben Sulayem - constituée jusque récemment de trois
profils variés, dont deux femmes (une première après
120 ans d'existence) - s'insurgeait publiquement de cette
situation.
L'une des candidates, la Suissesse Laura Villars,
avait déclaré à nos confrères son intention de saisir les
tribunaux pour suspendre ce qu'elle considère comme un empêchement
démocratique.
On apprend aujourd'hui que la pilote de 28 ans a mis ses menaces à
exécution en assignant le Tribunal de grande instance de
Paris d'"ordonner la suspension de l'élection de la
présidence de la FIA jusqu'au prononcé d'une décision sur le fond
de ce litige", comme explique le document consulté par
l'Agence France-Presse.
"Cette décision,
reconnaissant l’urgence et la recevabilité de l’action, constitue
une première étape importante dans une démarche plus large visant à
garantir la transparence, l’éthique et le pluralisme démocratique
au sein de la FIA, à l’approche de la fin de la procédure de
nomination présidentielle", déclare Villars dans sa
communication officielle.
Elections FIA 2025 : qu'est-ce qui coince ?
Le coeur de la contestation réside dans
les soutiens que chaque candidat doit
rassembler pour valider sa nomination à l'élection. En
plus d'être obligatoirement choisis au sein
d'une liste présidentielle constituée par la
FIA, ces soutiens (au nombre de dix) doivent
représenter différentes régions, à savoir
l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud, l'Asie-Pacifique, l'Afrique,
MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), et deux
d'Europe.
Le hic ? L'unique représentant(e) du continent sud-américain n'est
autre que Fabiana Ecclestone. Or, l'ex-épouse de
Bernie a déjà prêté allégeance au président en
exercice et ne peut figurer sur plus d'une liste. D'où
blocage.
"Dans ces conditions, aucune liste concurrente ne pouvait
compter, parmi ses sept vice-présidents, un vice-président pour la
région Amérique du Sud, cette dernière participant déjà à la liste
de la présidence sortante", note Villars, qui dénonce une
"violation du principe de démocratie associative et de
pluralisme prévu (dans les) statuts de la FIA".
"J'ai
tenté à deux reprises d'ouvrir un dialogue constructif avec la FIA,
sur des sujets essentiels comme la démocratie interne et la
transparence des règles
électorales", précise-t-elle. "Les réponses
reçues n'ont pas été à la hauteur des enjeux. Je n'agis
pas contre la FIA, j'agis pour la préserver. La démocratie n'est
pas une menace pour la FIA, c'est sa force."
Une première audience au Tribunal de grande instance de
Paris a été fixée au 10 novembre 2025,
soit presque un mois avant la tenue de l'élection
présidentielle de la FIA portant sur le mandat 2026 -
2029.
"Je me rendrai à cette audience de médiation avec la même
attitude qu’au début : calme, ouverture et détermination,
conclut Villars. J’espère qu’elle débouchera enfin sur un
dialogue sincère au service d’une FIA plus moderne, plus juste et
plus proche de ses membres."
Sources : Laura Villars, AFP, Le Figaro



