Wiesmann sans Wiesmann

Les deux frères Wiesmann ne sont plus à la tête de l’entreprise qu’ils ont fondé au milieu des années 1980.
Au début de l’année 2012, Friedhelm Wiesmann démissionne de la tête de l’entreprise. Cette semaine, c’est son frère Martin, qui quitte le bâtiment après avoir confié définitivement les rênes de Wiesmann GmbH à Rolf Haferkamp, déjà tributaire du poste de président directeur général. Les deux frangins ont donc quitté l’entreprise qu’ils ont fondé ensemble en 1985. Auraient-ils pris, à respectivement 58 et 60 ans, une retraite anticipée? Passionnés de sport automobile, fins techniciens et amoureux de "leur" bébé, les Wiesmann n’ont pas dû baisser les bras pour une sotte raison d’âge. Pourquoi donc alors? La question a été posée aux bonnes personnes. Nous attendons la réponse.
Le petit reptile allemand
Wiesmann est un petit constructeur allemand installé à Dülmen pas très loin de la frontière hollandaise. Atelier de taille moyenne, Wiesmann assemble à la main ses voitures ornées du gecko, son logo, ce petit animal aux pattes terminées par des ventouses. En effet, selon la légende, une Wiesmann pourrait grimper partout. L'histoire commence au salon d'Essen en 1985 avec une première voiture déjà ancrée dans un autre temps. Wiesmann développe aussi une activité de coupeur de tête en proposant sur des bases BMW des "hard top" avec système de rétractation mécanisé. En 1993 est lancée la première production en série signée Wiesmann: la MF3.
Des fausses vieilles
Mécanisées par BMW (moteur, boite et trains roulant), les Wiesmann intègrent la catégorie des voitures "néo-rétro", comme Morgan, Westfield, Donkervoort. Ressemblant à des anciennes, les MF3, MF4, GT MF4, GTMF5 et MF5 Roadster sont pourtant des véhicules contemporains avec des performances de premier ordre. A titre d’exemple, la "grosse" GT MF5 avec son V8 4.4 L biturbo de 555 ch propose un 0-100 km/h en 3.9 s pour un vitesse maximale de 311 km/h. La structure aluminium et la carrosserie rivetée limitent le poids à vide à 1.405 kilos.
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