Nouvelle Praga R1, l’homologation en vue

Praga, petit constructeur tchèque, dévoile aujourd’hui la R1. Descendante de la R4, elle devrait être homologuée à l'avenir pour la route.
Dans la catégorie des petits artisans, deux mondes cohabitent. Ceux qui ont l’approche "GT", fabricants des voitures performantes et confortables (Spyker par exemple) et les autres qui mettent en avant une science de la compétition transposée sur la route (Pagani entres autres). Praga est de la deuxième catégorie. Après la R4 en 2010, il dévoile la R1. Sportive très radicale de 590 kilos, elle est construite sur la base d’un châssis monocoque en carbone assemblé à la main. Prévue pour une seule personne, la petite bombe a effectué quelques tours de piste sur le Slovakia Ringu en octobre dernier (voir la vidéo). Dans un premier temps dévolue à la piste, la R4 attend son homologation route.
Renault Sport pour la mécanique
Mécaniquement, Praga Cars a confié le travail à Renault. C’est le quatre cylindres 2.0 L 16 soupapes développé par RST (Renault Sport Technologies) qui officie à l’arrière de la barquette. Réglé à 210 ch à 7.900 tr/min (200 ch à 7.250 tr/min d’origine), il est géré par une cartographie Motec. La transmission aux roues arrière passe par un différentiel autobloquant mécanique suspendu à des doubles triangulations (amortisseurs Koni). Il est connecté à une boite séquentielle six rapports Hewland. Cette dernière est bien spécifique, son embrayage AP s’ouvre et se ferme par un système pneumatique. le tarif de la Praga R1 est d'ores et déjà fixé à 98.000€.
Une marque historique
Praga a été créé en 1907, de l’association des ateliers Frantisek Ringhoffer et de la première usine de machine Tchèque-Moravie. Après plusieurs associations avec des constructeurs de moteurs, Praga fabrique des voitures (des coupés et des limousines, fin de la production en 1947) avant de s’activer à la réussite du grand bloc soviétique. Dès les années 1920, des avions, des chars mais aussi des boites de vitesses et des motos sortiront des chaines. Comme beaucoup d’autres marques de l’ex-bloc de l’Est (CZ, MZ etc...), Praga survivra difficilement à Seconde Guerre Mondiale et à la chute du Mur de Berlin. Néanmoins, le nom est resté. En juin 2001, la R4 était engagée en championnat GT Belge.