L'Alfa 4C à l'épreuve du Mans avec Sport Auto

La 4C relève le défi de notre Supertest. L'occasion de vérifier, chrono en main, si nos espoirs du renouveau sportif d’Alfa Romeo sont fondés.
Du carbone partout, un poids contenu, un petit moteur turbo de 240 ch : la 4C a, sur le papier, tous les ingrédients pour s'imposer comme LE petit coupé pour puristes. Mais volant en main, l'Italienne n'est pas exempte de défaut. Voyons ce qu'en pense notre pilote maison, Christophe Tinseau, sur le circuit Bugatti du Mans à l'occasion d'un nouveau Supertest Sport Auto. Découvrez la vidéo du Supertest Alfa Romeo 4C.
L’ avis de… Christophe Tinseau
Avec sa tonne toute mouillée, et son moteur du bon côté, la 4C réalise un bon temps sur le Bugatti : 1’57’’2, c’est mieux qu’une Aston Martin Vantage V8 S ! Au point de surprendre le principal intéressé, Christophe, à son retour au stand : « C’est pas mal, comme chrono ! » Puis il tempère : « Par contre, j’ai fait trois tours et je n’en ferai pas un de plus ! A la fin, la pédale de freins est devenue très dure et j’avais du mal à doser. » Son avis général demeure positif. « C’est bluffant. On sent que ce n’est pas lourd ! » Même s’il est moins dithyrambique à propos du moteur : « Il a beaucoup de couple à moyen régime mais il sature trop vite. Il manque d’allonge, c’est dommage. Si tu prends trop de tours, il ne se passe pas grand-chose. Si tu passes trop tôt les rapports, il y a un trou et il faut attendre qu’il reprenne ses tours. C’est une mécanique qui a trop d’inertie. La boîte réagit bien mais le moteur est trop lent. Le design de la voiture est magnifique, ça ressemble à une voiture de course mais le tempérament du 4 cylindres n’est pas assez sportif. »
"Ça manque un peu de grip général"
Christophe poursuit à propos du comportement : « C’est assez
équilibré. Même si, dès que tu reprends les gaz, ça sous-vire.
Disons que ça manque un peu de train avant. Au Dunlop, ce n’est pas
faute d’avoir essayé, ça ne passe pas à fond. Ça manque un peu de
grip général, parce que ça arrive vite. Au-delà de 180 dans la
courbe, ça commence à être tendu. » Pour ce qui est du train
arrière, en revanche, rien à déclarer : « La 4C passe bien sa
puissance. Quand tu mets vraiment les chevaux avec du volant, ça
motrice. A la sortie de virage, elle a du couple et elle repart
efficacement. »
En revanche, il est impossible de totalement déconnecter les aides
à la conduite, même en mode Race sur ESP Off. « En entrée de
virage, c’est pénible. Si tu rentres fort sur les freins, tu sens
la correction électronique, ça rajoute de la décélération et c’est
perturbant. Quand je vois que c’est trop envahissant, je relâche la
pédale de freins et j’ai un peu de survirage, alors je mets godasse
et ça prend du sous-virage. »
L'avis de Sport Auto
Et qu'en pense la rédaction de Sport Auto? La 4C accélère fort (0 à 100 en
4''4) et son comportement est indéniablement celui d'une voiture de
sport. On est plus réservé sur sa direction, très perfectible, et
son moteur. Quel dommage de ne pas avoir eu droit à un V6 grimpant
haut dans les tours !
Voir la vidéo du supertest Alfa Romeo 4C.
Quelques chiffres...
Découvrez quelques chiffres clés de l'Alfa Romeo 4C
> 4 cylindres en ligne
> Cylindrée : 1 742cm3
> Puissance max annoncée : 240ch à 6 000 tr/min (Puissance
mesurée 230 ch à 5 700 tr/mn)
> Couple max : 35,6 mkg à 2 200 tr/min
> Propulsion
> Boîte robotisée, 6 vitesses
> 0 à 100 km/h : 4’’4 (chiffres Sport Auto)
> 1000m D.A : 23’’4 (chiffres Sport Auto)
> Temps au tour : 1'57'2
Circuit Bugatti : 4185 m. 11 virages.
Photo : L.Villaron/Sport Auto


