F1 - Comment Renault gère le rythme de Singapour

Le Grand Prix de Singapour impose un rythme très particulier en raison de ses horaires décalés. Renault explique les spécificités de cette course.
Le Grand Prix de Singapour est disputé en nocturne, ce qui
implique un emploi du temps décalé pour les équipes. Elles restent
calées sur l'heure européenne..
« Malgré les sept heures de différence avec l’Europe, nous restons
à l’heure de l’usine quand nous débarquons de l’avion, » confirme
Steve Nielsen, directeur sportif de Renault. « Le voyage jusqu’à
Singapour a donc beaucoup moins d’impact que la Chine, par exemple,
car nous ne sommes pas sous le coup du décalage horaire. »
Tous les jours, les membres des équipes arrivent au circuit dans
l'après-midi pour en repartir au petit matin. Ils dorment une
partie de la journée et tout est fait pour assombrir au maximum
leurs chambres d'hôtel.
Les équipes arrivent un peu plus tard
Le fait de suivre le programme à l’heure européenne veut aussi dire que l’équipe Renault peut partir plus tard pour Singapour que pour une autre course lointaine. « Normalement, nous nous donnons un jour de plus lorsque nous partons en Asie, pour permettre aux membres de l’équipe de s’accoutumer au décalage horaire. Pour Singapour, le problème ne se pose pas et c’est la raison pour laquelle nous partons un jour plus tard, » confirme Steve Nielsen.
Tout est décalé
Quelle forme prend l’emploi du temps à Singapour? Le programme
de travail d’un Grand Prix en Europe est tout simplement décalé de
sept à huit heures. Au lieu d’arriver au circuit à huit heures du
matin, la journée de travail débute à trois heures de l’après-midi
et se termine à l’aube. « Parfois, nous voyons le soleil se lever
en rentrant le matin, » dit Steve Nielsen. « C’est donc un
véritable poste de nuit. »
Une telle course ne peut que fonctionner dans une ville telle que
Singapour. C’est une ville qui vit 24h/24. Les restaurants sont
ouverts toute la nuit. Les hôtels jouent également le jeu et
servent le petit déjeuner entre 14 heures et 16 heures tous les
après-midi.
Une luminosité similaire à celle de la journée
Concernant l’éclairage, le système du circuit reproduit presque
parfaitement la lumière du jour. Il n’est donc pas nécessaire pour
les équipes d’apporter leur propre équipement. « Avant le premier
Grand Prix à Singapour, nous pensions qu’il nous faudrait fixer des
lampes de sécurité de mineurs aux casques des gars qui font les
arrêts au stand, » rappelle Nielsen. « En réalité, la luminosité
est si intense et bien dispersée qu’aucune précaution
supplémentaire n’est requise. A moins que vous ne regardiez vers le
ciel, vous pourriez oublier que vous travaillez de nuit. »
En fait, le taux de luminosité montre que la voie des stands de
Singapour est à 2,200 lux. C’est plus vif qu’un studio TV
(normalement à 1000 lux). L’éclairage des garages génère environ
800 lux, plus du double qu’un bureau bien éclairé (400 lux). La
ligne droite principale et le premier virage sont éclairés à
hauteur de 1600 lux.
L'humidité plus dure à gérer que la nuit
Le défi le plus important pour les pilotes à Singapour n'est pas
les horaires de travail décalés mais le taux d’humidité, comme
l’explique le Dr Riccardo Ceccarelli, qui travaille pour Renault :
« Bien que la course se déroule de nuit, le taux d’humidité reste
très élevé. Il est difficile pour les pilotes de rester ‘frais’ :
la transpiration reste sur la peau au lieu de s’évaporer et de
rafraîchir le corps. La température du corps des pilotes s’élève
beaucoup et ils peuvent en fait surchauffer, ce qui peut causer une
perte d’énergie, une perte de concentration et ralentir les temps
de réaction. »
« C’est un peut comme allier le challenge mental que représente
Monaco avec l’endurance physique requis par Sepang. »
Avec un communiqué de presse Renault F1 Team.


