F1 - Renault fixe ses objectifs pour 2017

Publié le 10 février 2017 à 11:28
Mis à jour le 28 novembre 2020 à 08:48
Kevin Magnussen (Renault) à Yas Marina

Renault veut finir entre la cinquième et la septième place au championnat cette année, en marquant des points régulièrement. L'équipe continue à se renforcer.

Pour son retour, Renault a rarement joué les points la saison dernière, avec seulement trois arrivées dans le top 10. Le constructeur français veut entamer sa marche en avant cette année, et finir régulièrement dans les points.
« La feuille de route est claire, » explique Cyril Abiteboul dans une interview avec le magazine allemand Auto Motor und Sport. « Nous voulons jouer le championnat en 2020. Si nous voulons y parvenir, nous devons être sur le podium en 2018. Ca veut dire que cette saison nous devons viser le milieu de grille. C’est tout sauf facile. Nous avons des espoirs légitimes d’être entre la cinquième et la septième place (au championnat). »
Les difficultés de la saison dernière n'ont rien changé aux objectifs de l'équipe : « Renault n’est pas un petit nouveau dans le championnat, » précise Abiteboul. « Nous connaissons la Formule 1 depuis 40 ans. Quand nous avons décidé de revenir, nous savions que ça serait dur. Nous l’avons vu l’an dernier. Mais nous avons une stratégie à long terme. Nous devrons prouver que nous allons dans la bonne direction et atteindre nos objectifs. »

Renault continue à se renforcer

Afin de rendre ces progrès possible, Renault doit poursuivre ses investissements. De nombreux recrutements ont été faits l'an dernier pour renforcer une équipe très affaiblie au moment du rachat, en raison des difficultés financières de Lotus. Les recrutements vont se poursuivre, tout comme la rénovation de l'usine d'Enstone, où le châssis est conçu.
« Il n’y a pas eu beaucoup d’argent investi au cours des cinq dernières années, » rappelle Abiteboul. « Depuis que nous avons repris Lotus, la taille de l’équipe d’Enstone est passé d’environ 470 employés à environ 580. Nous allons recruter plus d’ingénieurs. c’est nécessaire pour progresser. »
« Nous avons des recrues à des postes clés. Par exemple, Ciaron Pilbeam est arrivé de McLaren et il a pris le rôle d’ingénieur en chef. A Enstone, nous travaillons sur l’infrastructure avec de nouvelles installations, comme un meilleur atelier de peinture et de meilleurs outils. Nous espérons boucler toutes les conversions durant l’été. »
« Nous avons fait de gros changements à l’usine châssis de Viry-Châtillon l’an dernier. Nous avons investi beaucoup d’argent et nous avons trois bancs d’essais. Rémi Taffin s’occupe désormais de la technique. Cyril Dumont est arrivé de Porsche (dans le WEC), où il a fait partie des ingénieurs de course de Nico Hülkenberg. Il est maintenant responsable des missions à Viry. »
Dans quel département Renault doit-elle recruter ? « Dans tous, » répond Abiteboul. « Si nous avons plus d’aérodynamiciens qui apportent des idées, il faut de nouveau designers pour les mettre en application. Et si on a plus de designers, on a besoin de plus grosses capacités de production pour fabriquer les pièces dans le temps voulu. Notre département aérodynamique est passé d’environ 80 ingénieurs à 120, 130. »
Renault a cependant vu l'un de ses membres partir il y a quelques semaines, Frédéric Vasseur. Cyril Abiteboul ne reprendra pas son rôle de team manager. « Mais je serai sur toutes les courses et je serai aux réunions entre les patrons d’équipes, » précise-t-il. « Je m’assurerai que l’harmonie dans le groupe et entre les usines d’Enstone et de Viry-Châtillon est bonne. Alan Permane (le responsable des opérations) et Ciaron Pilbeam géreront très bien le travail sur le muret. La décision de ne pas remplacer Frédéric est directement liée au fait que notre management est assez bon pour gérer les tâches. »

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