F1 - Renault fixe ses objectifs pour 2017

Renault veut finir entre la cinquième et la septième place au championnat cette année, en marquant des points régulièrement. L'équipe continue à se renforcer.
Pour son retour, Renault a rarement joué les points la saison
dernière, avec seulement trois arrivées dans le top 10. Le
constructeur français veut entamer sa marche en avant cette année,
et finir régulièrement dans les points.
« La feuille de route est claire, » explique Cyril
Abiteboul dans une interview avec le magazine allemand Auto Motor
und Sport. « Nous voulons jouer le championnat en 2020. Si
nous voulons y parvenir, nous devons être sur le podium en 2018. Ca
veut dire que cette saison nous devons viser le milieu de grille.
C’est tout sauf facile. Nous avons des espoirs légitimes d’être
entre la cinquième et la septième place (au
championnat). »
Les difficultés de la saison dernière n'ont rien changé aux
objectifs de l'équipe : « Renault n’est pas un petit nouveau
dans le championnat, » précise Abiteboul. « Nous
connaissons la Formule 1 depuis 40 ans. Quand nous avons décidé de
revenir, nous savions que ça serait dur. Nous l’avons vu l’an
dernier. Mais nous avons une stratégie à long terme. Nous devrons
prouver que nous allons dans la bonne direction et atteindre nos
objectifs. »
Renault continue à se renforcer
Afin de rendre ces progrès possible, Renault doit poursuivre ses
investissements. De nombreux recrutements ont été faits l'an dernier pour
renforcer une équipe très affaiblie au moment
du rachat, en raison des difficultés financières de Lotus. Les
recrutements vont se poursuivre, tout comme la rénovation de l'usine d'Enstone, où le châssis
est conçu.
« Il n’y a pas eu beaucoup d’argent investi au cours des cinq
dernières années, » rappelle Abiteboul. « Depuis que nous
avons repris Lotus, la taille de l’équipe d’Enstone est passé
d’environ 470 employés à environ 580. Nous allons recruter plus
d’ingénieurs. c’est nécessaire pour progresser. »
« Nous avons des recrues à des postes clés. Par exemple,
Ciaron Pilbeam est arrivé de McLaren et il a pris le rôle
d’ingénieur en chef. A Enstone, nous travaillons sur
l’infrastructure avec de nouvelles installations, comme un meilleur
atelier de peinture et de meilleurs outils. Nous espérons boucler
toutes les conversions durant l’été. »
« Nous avons fait de gros changements à l’usine châssis de
Viry-Châtillon l’an dernier. Nous avons investi beaucoup d’argent
et nous avons trois bancs d’essais. Rémi Taffin s’occupe désormais
de la technique. Cyril Dumont est arrivé de Porsche (dans le WEC),
où il a fait partie des ingénieurs de course de Nico Hülkenberg. Il
est maintenant responsable des missions à Viry. »
Dans quel département Renault doit-elle recruter ? « Dans
tous, » répond Abiteboul. « Si nous avons plus
d’aérodynamiciens qui apportent des idées, il faut de nouveau
designers pour les mettre en application. Et si on a plus de
designers, on a besoin de plus grosses capacités de production pour
fabriquer les pièces dans le temps voulu. Notre département
aérodynamique est passé d’environ 80 ingénieurs à 120,
130. »
Renault a cependant vu l'un de ses membres partir il y a quelques semaines, Frédéric
Vasseur. Cyril Abiteboul ne reprendra pas son rôle de team manager.
« Mais je serai sur toutes les courses et je serai aux
réunions entre les patrons d’équipes, » précise-t-il.
« Je m’assurerai que l’harmonie dans le groupe et entre les
usines d’Enstone et de Viry-Châtillon est bonne. Alan Permane (le
responsable des opérations) et Ciaron Pilbeam géreront très bien le
travail sur le muret. La décision de ne pas remplacer Frédéric est
directement liée au fait que notre management est assez bon pour
gérer les tâches. »


