F1 - Renault a fait de gros progrès en coulisses

Renault a surtout travaillé sur la reconstruction de son équipe cette année et de vrais progrès ont été faits, même si les performances ont été en retrait.
Renault va terminer sa première saison depuis son retour à Yas
Marina. L'équipe n'avait pas de réel objectif sportif, le but étant
surtout de mettre en place une structure pour réussir dans les
prochaines années.
« Abu Dhabi est la dernière étape de notre première campagne
en tant que Renault Sport Formula One Team, » rappelle Cyril
Abiteboul, le directeur général de Renault Sport Racing.
« Comme nous l’avions prévu, cela a jusqu’ici été vingt
manches difficiles en piste, mais l’histoire réside pour nous en
nos véritables progrès accomplis en coulisses. »
« Cette année, nous avons effectué un grand pas en avant sur
la performance et la fiabilité de notre groupe propulseur. Nous
nous attendons à ce que cela continue en 2017. Nous réalisons aussi
d’énormes progrès sur les infrastructures d'Enstone grâce au bon
avancement de notre programme d'expansion. Les premiers fruits
seront visibles sur la voiture de l'an prochain, la
R.S.17. »
Ce travail a duré toute l'année : « Il y avait d’abord une
phase d'apprentissage et de découverte, c’est-à-dire connaître les
gens et leurs méthodes tout en développant une connaissance
mutuelle, » explique Frédéric Vasseur, le team manager.
« L'atmosphère générale était positive et très studieuse. Nous
travaillons dur pour progresser et nous sommes tous focalisés sur
les mêmes objectifs. La collaboration s’améliore chaque semaine et
c'est un élément essentiel dans le futur succès de l'écurie. Nous
avons réalisé de vrais progrès en 2016. »
Pour l'avenir, les objectifs sont clairs : « Des
progrès, » martèle Vasseur. « Nous sommes excités par
notre nouvelle voiture et nous sommes impatients de la voir en
piste en février. Nous connaissons notre duo : Jolyon fait déjà
partie de la famille et nous avons hâte d’entamer notre
collaboration avec Nico dès la fin de son contrat avec Force India.
Je crois que nous avons une solide paire pour accomplir ce que nous
devons faire en 2017. »
Les performances comptaient peu cette année
Le rachat de Lotus par Renault n'a été finalisé qu'en décembre.
L'équipe était en difficulté financière, avec une monoplace à court
de développement, et il n'y avait pas assez de temps pour la faire
évoluer significativement. Cela n'avait en plus pas de sens avec un
règlement technique totalement revu en 2017. Les performances ont
logiquement été en retrait.
« Cette saison, notre performance en piste correspondait à la
réalité de notre compétitivité, » souligne Frédéric Vasseur.
« Nous étions surtout dans une phase de reconstruction à
Enstone avec la construction d'infrastructures et une R.S.16 à la
conception très tardive par rapport à la concurrence. Sur le
papier, nous savions que 2016 serait difficile, mais nous avions
dans le même temps notre destin en main pour rapidement décider de
nous concentrer sur 2017. Cela signifiait très peu de développement
sur la voiture 2016, mais que la majeure partie de ceux-ci étaient
destinés à nous projeter sur l'an prochain. »
« Nous restons néanmoins des compétiteurs. Nous avons donc
cherché à être les plus compétitifs dans la mesure du possible.
C’est dans notre sang. Nous n'aurions tout simplement pas pu nous
relâcher ! C’est important de progresser et d'étudier chaque détail
qui nous permet d'aller de l'avant, tant aux usines qu’en
piste. »
Poser les fondations pour le futur était plus important qu'être
performant dès cette saison : « Cette année n'était pas qu’une
question de réussite sportive, » insiste Bob Bell, le
directeur de la technologie. « Il fallait bâtir pour l'avenir
afin de pouvoir créer une meilleure monoplace et construire une
écurie plus forte. Comme nous l’avons vu, Viry (l'usine moteur) a
réalisé un grand pas en avant sur le groupe propulseur tout en se
réadaptant à son statut d’élément d’équipe d’usine, et non plus de
fournisseur indépendant. »
« La majeure partie des changements s’est portée sur Enstone
(l'usine châssis). La clé a été notre croissance hors piste cette
saison. Les fondations pour l'avenir sont désormais
posées. »


