F1 - Renault a réussi à se renforcer

Renault a cherché à se renforcer cette année. Le groupe propulseur a été amélioré et le nouveau règlement peut aider à progresser du côté du châssis.
L'heure du bilan a sonné chez Renault. La première année du
retour du constructeur français se termine. Du côté de la piste,
les performances ont été en retrait, ce qui était attendu vu l'état
de Lotus au moment du rachat. Renault a surtout cherché à améliorer
l'usine et à se renforcer.
« Nous avons énoncé à maintes reprises les raisons du retour
de Renault en F1 dans le rôle de constructeur officiel, mais elles
valent la peine d’être répétées, » estime Cyril Abiteboul, le
directeur général de Renault Sport Racing. « En ayant notre
propre écurie, nous sommes maîtres de notre destin et nous pouvons
promouvoir notre image, ainsi que valoriser notre technologie et
nos compétences auprès d’une énorme audience mondiale. »
« En nous engageant en F1 sur le long terme, 2016 devait donc
poser les bases pour l’avenir. La R.S.16, notre voiture cette année
1, a été conçue dans des délais extrêmement courts, tout au plus
quelques semaines. Notre objectif cette année s’est donc porté sur
la croissance des effectifs et des infrastructures pour l’année
suivante et au-delà. »
Cette croissance s'est vue avec plusieurs recrues. Il y avait
environ 450 employés au moment du rachat et ce nombre est en hausse
de 20%. Renault vient de changer le poste de Rob White, qui passe de manager adjoint à
Viry-Chatillon, l'usine des moteurs, à directeur des opérations à
Enstone, l'usine châssis, alors que Ciaron Pilbeam arrive de McLaren pour redevenir
ingénieur de course en chef.
Les signes de progrès sont réels
Les performances du châssis ont été assez mauvaises. Lotus n'a
pas réalisé de développement en 2015, ce qui s'est logiquement payé
cette année. Red Bull a cependant pu prouver les progrès sur le
moteur en prenant la deuxième place du championnat.
« L’un de nos succès les plus tangibles en 2016 est
l’amélioration de la performance et de la fiabilité de notre groupe
propulseur, » se félicite Cyril Abiteboul. « La
confirmation des contrats de fourniture à long terme avec Red Bull
Racing et Scuderia Toro Rosso en est la meilleure
illustration. »
Renault a aussi voulu se renforcer du côté des pilotes. Kevin
Magnussen, leader de l'équipe cette année, va céder sa place
à Nico Hülkenberg, venu de Force India. Renault
compte beaucoup sur lui. A ses côtés, Jolyon Palmer reste, après
une première saison difficile mais avec de belles performances dans
les dernière courses.
« Notre duo en 2017 démontre notre volonté et nos
ambitions, » précise Frédéric Vasseur, le team manager de
Renault. « Nico intègre l’écurie à un moment idéal tant pour
nous que pour lui. Il possède une expérience importante avec
différentes structures, y compris celles que nous prévoyons
d’affronter l’an prochain. De plus, il est jeune et il a les crocs.
C’est un pilote qui cherchait la bonne occasion d’aider à la
construction d’une équipe et nous sommes celle-ci. C’est le mariage
parfait. »
« Jolyon a démontré de grands progrès lors de sa première
saison avec nous. Si l’on y ajoute son approche dynamique et son
esprit d’équipe, cela nous donne le sentiment d’avoir un excellent
duo par rapport à nos objectifs pour 2017. »
Le nouveau règlement aidera à faire des progrès
La Formule 1 entre dans une nouvelle ère en 2017, avec un
nouveau règlement technique. Tout sera remis à plat et Renault peut
en profiter pour progresser mais l'équipe n'a pas encore la
structure pour jouer les premiers rôles.
« Pour de nombreuses raisons, 2017 représente une fantastique
opportunité de réaliser un grand pas en avant, » indique
Frédéric Vasseur. « Le changement de règlement pourrait
bouleverser l’ordre établi. De plus, les fruits de notre croissance
se multiplieront. C’est avec cela en tête que nous avons rapidement
commencé la conception de notre future voiture. »
« Même si nous devrions voir de bons progrès en 2017, nous
restons réalistes sur nos attentes puisque nous savons que nous ne
serons pas propulsés aux devants de la scène en une seule saison.
Nous poussons tous cependant pour faire de gros progrès en
compétitivité. »
Il pense que ce nouveau règlement est bon pour la F1
: « L’année prochaine promet un spectacle
fantastique, » prédit Vasseur. « Les voitures seront plus
rapides et plus agressives. Les pneus seront plus larges. Ce sera
extrêmement passionnant et nous nous attendons d’entrée à être dans
le feu de l’action. »


