F1 - Le V6 Renault évoluera à mi-saison

Renault a prévu de gros changements sur son moteur à la mi-saison, avec l'espoir d'améliorer les performances. Les essais ont été encourageants.
Renault a surtout fait parler de son équipe depuis le début de
l'année mais le constructeur travaille toujours sur son moteur,
très critiqué par Red Bull l'an dernier. Les essais privés ont été
encourageants. La fiabilité est là et les nouveautés semblent
efficaces, avec un gain estimé à une demi-seconde au tour. Les changements
restent assez minimes, en exploitant surtout ceux lancées fin 2015,
mais Renault a prévu de lancer un groupe propulseur revu pour la
deuxième moitié de la saison.
« Nous savons que nous avons besoin de plus de puissance et
nous prévoyons quelque chose à mi-saison, » explique Rémi
Taffin, le directeur technique moteur de Renault Sport Racing.
« Nous aurons quelques évolutions à partir de Melbourne, avant
un plus gros package plus tard dans l'année. »
« Si nous avons la possibilité d'introduire plus de nouveautés
en fin de saison, nous le ferons, mais la grosse étape sera à la
mi-saison. Durant les essais privés, tout a bien marché donc il
faut préparer les pilotes pour les courses et les intégrer dans
l'équipe. »
Renault s'attend à vivre une meilleure saison que les deux
dernières au niveau du moteur : « Les sensations sont
bonnes, » assure Taffin. « Nous savons que nous sortons
de deux années difficiles mais nous avons pu stabiliser la
situation. Le but et d'avoir un bon groupe propulseur et une bonne
voiture en 2017, et de jouer les podiums au final. Ca ne veut pas
dire que nous n'en espérons pas cette année, si nous pouvons jouer
les podiums, nous le ferons, mais nous devons être
réalistes. »
Les essais ont été encourageants
Durant les essais privés, Renault n'a pas eu de gros souci sur
son groupe propulseur. La version qui sera utilisée à Melbourne a
pu être testée.
« Nous avons utilisé le même groupe propulseur sur les deux
semaines, hormis une journée où c'était plus simple de remplacer
tout le groupe plutôt qu'un composant précis qui posait
problème, » explique Taffin. « A part quelques soucis,
nous n'avons pas eu de gros signes alarmants. »
« A chaque problème rencontré, nous avons pu trouver une
réponse et nous avons travaillé sur les nouveautés en quelques
jours. Nous avons testé le groupe propulseur dans la spécification
pour Melbourne et presque tout s'est bien passé. A part de petites
choses, nous sommes dans nos objectifs. »
Les essais ont également été la première opportunité de vérifier la
collaboration entre les usines d'Enstone, celle du châssis, et de
Viry, celle du moteur. Le groupe propulseur a été intégré dans la
monoplace très rapidement et il n'y a pas eu de problème
majeur.
« Nous avons appris que nous pouvions faire un bon travail en
peu de temps, » estime-t-il. « Nous avons dû associer le
moteur au châssis très rapidement et dans l'ensemble ça s'est très
bien passé. Nous avons mis le groupe propulseur et nous avons fait
le démarrage avant les premiers essais, ce qui n'est pas toujours
assuré. »
« Sur les deux premières journées à Barcelone nous avons eu
quelques problèmes, mais rien de grave et nous avons eu de bonnes
journées après ça. Je dois dire que la relation entre les deux
usines à Enstone et Viry est bonne, et nous devons bâtir sur
ça. »


