F1 - Spa, un casse-tête pour les réglages

Les équipes peuvent rouler avec différents niveaux d'appuis à Spa. Plusieurs réglages différents peuvent mener à des performances similaires.
Le circuit de Spa est l'un des plus rapides de la saison mais
les équipes peuvent appliquer différents niveaux d'appuis. Le
premier secteur, avec la descente vers l'Eau Rouge puis la ligne
droite du Kemmel, et le dernier secteur, une longue pleine charge
avec Blanchimont, réclament peu d'appuis, mais les virages du
deuxième secteur demandent des ailerons plus braqués. Les équipes
peuvent donc choisir entre plusieurs configurations.
« On voit toujours des approches différentes à Spa, »
explique Romain Grosjean. « Soit on est rapide dans le premier
et le troisième secteur, qui sont rapides, soit on est rapide dans
le deuxième secteur, qui a plus de virages. Les deux options
marchent assez bien, donc cela dépend de la façon dont on veut
aborder la course. »
Il est compliqué de trouver le bon équilibre entre vitesse de
pointe et stabilité en courbe : « Cela peut s'avérer difficile
pour les réglages, » confirme Nick Chester, le directeur
technique de Renault. « On veut enlever de la traînée pour les
longues lignes droites, mais il en faut un peu plus du sommet de la
colline jusqu'à la descente. C'est complexe à définir puisque l'on
s'approche des niveaux d'appuis moyens. Nous analyserons les
données pour prendre la bonne décision sur l'aileron
arrière. »
« Nous souhaitons être assez rapides en ligne droite. Comme
l'on essaie de régler la monoplace pour qu'elle signe le meilleur
temps possible tout en affrontant d'autres voitures plus véloces en
lignes droites, on doit donc en retirer davantage d'appui qu'on le
souhaiterait. Nous pèserons tout cela pour atteindre une base
solide avant de voir ce que feront les autres. »
Mercedes a l'une des meilleures monoplaces du plateau mais l'équipe
n'échappe pas aux compromis : « Le circuit est assez
difficile pour l'équipe, parce que ce n'est pas facile de trouver
les bons réglages pour une piste qui associe de longues lignes
droites, des changements d'élévation considérables et des virages
rapides, » explique Toto Wolff, le patron de Mercedes
Motorsport. « On veut assez d'appuis pour être rapide en
courbe, mais en même temps ne pas avoir trop de traînée pour les
longues lignes droites. »
Un circuit de moteur
La puissance compte beaucoup à Spa. Les pleines charges sont
encore plus longues depuis l'an dernier : les monoplaces ont plus
d'appuis, ce qui permet de conserver plus de vitesse en ligne
droite.
« Spa est un circuit très intéressant, typé "moteur", »
précise Chester. « Il l'a toujours été, mais cela l'est encore
plus ces dernières années avec des virages comme le Raidillon et
Pouhon, négociés à plein régime ou presque. Les pilotes sont à fond
environ vingt secondes entre La Source et Les Combes. »
La météo peut aussi tout chambouler : « Le ciel peut aussi
jouer un rôle important et l'on peut s'attendre à tout, d'une météo
chaude et sèche à de fortes averses, » indique l'Anglais.
« Si l'on réussit bien la montée, il y a des opportunités de
dépassement dans les Combes au bout de la ligne droite de Kemmel,
ainsi qu'au moment d'arriver à la chicane de l'arrêt de
bus. »


