F1 - Spa, un casse-tête pour les réglages

Publié le 21 août 2018 à 09:27
Mis à jour le 20 novembre 2020 à 00:56
Nico Hülkenberg (Renault) à Spa

Les équipes peuvent rouler avec différents niveaux d'appuis à Spa. Plusieurs réglages différents peuvent mener à des performances similaires.

Le circuit de Spa est l'un des plus rapides de la saison mais les équipes peuvent appliquer différents niveaux d'appuis. Le premier secteur, avec la descente vers l'Eau Rouge puis la ligne droite du Kemmel, et le dernier secteur, une longue pleine charge avec Blanchimont, réclament peu d'appuis, mais les virages du deuxième secteur demandent des ailerons plus braqués. Les équipes peuvent donc choisir entre plusieurs configurations.
« On voit toujours des approches différentes à Spa, » explique Romain Grosjean. « Soit on est rapide dans le premier et le troisième secteur, qui sont rapides, soit on est rapide dans le deuxième secteur, qui a plus de virages. Les deux options marchent assez bien, donc cela dépend de la façon dont on veut aborder la course. »
Il est compliqué de trouver le bon équilibre entre vitesse de pointe et stabilité en courbe : « Cela peut s'avérer difficile pour les réglages, » confirme Nick Chester, le directeur technique de Renault. « On veut enlever de la traînée pour les longues lignes droites, mais il en faut un peu plus du sommet de la colline jusqu'à la descente. C'est complexe à définir puisque l'on s'approche des niveaux d'appuis moyens. Nous analyserons les données pour prendre la bonne décision sur l'aileron arrière. »
« Nous souhaitons être assez rapides en ligne droite. Comme l'on essaie de régler la monoplace pour qu'elle signe le meilleur temps possible tout en affrontant d'autres voitures plus véloces en lignes droites, on doit donc en retirer davantage d'appui qu'on le souhaiterait. Nous pèserons tout cela pour atteindre une base solide avant de voir ce que feront les autres. »
Mercedes a l'une des meilleures monoplaces du plateau mais l'équipe n'échappe pas aux compromis : « Le circuit est assez difficile pour l'équipe, parce que ce n'est pas facile de trouver les bons réglages pour une piste qui associe de longues lignes droites, des changements d'élévation considérables et des virages rapides, » explique Toto Wolff, le patron de Mercedes Motorsport. « On veut assez d'appuis pour être rapide en courbe, mais en même temps ne pas avoir trop de traînée pour les longues lignes droites. »

Un circuit de moteur

La puissance compte beaucoup à Spa. Les pleines charges sont encore plus longues depuis l'an dernier : les monoplaces ont plus d'appuis, ce qui permet de conserver plus de vitesse en ligne droite.
« Spa est un circuit très intéressant, typé "moteur", » précise Chester. « Il l'a toujours été, mais cela l'est encore plus ces dernières années avec des virages comme le Raidillon et Pouhon, négociés à plein régime ou presque. Les pilotes sont à fond environ vingt secondes entre La Source et Les Combes. »
La météo peut aussi tout chambouler : « Le ciel peut aussi jouer un rôle important et l'on peut s'attendre à tout, d'une météo chaude et sèche à de fortes averses, » indique l'Anglais. « Si l'on réussit bien la montée, il y a des opportunités de dépassement dans les Combes au bout de la ligne droite de Kemmel, ainsi qu'au moment d'arriver à la chicane de l'arrêt de bus. »

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