F1 - Ricciardo avait 25% de puissance en moins

Christian Horner chiffre le déficit de puissance de Daniel Ricciardo à 25% à cause de son souci de MGU-K à Monaco. Il salue la performance de son pilote.
Daniel Ricciardo a dominé l'intégralité du week-end à Monaco,
mais c'est peut-être sa prestation en course qui a le plus marqué
les esprits. Avant la mi-course, il a perdu son MGU-K, le système
de récupération de l'énergie au freinage, mais il a réussi à
contenir Sebastian Vettel jusqu'à l'arrivée.
Red Bull chiffre le manque de puissance à 25%. Christian Horner
évoque une « performance phénoménale » de la part de son
pilote.
« C'est difficile de décrire la performance de Daniel, »
souligne le patron de l'équipe. « A partir du 18ème tour,
quand le MGU-K s'est stoppé, cela a entraîné toutes sortes de
soucis sur le refroidissement, les freins et les températures des
pneus, et il a géré la situation avec le plus grand calme, tout en
se défendant face à Sebastian Vettel, à moins d'une seconde de lui,
et je ne pensais jamais qu'avec environ 25% de puissance en moins,
il conserverait la tête 50 tours de plus pour gagner notre 250ème
Grand Prix. »
Ricciardo a totalement changé son pilotage
Daniel Ricciardo ne devait utiliser que six des huit rapports de
sa boîte. Sa performance rappelle celle de Michael Schumacher à
Barcelone en 1994. Il avait pris la deuxième place alors qu'il
était coincé sur le cinquième rapport. Au delà du manque de
puissance, Ricciardo a dû totalement adapter sa façon de piloter.
Le MGU-K est lié au freins et ils ne réagissaient donc plus de la
même façon.
« J'avais beaucoup moins de puissance mais ce que je sentais
surtout, c'est que les freins surchauffaient donc je les ai mis 6%
ou 7% vers l'avant, » a expliqué le vainqueur en conférence de
presse après l'arrivée. « C'est beaucoup. On change ça de
peut-être 1% ou 2% pendant la course, en tous cas de notre côté,
donc c'était un gros changement, et je devais lever le pied bien
avant de freiner, pour préserver les freins. Mon rythme était
lent, à cause de la puissance, de la gestion des pneus, et de la
gestion des freins. »
Malgré ces soucis, Ricciardo gardait l'avantage et Vettel ne
pouvait pas se rapprocher suffisamment pour l'attaquer
: « Dès que je me rapprochais, j'avais du mal à rester au
contact, surtout à la sortie du tunnel, » a expliqué
l'Allemand en conférence de presse. « J'étais toujours trop
loin pour tenter quelque chose. J'ai eu le DRS plusieurs fois mais
c'est dur sur cette piste, on a un bonus quand on est devant et
avec tous ses problèmes, il était quand même plus rapide que
nous. »
Une victoire importante pour Red Bull
Cette victoire est d'autant plus forte qu'il y a deux ans,
Daniel Ricciardo aurait pu s'imposer sans une erreur de Red Bull
dans les stands. Ses pneus n'étaient pas prêts et il avait
finalement pris la deuxième place. Red Bull a aussi décroché un
succès en performance pure, une chose rare depuis le lancement des
groupes propulseurs.
« De toutes les courses du calendrier, Monaco est le moment
fort, en raison de son héritage et de son histoire, en particulier
pour Daniel après la déception de 2016, » souligne Horner.
« Décrocher cette victoire (...) prouve que nous avons une
excellente voiture produite par les hommes et les femmes de Milton
Keynes, et elle prouve le talent de Daniel au volant. »
« C'est le travail de toute l'équipe qui fait gagner des
courses et nous devons remercier tous les partenaires de notre
équipe pour leur soutien, qui nous permet de savourer des moments
aussi particuliers. »
L'Anglais est également satisfait de la neuvième place de Max
Verstappen. Il a dû manquer les qualifications à cause d'un
accident en essais libres :« Max a réussi une belle
remontée, » souligne Horner. « En partant de l'arrière de
la grille, il allait forcément vivre un après-midi difficile, mais
il a eu une belle progression, avec de bons dépassements, ce qui
est difficile ici, et il a bénéficié d'un bon travail de l'équipe
et d'une bonne stratégie pour remonter dans le top 10. »


