F1 - Fin des jetons : Newey s'inquiète des coûts

Publié le 8 février 2016 à 11:04
Mis à jour le 29 novembre 2020 à 02:46
Daniil Kvyat

Adrian Newey, le responsable technique de Red Bull, pense que la fin des jetons de développement en 2017 va faire exploser les coûts et augmenter les écarts.

Le systèmes de jetons de développement est très critiqué. Le groupe propulseur est découpé en 66 jetons et les motoristes n'ont le droit d'en utiliser que 32 cette année, ce qui limite énormément le développement.
Pour mettre fin à ce système peu lisible et mauvais pour le spectacle puisqu'il empêche à Ferrari et Renault de combler l'écart avec Mercedes, les jetons de développement vont disparaître en 2017. Adrian Newey craint cependant une escalade des coûts et au contraire un écart encore plus gros entre ceux qui dépenseront beaucoup et ceux qui veulent maîtriser leurs budgets.
« (Il y aura) plus de dépenses, c'est aussi simple que ça, » a expliqué le grand responsable technique de Red Bull à Reuters. « Ca devient une frénésie de dépenses... Les sommes dépensées par les gros constructeurs sont à pleurer, donc je pense peut-être que pour des équipes comme Renault, qui ne sont pas prêtes à dépenser autant d'argent, ça pourrait en fait augmenter l'écart, pas le réduire. »

Le règlement a été très mal fait

La position de la FIA sur le développement a totalement évolué. Le développement durant la saison était initialement interdit, ce qui a été le cas en 2014, pour la première année des groupes propulseurs. Il était autorisé entre deux saisons, mais très limité, avec de moins en moins de jetons de développement chaque année.
La FIA a omis de fixer une date d'homologation pour la saison 2015, ce qui a permis de poursuivre le développement. Il a augmenté dans le temps mais pas en quantité, puisque le nombre de jetons n'a pas été augmenté.
Le développement devait être interdit pendant la saison 2016 et le nombre de jetons devait baisser mais la FIA a assoupli le règlement, en maintenant l'utilisation des jetons dans l'année et en en laissant autant qu'en 2015.
Ces changements ont été nécessaires parce que les accords prévus avant l'introduction des groupes propulseurs n'ont pas été respectés. Le règlement a été mal fait, ce qui a figé l'avantage de Mercedes.
« Si on revoit les premières réunions du groupe de travail technique en 2012 et 2013, l'accord, à ce stade, était que les moteurs seraient gelés mais que les équipes distancées auraient toujours le droit de faire du développement, » précise Newey.  « Ce n'est pas ce qui s'est passé. »
- Comment marchent les jetons de développement

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