F1 - Fin des jetons : Newey s'inquiète des coûts

Adrian Newey, le responsable technique de Red Bull, pense que la fin des jetons de développement en 2017 va faire exploser les coûts et augmenter les écarts.
Le systèmes de jetons de développement est très critiqué. Le
groupe propulseur est découpé en 66 jetons et les motoristes n'ont
le droit d'en utiliser que 32 cette année, ce qui limite énormément
le développement.
Pour mettre fin à ce système peu lisible et mauvais pour le
spectacle puisqu'il empêche à Ferrari et Renault de combler l'écart
avec Mercedes, les jetons de développement vont disparaître en 2017. Adrian Newey craint
cependant une escalade des coûts et au contraire un écart encore
plus gros entre ceux qui dépenseront beaucoup et ceux qui veulent
maîtriser leurs budgets.
« (Il y aura) plus de dépenses, c'est aussi simple que
ça, » a expliqué le grand responsable technique de Red Bull à
Reuters. « Ca devient une frénésie de dépenses... Les
sommes dépensées par les gros constructeurs sont à pleurer, donc je
pense peut-être que pour des équipes comme Renault, qui ne sont pas
prêtes à dépenser autant d'argent, ça pourrait en fait augmenter
l'écart, pas le réduire. »
Le règlement a été très mal fait
La position de la FIA sur le développement a totalement évolué.
Le développement durant la saison était initialement interdit, ce
qui a été le cas en 2014, pour la première année des groupes
propulseurs. Il était autorisé entre deux saisons, mais très
limité, avec de moins en moins de jetons de développement
chaque année.
La FIA a omis de fixer une date d'homologation pour la saison 2015,
ce qui a permis de poursuivre le développement. Il a
augmenté dans le temps mais pas en quantité, puisque le nombre de
jetons n'a pas été augmenté.
Le développement devait être interdit pendant la saison 2016 et le
nombre de jetons devait baisser mais la FIA a assoupli le
règlement, en maintenant l'utilisation des jetons dans l'année et
en en laissant autant qu'en 2015.
Ces changements ont été nécessaires parce que les accords prévus
avant l'introduction des groupes propulseurs n'ont pas été
respectés. Le règlement a été mal fait, ce qui a figé l'avantage de
Mercedes.
« Si on revoit les premières réunions du groupe de travail
technique en 2012 et 2013, l'accord, à ce stade, était que les
moteurs seraient gelés mais que les équipes distancées auraient
toujours le droit de faire du développement, » précise
Newey. « Ce n'est pas ce qui s'est
passé. »
- Comment marchent les jetons de
développement


