F1 - Comment faire marcher la F1 aux Etats-Unis

Publié le 22 octobre 2015 à 14:08
Mis à jour le 29 novembre 2020 à 03:16
F1 - Comment faire marcher la F1 aux Etats-Unis

Bobby Epstein, patron du circuit d'Austin, estime qu'il faut plus de courses aux Etats-Unis, laisser les pilotes s'exprimer et simplifier les règlements.

La Formule 1 veut grandir aux Etats-Unis et Romain Grosjean, futur pilote de l'équipe américaine Haas, espère que ce pays va prendre un rôle de plus en plus important. Pour le circuit d'Austin, l'un des meilleurs moyens pour y parvenir est d'augmenter le nombre de courses sur le sol américain, notamment pour avoir des épreuves à des horaires plus favorables pour le public. Cela a été évoqué avec une course au New Jersey, près de New York, mais ce n'est pas suffisant.
« Deux courses n'aideraient pas trop, » a déclaré Bobby Epstein, le Président et cofondateur du circuit d'Austin, au Guardian. « Mais six oui. Je parle de construire un public. Il faut se lever très tôt le matin pour voir la F1 en Amérique. Donc si vous aviez six courses à cet horaire ça ferait une grosse différence. »
« Nous vivons à l'époque des données en temps réel. Quand vous vous levez et que vous connaissez le résultat d'une course, pourquoi voudriez-vous la regarder ? Personne ne veut aller voir un film quand on en connaît la fin. Cinq ou six courses aideraient. Ca impliquerait une fréquence et ça donnerait des habitudes aux gens. Et c'est un gros pays. Nous pourrions vraiment avoir autant de courses. »
Williams a déjà fait des propositions en ce sens en affichant une volonté d'avoir des courses en fin d'après-midi en Europe, à un moment où les téléspectateurs sont plus nombreux, et qui aurait pour conséquence de donner un horaire plus favorable sur le continent américain.

Les personnalités doivent pouvoir s'exprimer

Pour réussir aux Etats-Unis, Bobby Epstein estime que la F1 doit également laisser les pilotes exprimer leur personnalités, à l'opposée totale de ce que veulent faire certaines équipes en verrouillant totalement leur communication. Il prend l'exemple de Lewis Hamilton, très présent aux côtés de stars comme Will Smith, avec une photo de leur rencontrée publiée sur Instagram.
« Hollywood est basé en Amérique, » rappelle Epstein. « C'est le centre du business du divertissement. La Formule 1 a des personnalités superbes et elle ne devrait pas les contenir. Ce sont ces gens qui vont vendre des places. »
« Lewis a compris ça et il est sorti de la zone de confort de quelques personnes en F1. Je pense que c'est superbe. Nous avons besoin de plus de choses comme ça. C'est une personnalité. Les voitures n'ont pas la même personnalité. »
« Les supporters se lient à des êtres humains, pas à du métal. Et ce que Lewis fait est bon pour le business. Nous aimons également les vainqueurs ici, et Lewis est le plus grand des vainqueurs dans ce milieu. Nous n'aimons pas soutenir celui qui finit 20ème. »
« La F1 devrait exploiter sa présence au maximum, parce que c'est un superbe pilote et un très bon ambassadeur. Plus Mercedes le laissera libre et être lui-même, mieux ce sera. C'est un mec incroyable pour le marketing. »
Hamilton semble profiter d'une plus grande liberté chez Mercedes que chez McLaren, ce qui lui permet également d'être plus performant, avec beaucoup moins d'erreurs en piste.

Les règlements ne sont pas assez simples

A l'image de Bernie Ecclestone, Bobby Epstein estime que les ingénieurs ont pris trop de pouvoir, ce qui rend les courses difficiles à suivre. Les règlements devraient être simplifiés.
« Si vous rendez ça trop compliqué, ça devient intimidant pour certaines personnes, » estime-t-il. « Personne ne veut passer pour l'idiot dans la pièce. Et les gens veulent voir une compétition, pas de la technologie. La compétition est plus forte que la technologie. »
« Ca devrait être plus facile à suivre. C'est difficile de différencier les pilotes sur le circuit, lequel est Lewis, lequel est Nico Rosberg ? »
La FIA a voulu augmenter les signes reconnaissables des pilotes en leur attribuant un numéro pour leur carrière, à l'image du MotoGP. Mais les équipes ont très mal exploité cet aspect. Alors qu'en MotoGP, les numéros des pilotes sont devenus de véritables logos très identifiables, les équipes de F1 les ont laissés très peu visibles.

Nos marques populaires Voir tout

Sport Auto