Nouvelle Aston Martin Vantage : ses amortisseurs pilotés Bilstein DTX, comment ça marche ?
La nouvelle Aston Martin Vantage revendique une meilleure polyvalence grâce à des amortisseurs dont le tarage peut varier sur une amplitude augmentée. Sport Auto vous explique.
Comment fonctionnent les amortisseurs pilotés Bilstein DTX offerts par la nouvelle Aston Martin Vantage que Sport Auto a pu essayer sur circuit ? On vous éclaire.
Amortisseurs pilotés Bilstein DTX : à quoi ça sert ?
L’utilisation d’un amortissement piloté permet en théorie de
s’affranchir du compromis imposé par un système passif. Celui-ci ne
peut que se montrer inconfortable à basse vitesse s’il a été réglé
pour freiner efficacement les mouvements de caisse en conduite
sportive ou, inversement, trop relâché pour garantir un
comportement précis s’il a été mis au point pour préserver un bon
niveau de confort.
En faisant varier son tarage, un amortisseur piloté devrait donc
permettre de combiner le meilleur des deux mondes : un bon confort
de suspension et un comportement stable et efficace.
Encore faut-il pour cela que cette variation soit d’une assez bonne
amplitude pour s’accommoder à toutes les conditions rencontrées, et
qu’elle soit suffisamment rapide pour qu’elle se montre adaptée à
la situation.
Amortisseurs pilotés Bilstein DTX : comment ça marche ?
Typiquement, le tarage, c’est-à-dire la force de freinage
qu’oppose un amortisseur au débattement d’une suspension, est
obtenu par un dispositif dit « de laminage hydraulique » : le
déplacement d’un piston dans un corps rempli d’huile pousse cette
dernière au travers d’un système d’orifices calibrés et de clapets,
conçu pour ralentir son passage.
Le plus souvent, le caractère variable du tarage est obtenu au
moyen d’un actionneur électrique permettant de moduler la section
de l’un de ces orifices appelé « passage permanent ». Pour des
raisons de simplicité architecturale (et donc de coût), ces
actionneurs sont généralement placés à l’extérieur d’un amortisseur
bitube.
Ils présentent, en contrepartie, le désavantage d’agir loin du
piston et donc d’en être séparés par une longue colonne d’huile
provoquant un phénomène de déphasage, lequel génère un léger temps
de réponse et une moindre précision de la variation du tarage.
Amortisseurs pilotés Bilstein DTX : vont-ils trop loin ?
Dans le cas de l’amortisseur Bilstein DTX, l’actionneur est
placé dans le piston afin d’éviter ce phénomène. Mieux, ces
amortisseurs pilotés de nouvelle génération ont été développés pour
gagner en autorité sur les mouvements de caisse.
Ainsi, l’utilisation d’un solénoïde plus puissant, et donc plus
rapide, pour faire varier le tarage a permis d’augmenter le débit
du passage permanent en position ouverte, théoriquement au profit
du confort.
Inversement, ce solénoïde peut réduire la section de ce passage
plus rapidement pour mieux maîtriser les mouvements de caisse en
conduite sportive. Finalement, c’est bien l’efficacité du
comportement qui a été privilégiée par Aston Martin pour cette
Vantage dont la suspension
utilise des ressorts plus raides de 8,5 % à l’avant et 13,5 % à
l’arrière par rapport au modèle précédent.
Ce choix permet de réduire les angles de roulis et de tangage de la voiture, et donc de mieux faire travailler les pneus à l’approche des limites d’adhérence.


