Une Porsche 917 homologuée route !

S'installer à bord d'une Porsche 917, voiture de course mythique s'il en est, est un rêve pour beaucoup. En piloter une relève du fantasme. En conduire un exemplaire sur route ouverte, c'est presque inimaginable. Pourtant, la 917 portant le numéro de châssis 037 est homologuée pour la route. Elle appartient à un collectionneur monégasque nommé Claudio Roddaro et Porsche a retracé l'histoire de cette auto en images.
La 037 n'a jamais couru. Son assemblage entamé en 1970 ne fut même jamais terminé par le constructeur. L'auto fut achetée en 1978 par le carrossier allemand Baur et demeura incomplète durant plusieurs années. Puis un collectionneur américain en fit l'acquisition et entreprit de terminer la voiture. Porsche collabora en fournissant pièces et documentation, et cette 917 fut enfin dévoilée entière en 2004. Entière, mais toujours réservée à un usage sur circuit.

Une faille de réglementation

En 2016, Claudio Roddaro racheta la 917-037 avec l'intention de la faire homologuer pour la route. Ce collectionneur et pilote amateur d'anciennes Porsche de course était visiblement bien renseigné puisqu'il put profiter d'une ouverture juridique à Monaco pour concrétiser son projet. En effet, deux 917 avaient pu être immatriculées dans les années 1970, la 917-021 pour une courte durée seulement puis la 917-30 appartenant au Comte Rossi qui fut un acteur du partenariat entre Porsche et Martini.
Avec l'aide du constructeur, Roddaro put réunir les documents prouvant que les spécifications de sa voiture étaient identiques à celles de la 917-30. En cela, le fait que cet exemplaire n'ait jamais été engagé en compétition, et donc jamais modifié ou accidenté, fut crucial. La procédure prit deux mois et le Monégasque put apposer sur sa 917 des plaques d'immatriculation. Si vous passez par le Rocher, ouvrez donc les oreilles ; le flat-12 4,9L refroidi par air d'environ 600ch de ce prototype de 600kg s'entend probablement d'assez loin ! A la frontière, les forces de l'ordre françaises ont du mal à y croire...