Mercedes CLK 55 AMG (2002-2009) : que vaut-elle sur le marché de l'occasion ?

Publié le 17 juin 2025 à 10:00
Mercedes CLK 55 AMG (2002-2009) : que vaut-elle sur le marché de l'occasion ?

Le CLK 55 AMG est en passe de devenir un classique. C’était déjà le cas de la première version, « W208 », et cela concerne désormais la seconde, « W209 », déclinée en coupé et en cabriolet.

À partir de 2003, Mercedes lance une nouvelle génération de CLK, dérivée cette fois de la Classe C de l’époque, et non plus de la Classe E. L’auto, plus svelte et élancée, apparaît moins ramassée et sportive, et le coupé perd la jolie ellipse de la custode arrière. Aujourd’hui, l’intégralité de la gamme Mercedes bénéficie d’un dérivé AMG, mais ce ne fut pas toujours le cas. L’inoxydable coupé CE, devenu CLK au milieu des années 90, fut l’un des premiers à en profiter. Le type W208, commercialisé de 1997 à 2002, disposait d’un gros V8 atmosphérique déjà baptisé 55 AMG, délivrant pas moins de 347 ch.

Mercedes CLK 55 AMG (2002-2009) : une bonne affaire ?

Cette génération W209 s’inspire de la Classe C de l'époque, en troquant les doubles optiques rondes au profit de phares en forme de cacahuète. Déclinée en coupé comme en cabriolet, cette auto offre 4 belles places et un coffre digne de ce nom. L’AMG conserve son fantastique V8 atmosphérique, un big block à l’allemande de 367 ch plein comme un œuf. Côté look, ces variantes restent relativement discrètes en apparence, excepté les rares modèles Black Series de 507 ch, trop spécifiques et exclusifs pour figurer dans ce dossier.
Le CLK 55 AMG de base affiche un avant plus agressif, doté d’entrées d’air élargies, tandis que le profil reçoit un bas de caisse profilé censé améliorer l’aérodynamisme. La poupe cache bien son jeu avec un simple double échappement. Pour gagner en caractère, la voiture dispose tout de même de belles jantes en alliage de 18 pouces ajourées, laissant entrevoir des disques ventilés de fort diamètre. Des freins qui ont fort à faire pour stopper efficacement cette lourde et puissante GT, si bien qu’ils seront largement optimisés à partir du discret restylage opéré en juin 2005, les disques avant passant de 4 à 6 pistons.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, ces phases 2 commercialisées jusqu’en 2009 se montrent également plus agréables à vivre. Elles affichent un intérieur amélioré intégrant le système Command avec un écran 16/9 d’aspect plus moderne doté d’une cartographie Europe, et reçoivent 2 sorties d’échappement supplémentaires. Évidemment, c’est une phase 2 (bien que plus chère) que nous vous conseillons d’acheter. Les sommes en jeu restent malgré tout très raisonnables. On parle d'un beau coupé s’affichant à 16 000 € environ. Le cabriolet pouvant prétendre à 3 000 ou 4 000 € de plus.

Intérieur

L’intérieur du CLK ne respire pas une franche gaieté, mais cette relative austérité se justifie dans la mesure où la qualité perçue est bien réelle. C’est encore plus le cas sur les phases 2, car certains ajustages laissent à désirer sur les premiers millésimes, notamment au niveau du couvercle de la boîte à gants ou des aérateurs. En tant que vaisseau amiral de l’époque dans la gamme CLK, le 55 disposait d’une très riche dotation de série, les rares options se limitant au toit ouvrant électrique, au radar de recul et au chargeur CD. Là encore, les phases 2 sont plus désirables que les phase 1, puisqu’elles bénéficient d’une planche de bord redessinée plus jolie et plus moderne dans sa présentation, intégrant notamment l’écran 16/9.

Carrosserie et structure

La carrosserie et la coque autoporteuse du CLK 55 sont en acier. Ce modèle, relativement récent, bénéficie d’un traitement anticorrosion encore parfaitement d’actualité. En l’absence d’un éventuel choc mal réparé, il n’y a donc aucun problème de rouille. D’origine, le CLK offre des ajustages parfaitement maîtrisés entre les éléments, et des peintures combinant profondeur et brillance. La trace d’éventuelles imperfections doit vous alerter : ceci est anormal, et vous êtes forcément en présence d’une auto qui a été mal réparée suite à un choc. Enfin, sur le cabriolet, assurez-vous du parfait fonctionnement de la capote électrique et de son bon état au niveau des zones de pliure.

Moteur

Ce V8 atmosphérique, bien né, est déjà largement éprouvé sur le ML de l’époque lorsqu’il migre sous le capot de ce CLK. Logiquement baptisé 55 à l’époque en raison de sa cylindrée de 5 439 cm3, il développe 367 ch à 5 750 tr/ mn.
Doté d’une distribution par chaîne, ce bloc est réputé très fiable, excepté deux faiblesses bien identifiées. Il peut y avoir des fuites d’huile au niveau des cache-culbuteurs, dont le remplacement coûte 1 040 € environ.
Par ailleurs, la poulie damper se fissure avec le temps et peut casser. Un changement préventif est à effectuer vers 100 000 km, ce qui coûte 520 € environ.
Pensez à effectuer une révision une fois par an ou tous les 15 000 km, cela revient à 260 € chez un spécialiste avec la vidange et le remplacement des filtres, la maintenance des 30 000 km approchant plutôt les 530 €. Changez les 16 bougies tous les 90 000 km ou 4 ans (environ 530 €).

Transmission

Cette grosse propulsion reçoit d’office une classique boîte automatique à convertisseur de couple. Celle-ci ne comporte que 5 rapports, mais elle se montre douce à l’usage, et surtout très fiable. Pour la maintenir en pleine forme, il est conseillé de la vidanger à l’approche des 80 000 km et de changer la crépine, ce qui revient à 315 € environ chez un indépendant.

Trains roulants

Le CLK est lourd en coupé (1 640 kg), et bien plus encore en cabriolet (1 820 kg). Cela implique qu’il fait souffrir ses trains roulants. C’est le cas des pneus, des 225/40 ZR 18 à l’avant, et des 255/35 ZR 18 à l’arrière. Ils ne dépassent que rarement les 20 000 km : comptez 825 € par train avec l’équilibrage. Les freins aussi souffrent, en particulier les disques à 4 pistons qui équipent la phase 1. Ils sont sous-dimensionnés par rapport au poids. Les freins sont facturés seulement 310 € la paire à l’avant. Ils sont bien moins onéreux que les disques à 6 pistons montés sur la phase 2, facturés 1 620 € avec la pose.
Au-delà de ces consommables, assurez-vous du bon état du train avant. En supportant le V8, c’est lui qui souffre le plus. En cas de bruits suspects, il faudra changer les bras et refaire la géométrie. Cela revient à 1 550€ chez un bon spécialiste. Les silent-blocs de la barre stabilisatrice peuvent être bruyants à chaud, notamment sur les phase 1 (comptez 515 € pour les remplacer).

Mercedes CLK 55 AMG (2002-2009) : les coûts d’entretien

© SA

Quels sont les coûts d’assurance ?

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Les tarifs en occasion

Le CLK 55 a vu ses prix s’effondrer, si bien qu’il s’affiche à partir de 13 000 € ! Pour un bel exemplaire au kilométrage raisonnable, l’essentiel du marché tourne autour des 18 000 € pour un coupé phase 2. Les cabriolets les plus récents pouvant prétendre à 17 000 € environ.

Le choix de Sport Auto

Entre le glamour du cabriolet et la sportivité plus affirmée du coupé, il y a de quoi hésiter. Cependant, le surplus de poids non négligeable fait pencher la balance en faveur de la conduite intérieure. Elle se veut plus rigide et moins chère. Pour bénéficier d’un modèle encore d’actualité en électronique embarquée et un peu plus fiable, nous avons une préférence pour la phase 2.

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