Mercedes CLK 55 AMG (2002-2009) : que vaut-elle sur le marché de l'occasion ?
Le CLK 55 AMG est en passe de devenir un classique. C’était déjà le cas de la première version, « W208 », et cela concerne désormais la seconde, « W209 », déclinée en coupé et en cabriolet.
À partir de 2003, Mercedes lance une nouvelle génération de CLK, dérivée cette fois de la Classe C de l’époque, et non plus de la Classe E. L’auto, plus svelte et élancée, apparaît moins ramassée et sportive, et le coupé perd la jolie ellipse de la custode arrière. Aujourd’hui, l’intégralité de la gamme Mercedes bénéficie d’un dérivé AMG, mais ce ne fut pas toujours le cas. L’inoxydable coupé CE, devenu CLK au milieu des années 90, fut l’un des premiers à en profiter. Le type W208, commercialisé de 1997 à 2002, disposait d’un gros V8 atmosphérique déjà baptisé 55 AMG, délivrant pas moins de 347 ch.
Mercedes CLK 55 AMG (2002-2009) : une bonne affaire ?
Cette génération W209 s’inspire de la Classe
C de l'époque, en troquant les doubles
optiques rondes au profit de phares en forme de
cacahuète. Déclinée en coupé comme en
cabriolet, cette auto offre 4 belles places et un
coffre digne de ce nom. L’AMG
conserve son fantastique V8 atmosphérique, un big
block à l’allemande de 367 ch plein comme un œuf.
Côté look, ces variantes restent relativement
discrètes en apparence, excepté les rares modèles
Black Series de 507 ch, trop
spécifiques et exclusifs pour
figurer dans ce dossier.
Le CLK 55 AMG de base affiche un avant plus
agressif, doté d’entrées d’air élargies, tandis
que le profil reçoit un bas de caisse profilé
censé améliorer l’aérodynamisme. La poupe cache
bien son jeu avec un simple double échappement.
Pour gagner en caractère, la voiture dispose tout
de même de belles jantes en alliage de 18 pouces
ajourées, laissant entrevoir des disques ventilés
de fort diamètre. Des freins qui ont fort à faire
pour stopper efficacement cette
lourde et puissante GT, si bien
qu’ils seront largement optimisés à partir du
discret restylage opéré en juin 2005, les
disques avant passant de 4 à 6 pistons.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, ces
phases 2 commercialisées jusqu’en 2009 se montrent
également plus agréables à vivre. Elles affichent
un intérieur amélioré intégrant le système
Command avec un écran 16/9
d’aspect plus moderne doté d’une cartographie
Europe, et reçoivent 2 sorties d’échappement
supplémentaires. Évidemment, c’est une phase 2
(bien que plus chère) que nous vous conseillons
d’acheter. Les sommes en jeu restent malgré tout
très raisonnables. On parle d'un beau coupé
s’affichant à 16 000 € environ. Le
cabriolet pouvant prétendre à 3
000 ou 4 000 € de plus.
Intérieur
L’intérieur du CLK ne respire pas une franche gaieté, mais cette relative austérité se justifie dans la mesure où la qualité perçue est bien réelle. C’est encore plus le cas sur les phases 2, car certains ajustages laissent à désirer sur les premiers millésimes, notamment au niveau du couvercle de la boîte à gants ou des aérateurs. En tant que vaisseau amiral de l’époque dans la gamme CLK, le 55 disposait d’une très riche dotation de série, les rares options se limitant au toit ouvrant électrique, au radar de recul et au chargeur CD. Là encore, les phases 2 sont plus désirables que les phase 1, puisqu’elles bénéficient d’une planche de bord redessinée plus jolie et plus moderne dans sa présentation, intégrant notamment l’écran 16/9.
Carrosserie et structure
La carrosserie et la coque autoporteuse du CLK 55 sont en acier. Ce modèle, relativement récent, bénéficie d’un traitement anticorrosion encore parfaitement d’actualité. En l’absence d’un éventuel choc mal réparé, il n’y a donc aucun problème de rouille. D’origine, le CLK offre des ajustages parfaitement maîtrisés entre les éléments, et des peintures combinant profondeur et brillance. La trace d’éventuelles imperfections doit vous alerter : ceci est anormal, et vous êtes forcément en présence d’une auto qui a été mal réparée suite à un choc. Enfin, sur le cabriolet, assurez-vous du parfait fonctionnement de la capote électrique et de son bon état au niveau des zones de pliure.
Moteur
Ce V8 atmosphérique, bien né, est déjà
largement éprouvé sur le ML de l’époque lorsqu’il
migre sous le capot de ce CLK. Logiquement baptisé
55 à l’époque en raison de sa
cylindrée de 5 439 cm3, il
développe 367 ch à 5 750 tr/
mn.
Doté d’une distribution par chaîne, ce bloc est
réputé très fiable, excepté deux
faiblesses bien identifiées. Il peut y avoir des
fuites d’huile au niveau des
cache-culbuteurs, dont le
remplacement coûte 1 040 € environ.
Par ailleurs, la poulie damper se fissure avec le
temps et peut casser. Un changement préventif est
à effectuer vers 100 000 km, ce qui
coûte 520 € environ.
Pensez à effectuer une révision une fois par an ou
tous les 15 000 km, cela revient à
260 € chez un spécialiste avec la vidange et
le remplacement des filtres, la maintenance des
30 000 km approchant plutôt les
530 €. Changez les
16 bougies tous les 90 000 km ou
4 ans (environ 530 €).
Transmission
Cette grosse propulsion reçoit d’office une classique boîte automatique à convertisseur de couple. Celle-ci ne comporte que 5 rapports, mais elle se montre douce à l’usage, et surtout très fiable. Pour la maintenir en pleine forme, il est conseillé de la vidanger à l’approche des 80 000 km et de changer la crépine, ce qui revient à 315 € environ chez un indépendant.
Trains roulants
Le CLK est lourd en coupé (1 640 kg), et bien
plus encore en cabriolet (1 820 kg). Cela implique
qu’il fait souffrir ses trains roulants. C’est le
cas des pneus, des 225/40 ZR 18 à
l’avant, et des 255/35 ZR 18 à l’arrière. Ils ne
dépassent que rarement les 20 000 km : comptez
825 € par train avec l’équilibrage. Les freins
aussi souffrent, en particulier les disques à 4
pistons qui équipent la phase 1. Ils sont
sous-dimensionnés par rapport au poids. Les freins
sont facturés seulement 310 € la paire à l’avant.
Ils sont bien moins onéreux que les disques à
6 pistons montés sur la phase 2, facturés
1 620 € avec la pose.
Au-delà de ces consommables, assurez-vous du bon
état du train avant. En supportant le V8, c’est
lui qui souffre le plus. En cas de bruits
suspects, il faudra changer les
bras et refaire la géométrie.
Cela revient à 1 550€ chez un bon spécialiste. Les
silent-blocs de la barre
stabilisatrice peuvent être bruyants à chaud,
notamment sur les phase 1 (comptez 515 € pour les
remplacer).
Mercedes CLK 55 AMG (2002-2009) : les coûts d’entretien

Quels sont les coûts d’assurance ?

Les tarifs en occasion
Le CLK 55 a vu ses prix s’effondrer, si bien qu’il s’affiche à partir de 13 000 € ! Pour un bel exemplaire au kilométrage raisonnable, l’essentiel du marché tourne autour des 18 000 € pour un coupé phase 2. Les cabriolets les plus récents pouvant prétendre à 17 000 € environ.
Le choix de Sport Auto
Entre le glamour du cabriolet et la sportivité plus affirmée du coupé, il y a de quoi hésiter. Cependant, le surplus de poids non négligeable fait pencher la balance en faveur de la conduite intérieure. Elle se veut plus rigide et moins chère. Pour bénéficier d’un modèle encore d’actualité en électronique embarquée et un peu plus fiable, nous avons une préférence pour la phase 2.


