F1 - Quand Hamilton était « mis en demeure » par Ecclestone

Lewis Hamilton a dû supprimer du contenu sur les réseaux sociaux quand Bernie Ecclestone dirigeait la F1. Liberty Media a une approche totalement opposée.
Liberty Media pris le contrôle de l'aspect commercial de la F1
il y a près de trois ans. L'une des premières décisions du groupe
de médias américain a été de renforcer la présence du championnat sur le
numérique, et notamment les réseaux sociaux. La Formule 1 a
commencé à publier des vidéos de la saison en cours, ce qui était
jusque là réservé aux diffuseurs qui retransmettent les courses
dans chaque pays.
Avant l'arrivée de Liberty Media, Bernie Ecclestone, alors en
charge des droits commerciaux de la F1, appliquait une politique
très stricte pour la diffusion des images sur internet, et les
pilotes en faisaient parfois les frais. Frank Arthofer, le
responsable du numérique de la F1 depuis l'arrivée de Liberty, a
révélé à RaceFans que lorsque Hamilton a rencontré pour la première
fois Sean Bratches, nommé responsable des opérations commerciales
de la F1 par Liberty, le pilote Mercedes a apporté avec lui
une « pile de lettres de "mise en demeure" » envoyées par
Ecclestone.
« Lewis prenait des extraits des caméras embarquées et les
postait sur son compte Instagram, » a précisé Arthofer, qui
s'exprimait dans la conférence SportsPro OTT. « Et Lewis
Hamilton (....) est probablement la plus grande star de l'histoire
du championnat, et il a un gros potentiel dans (les mondes de) la
culture urbaine, la musique et la mode. »
Liberty Media a une approche très différente du numérique
Cette approche très restrictive surprenait Lewis Hamilton et Romain Grosjean
avant l'arrivée de Liberty Media. Les équipes sont désormais
encouragées à utiliser les réseaux sociaux pour toucher un plus
large public.
« Nous pensons que travailler plus étroitement avec les
pilotes et les équipes pour renforcer le championnat bénéficie non
seulement à la Formule 1, mais aussi à nos partenaires, que ce soit
les sponsors, les diffuseurs et les promoteurs (qui organisent les
courses), » estime Frank Arthofer. « (C'est) un élément
vraiment important de notre stratégie, et que nous commençons
peut-être à bien maîtriser. »
Arthofer estime qu'il y avait des « opportunités
inexploitées » pour faire la promotion de la F1 durant l'ère
Ecclestone et que même si l'Anglais a fait un « travail
exceptionnel » pour générer des revenus, il « n'a pas
investi pour l'avenir. » « Il n'a probablement pas
investi dans des domaines comme le numérique, qui ne génèrent
peut-être pas des profits à court terme, mais qui ont du potentiel
à long terme, » ajoute Arthofer. « Il y a une vielle
blague selon laquelle Bernie signait les chèques à l'arrière, pas à
l'avant. »
Liberty Media a changé de politique avec de multiples
investissements qui se sont notamment concrétisés par le
lancement de F1 TV, le service de streaming de la F1. En
2018, les revenus générés par la F1 ont augmenté mais en raison des
investissements de Liberty, les sommes reversées aux équipes
ont diminué.
Le changement de politique de la F1 s'illustre aussi avec la série
documentaire Formula 1 : Drive to Survive dont la deuxième saison est attendue dans les
prochaines semaines sur la plateforme Netflix.
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