Les 3 leçons des essais libres

Publié le 13 mars 2015 à 12:19
Mis à jour le 20 novembre 2020 à 11:25
Les 3 leçons des essais libres

Voici ce qu'il faut, en prenant des pincettes, retenir des premiers essais libres du GP d'Australie.

Leçon n°3 : McLaren est loin et... proche
Les débuts manqués de Jerez puis Barcelone se sont confirmés dès l'entame de la première séance : soucis d'acquisition de données sur le moteur des deux voitures le matin, 13 tours seulement pour les deux pilotes en 1h30, sortie de piste de Magnussen (erreur de pilotage) l'après-midi, 21 tours pour un Button seul aux manettes, baisse de puissance en fin de session et meilleur chrono à 3,6 secondes des Mercedes. C'est énorme, surtout que le moteur Honda a reçu pas mal d'évolutions depuis les derniers essais de Barcelone. Mais à y regarder de plus près, McLaren limite la casse. Eric Boullier confirme que McLaren n'en est encore pour le moment qu'à comprendre le moteur et qu'il y a donc une très belle marge de progression. On a pu voir que la MP4-30 est assez agile et se comporte bien en entrée de virages (sauf quand Magnussen choisit de freiner trop tard). Finalement, vu les conditions, ce chrono de Button à 2,1 secondes d'une Williams a peut-être plus de quoi rassurer que d'inquiéter encore plus. Il y a du boulot mais c’est à long terme faisable.

Un excellent Kimi sur la distance

Leçon 2 : Ferrari bel et bien en lutte directe avec Williams
Ferrari va mieux. Une affirmation indéniable même si l'an passé, au même endroit et au même moment, la Scuderia était encore parti d'un meilleur pied : meilleur temps d'Alonso le matin et 3e temps l'après-midi. Cette fois, les performances initiales des Rouges ont l'air plus réelles. Evidemment, les 8 dixièmes que Vettel colle à la première Williams, celle de Bottas, sont le fait d'une charge d'essence moindre et d'un programme plus agressif, mais la Scuderia est une vraie menace directe pour les Anglais. Chez Williams, on nous confirme que cela risque d'être serré en qualifications. L'autre bon point pour Ferrari est ses simulations de longs runs. Räikkönen a été capable de tomber sous les 1'32 après 14 tours. Pas loin du meilleur temps absolu lors du relais plus court de Rosberg. Ferrari n'ira pas chercher Mercedes mais battre une ou les deux Williams est jouable. Surtout sur la distance d’une course.
Leçon 1 : tout va (ou presque) pour Mercedes
La première journée d'essais libres a été à la hauteur de ce que l'on redoutait : Mercedes est encore plus fort qu'en 2014. La W06 a d'entrée collé plus d'une seconde sur le premier des autres, avant que l'écart ne tombe à 7 dixièmes avec les pneus tendres. A ceci près, petit bémol, que la voiture a semblé moins à son aise sur les runs de course (plus d'essence à bord que dans les Ferrari par exemple). Rosberg a noté la présence insistante d’un survirage et Hamilton s'est plaint de ne pas être très confortable en piste. Les chronos se sont un peu dégradés au fil des tours : 1'32''4 au lieu de 1'31''7 au début. Revoit-on là les mystérieux défauts de set-up des essais hivernaux, quand il s’agit de faire marcher les conservateurs pneus Pirelli ? Il y a de la marge pour être vraiment inquiet.

Nos marques populaires Voir tout

Sport Auto