F1 - Moteurs: Mercedes accepte des compromis

Publié le 1 juin 2018 à 13:29
Mis à jour le 28 novembre 2020 à 05:52
Lewis Hamilton (Mercedes) à Monaco

Mercedes a « renoncé » sur certains points dans les discussions sur la prochaine motorisation. Le constructeur accepte que l'hybride soit moins présent.

Deux camps s'opposent en Formule 1. D'un côté les constructeurs, qui veulent garder un lien avec l'automobile de série et qui mettent la motorisation hybride parmi les priorités, et face à eux des équipes surtout tournées vers le spectacle, avec la volonté d'utiliser une motorisation plus simple et moins coûteuse.
Une motorisation hybride a l'avantage d'ancrer la F1 dans les problématiques de société actuelles et elle permet la présence de grands constructeurs. Elle entraîne cependant des coûts élevés et elle peut générer des écarts de performances importants.
Dans ses propositions pour la motorisation de 2021, la FIA a montré une volonté de grandement simplifier les groupes propulseurs, en supprimant notamment le MGU-H, le système qui récupère l'énergie générée par la turbine du turbo. Mercedes était totalement opposée à ces propositions mais Toto Wolff a fini par en accepter certaines.
« Nous avons renoncé sur certains points clés, » a expliqué le patron de Mercedes Motorsport à ESPN. « Nous avons accepté d'abandonner le MGU-H. Nous pensons que c'est un pas en arrière dans la technologie, mais ce compromis se fait au bénéfice du spectacle, en abandonnant le MGU-H, en augmentant les tours/minute, en réduisant les limites sur le carburant. Je pense que le moteur fera plus de bruit et qu'il ne sera pas limité par le carburant. »
« Ce n'est pas le meilleur message pour le développement durable, mais on peut comprendre qu'il faut prendre le spectacle en compte et accepter (ces changements). »

Wolff s'est énervé dans certaines réunions

Toto Wolff ne veut pas renoncer totalement à l'hybride. Même s'il comprend la nécessité de simplifier le règlement, il estime que la F1 ne peut pas ignorer les changements dans la société.
« Je me suis un peu énervé dans le groupe stratégique, » reconnaît-il. « Surtout une fois, j'ai dû en parler à mon psychologue spécialiste de la gestion de la colère, quand on a parlé d'enlever toutes les limites sur le carburant. »
« Je pense que nous ne pouvons pas ignorer ce qu'il se passe dans le monde. Les systèmes de récupération de l'énergie arrivent sur les voitures de série, je pense qu'ils doivent être en Formule 1, mais il faut aussi comprendre ce qui intéresse les supporters. »
Wolff reconnaît qu'il faut « choquer les sens » des supporters avec le son des moteurs, ce qui pousse à limiter la présence des technologies hybrides.
L'Autrichien a ajouté qu'un accord a été trouvé « sur la majorité des éléments », ce que Ferrari avait déjà annoncé. Les discussions portent maintenant sur la gestion des coûts, avec notamment la possibilité de limiter l'utilisation des bancs moteur.

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