Les notes des pilotes et du GP

Sport Auto.fr note tous les pilotes à l'issue de chaque grand prix. La meilleure, à Monza, est de 18 pour Hamilton et la pire de 6 pour Nasr.
Lewis Hamilton - Mercedes - 18/20
Est-ce possible de faire mieux que cela en ce moment ?
Difficilement. Si ce n’est peut-être en qualif, où l’écart à Monza
sur les Ferrari (2 dixièmes) était moins important que prévu. Mais
Mercedes a semble-t-il dû assurer un peu plus le coup ce week-end,
la fiabilité moteur posant quelques craintes. On l’a vu à la fin.
En course, Hamilton a montré sa supériorité et confirmé aussi la
petite dose de chance qui l’accompagne depuis quelques grands prix.
Comme en Belgique (pire en fait), le pilote sur la première ligne à
ses côtés a manqué son départ. Sans concurrence, Hamilton a fait
claquer des chronos impressionnants en course. Notamment quand,
sans explications, son ingénieur lui a demandé d’attaquer fort.
Résultat : 1’26’’6 ! Un autre monde. Au championnat, l’abandon de
Rosberg lui permet de réaliser une excellente opération : 53 points
d'avance, soit plus de deux victoires. Sa victoire, menacée par une
histoire de pression de pneus trop basses, a finalement été
officialisée.
Sebastian Vettel – Ferrari - 17/20
Une petite erreur en qualif lui a coûté une place en première
ligne. Battu par Räikkönen pour la 3e fois de l’année, l’Allemand a
profité du départ calamiteux de celui-ci pour récupérer la deuxième
place. Il a même pointé le bout de son nez non loin d’Hamilton mais
il ne pouvait pas le passer pour autant. Ensuite, Vettel a géré une
dégradation excessive de ses pneus arrière, conséquence de trop
nombreuses glisses. Vettel n'était pas à l'aise avec l’équilibre de
sa Ferrari. Sa deuxième place était à la fin menacée par Rosberg,
avant l’abandon de Nico.
Felipe Massa – Williams - 16/20
Tombeur de Bottas en qualif, Massa a gardé son avantage en course.
D'un rien. Un peu du fait que le changement de pneus de Bottas a
été long et qu’il a été le premier à s’arrêter. Si le Finlandais a
pu augmenter son rythme à la fin pour venir le menacer, Massa a su
résister. Selon lui, il est « maintenant trop vieux pour cela » !
Visiblement pas...
Daniel Ricciardo – Red Bull - 16/20
Courageux Ricciardo, accablé de souci moteur et de pénalités. Parti
19e sur la grille, il est revenu dans les points, en réalisant la
deuxième plus belle remontée de la saison : 11 places gagnées. Sur
un circuit où le handicap moteur de Renault a couté cher, Ricciardo
a sauvé les meubles.
Kimi Räikkönen – Ferrari - 15/20
Kimi avait tout, ce week-end, pour réaliser un grand résultat :
rapide en qualif, bon rythme en course. Mais voilà, il a quasiment
calé au départ, ce qui l’a fait dégringoler de la 2e à la 18e
place. Selon la Scuderia, c'est lui qui s'est emmêlé les pinceaux
au départ. D'où seulement un 15/20. Rageant pour lui, et pour le
spectacle.
Sergio Pérez – Force India - 15/20
Encore un très solide week-end pour le Mexicain, après celui de
Spa. Devant Hulk en qualif, et devant en course. Cinquième en
Belgique, le voici sixième en Italie. En fin de course, il n’a pas
pu résister au retour de Räikkönen. Il permet à Force India de
repasser Lotus au classement des constructeurs.
Nico Rosberg – Mercedes – 15/20
Repoussé à la quatrième place en qualif, Rosberg avait une excuse
valable : le retour à un ancien moteur (5 GP à son actif). De quoi
expliquer en partie les 4 dixièmes concédés à son équipier sur un
circuit de lignes droites. En course, Nico n’a pas réalisé un très
bon départ, comme d’habitude, gêné qu’il a été en plus par la
présence devant lui d’un Räikkönen au ralenti. Sixième à la fin du
premier tour, l’Allemand est revenu petit à petit, passant les
Williams au stand grâce à un bon changement de pneus. Finir
deuxième était tout à faire envisageable, mais sa Mercedes l’a
lâché pour la première fois depuis Singapour 2014, soit presqu’un
an. Au championnat, ses espoirs en prennent un coup sérieux. Il est
maintenant à 53 points du leader, à 7 courses de la fin.
Valtteri Bottas – Williams - 15/20
Le problème en 2015 avec Bottas, s’il y en a un, est sa difficulté
à être régulièrement devant Massa en qualif. Il a été devancé par
le Brésilien pour la 7e fois. En course, Bottas a l’air plus à
l’aise mais un changement de pneus de 4 secondes a ruiné sa très
belle défense en piste face à Rosberg. Une mauvaise habitude de
Williams. Il a tout tenté pour passer Massa dans les deux derniers
tours, mais avec retenue, notamment au premier virage. Belle lutte
entre équipiers.
Marcus Ericsson – Sauber - 15/20
Pénalisé de 3 places sur la grille alors qu’il s’était superbement
qualifié à la 9e place en Q3, le Suédois est quand même revenu dans
les points, à la même place. Mieux, il a tenu le rythme des Force
India et Red Bull, terminant à moins d'une seconde de Hülkenberg,
et à 2 dixièmes de Ricciardo. Il marque des points pour la
troisième fois de suite.
Daniil Kvyat – Red Bull - 14/20
Sensiblement le même constat que son équipier. Loin sur la grille
après des pénalités et soucis mécaniques, Kvyat a sonné la charge
en course. Suffisant pour marquer un point mais pas assez pour
suivre de plus près Ricciardo.
Nico Hülkenberg – Force India – 14/20
Septième est un bon résultat pour lui mais se retrouver à presque
20 secondes de son équipier n’est pas dans les standards de
l’Allemand. La préservation des pneumatiques lui a posé problème,
domaine qui réussit bien en revanche à Pérez, surtout à Monza (cf
2012).
Jenson Button – McLaren - 13/20
Qualifié devant Alonso, superbement parti à l'extinction des feux
(il était 9e dans les premiers tours), Button a ensuite subi la
sanction habituelle : le manque de compétitivité de son moteur. Il
se classe 14e, exactement comme en Belgique. Sa seule satisfaction
a été un court duel avec Verstappen. C’est rare qu’une McLaren
tienne plus d’un virage après un dépassement subi en ligne
droite.
Des Toro Rosso pas épargnés
Max Verstappen – Toro Rosso - 13/20
Changement de moteur en Q1 puis capot explosé, pénalités sur la
grille et drive through imposé en début de course : le GP du
Hollandais ne pouvait être que difficile. La preuve, avec, en plus,
deux changements de pneus, soit un de plus que les autres. Le voir
donc 12e est un moindre mal.
Carlos Sainz Jr – Toro Rosso - 13/20
Sainz n’a pas été épargné non plus par les pénalités sur la grille.
L’Espagnol termine au final devant son équipier, à la 11e place,
après une autre pénalité de 5 secondes à son premier arrêt. Mais au
moins, il finit la course, pour la première fois depuis le Canada.
A noter son très beau dépassement sur Button au 7e tour.
Fernando Alonso – McLaren – 12/20
Comme à Spa, Alonso a vu Button lui passer devant en
qualifications. En course, l’Espagnol n’a pas réalisé un bon
départ, au contraire de l’Anglais. Fernando est petit à petit
revenu au contact de son équipier. Un duel se dessinait quand
McLaren lui a demandé d'abandonner pour éviter des dommages
mécaniques, après une alerte électronique. Quel malheur de voir
Alonso et Button déposés par tout le monde en ligne droite, 20 km/h
moins rapides que les Mercedes et Ferrari...
Will Stevens – Manor – 11/20
Tirs groupés des Manor en 15e et 16e position, à 2 tours des
leaders. Stevens a réussi enfin à reprendre le leadership sur
Mehri, ce qu’il n’avait plus fait depuis le Canada.
Roberto Merhi – Manor - 11/20
Merhi perd son duel face à Stevens mais n’a pas démérité. Il a
surtout montré une belle agilité à éviter un Räikkönen rentré un
peu trop lentement dans la pitlane.
Felipe Nasr - Sauber - 6/20
La mauvaise passe continue. Le Brésilien reste sur quatre week-ends
sous la domination de son équipier Ericsson. Au premier virage, il
a en plus trop attaqué et a touché la Lotus de Grosjean. Il est
rentré au stand pour changer de pneus, l'un d'eux étant crevés. Où
est le Nasr des premiers grands prix ?
Romain Grosjean – Lotus – Non noté
A peine un tour pour le Français qui n’a pas pu espérer rééditer
l’exploit de Spa. Il a été percuté par Nasr. De toute façon, la
Lotus était moins à l’aise, même s’il a encore une fois réussi à se
qualifier en Q3.
Pastor Maldonado - Lotus – Non noté
Retour au stand dès la fin du premier tour, pour un abandon. Il
s'est frotté de trop près à Hülkenberg. Pour Maldonado, c'est le
huitième de la saison sur 12 GP, le record en 2015.
Le GP : 11/20
Un tout petit mieux que la moyenne, et encore ! Le GP d’Italie 2015 a été très décevant, alors que
la grille de départ, avec les Ferrari entre les deux Mercedes,
promettait beaucoup, et que l’ambiance dans les tribunes de Monza
avait repris du poil de la bête. Mais Mercedes est décidément trop
rapide, lorsque le besoin d'accélérer se fait sentir. Et le mauvais
départ de Räikkönen a porté un coup fatal au suspense. Bref pas
grand-chose de spectaculaire à se mettre sous la dent. Hormis le
premier abandon 2015 d’une Mercedes, celle de Rosberg, et les
doutes autour de la victoire d'Hamilton, menacée par le non-respect
des limites réglementaires des pressions de pneus.


