F1 - Prost ne comprend pas Rosberg

Alain Prost ignore si Lewis Hamilton a ralenti Nico Rosberg à Shanghaï, mais il n'y voit aucun problème. Il rappelle que Rosberg a fait l'inverse à Sepang.
Nico Rosberg reproche à Lewis Hamilton de l'avoir volontairement ralenti en course à
Shanghaï, pour qu'il soit sous la menace de Sebastian Vettel, ce
que l'Anglais et Toto Wolff, leur patron chez Mercedes, ont
clairement démenti. Alain Prost ignore qui dit
vrai.
« Ce qu'on ne sait pas, c'est qu'il aurait très bien pu le
faire volontairement, » a expliqué le quadruple champion du
monde dans Formula One sur Canal +. « Il peut le faire aussi
mais pas volontairement, pour gérer sa course. Quand on est en tête
on essaie simplement de gérer sa course. »
« Je n'ai pas l'impression qu'il a tenté de le faire
volontairement parce qu'il a été à minimum trois secondes, mais on
ne sait pas. Pourquoi irait-il plus vite alors qu'il peut
accélérer quand il veut ? Il peut l'avoir fait
intentionnellement ou pas. Je ne sais pas. »
Rosberg a fait l'inverse à Sepang
Durant le Grand Prix de Malaisie, Nico Rosberg a peut-être lui
aussi tenté d'utiliser Sebastian Vettel pour désavantager Lewis
Hamilton. Alors que le pilote Ferrari revenait sur lui, avec une
stratégie décalée, il s'est écarté, ce qui a permis à Vettel de le
doubler facilement, et donc d'avoir moins d'efforts à faire pour
battre Hamilton. C'était peut-être également volontaire.
« Il sait que la Ferrari était bonne en course et donc il peut
utiliser cette stratégie de laisser Vettel aller se bagarrer contre
Hamilton et en profiter, » souline Prost. « On peut tout
imaginer. »
Pour lui, ces stratégies ne sont en rien condamnables, elles font
partie des outils dont un pilote dispose pour décrocher un résultat
à son avantage : « Ca fait partie de la course. C'est un
sport aussi individuel. »
Durant la saison 1986, Alain Prost a remporté son deuxième titre en
profitant de la lutte interne chez Williams, entre Nigel Mansell et
Nelson Piquet. Cette année, le duel entre Lewis Hamilton et Nico
Rosberg pourrait bénéficier à Sebastian Vettel.
« Je suis bien placé pour le savoir dans l'histoire, j'ai été
le premier à en bénéficier en 1986, » rappelle-t-il.
« Quand deux pilotes se bagarrent et qu'il y a un troisième
larron, même s'il est un peu moins bien, on ne sait
jamais. »
Prost juge Rosberg « nerveux »
Pour Alain Prost, les critiques de Nico Rosberg après la course
s'inscrivent dans un contexte néfaste pour l'Allemand. Il ne
parvient pas à se mesurer à Lewis Hamilton et la montée en
puissance de Sebastian Vettel et Ferrari représente une menace pour
lui.
« Rosberg est un peu nerveux, » estime-t-il.
« D'habitude, c'était plutôt la pole pour Rosberg. Là les
choses ont tendances à s'inverser un peu. Comme il y a Vettel
derrière avec Ferrari, c'est sûr qu'il est peu plus nerveux, parce
qu'il sait que la lutte à trois n'est pas à son avantage. On ne
sait jamais ce qui peut se passer dans les courses à
venir. »
« Il est plus nerveux que ce que je pensais. C'est quelqu'un
que j'aime beaucoup, que je voyais quand même un peu plus calme, et
j'ai du mal à comprendre sa stratégie. Il est sous
pression. »
Il estime que Rosberg a tort d'exprimer sa frustration dans les
médias : « Le conseil que je pourrais donner, c'est qu'il
arrête et qu'il réponde sur la piste. »


