F1 - Pirelli veut accélérer la dégradation

Paul Hembery veut une dégradation des pneus plus rapide en 2016 mais il aimerait plus d'essais. Le patron de Pirelli Motorsport donne raison à Romain Grosjean.
Michelin propose des pneus plus endurants pour un éventuel
retour, mais les dernières courses, avec un seul arrêt, n'ont pas
apporté le spectacle espéré. Red Bull juge de telles courses
mauvaises pour la F1 et Romain Grosjean estime
qu'une dégradation rapide permet au pilote de mettre en avant ses capacités de
gestion.
Pirelli a conscience que ses pneus sont trop durs cette saison. Le
manufacturier italien s'attendait à des monoplaces plus performantes
cette année, et donc à des contraintes plus fortes sur les
pneus. Mais avec des essais très limités, il est difficile
d'apporter des pneus adaptés à la demande de deux ou trois arrêts,
voulue par les équipes et le championnat.
« Nous ne sommes pas là où il le faut cette année et c'est
vrai qu'il faut deux ou trois (arrêts), » a reconnu Paul
Hembery, le patron de Pirelli Motorsport, à Sky Sports. « Donc
le but n'est pas vraiment atteint, mais après nous ne pouvons pas
faire d'essais. Nous n’avons aucune possibilité d'essais donc c'est
normal de nous demander de faire des choses, mais nous avons
également besoin de la capacité de faire notre travail. »
Pirelli espère trouver le bon dosage pour 2016, ce qui ne sera
possible que si plus d'essais sont organisés. Ce n'est pas la
direction envisagée, avec très peu de séances prévues l'an prochain.
« Nous avons l'intention de faire des changements l'an
prochain pour revenir à deux ou trois arrêts, mais il faut
également avoir un accord en place pour nous permettre de faire les
essais pour nous donner de meilleures informations pour que nous
puissions assurer que ça sera le cas, » souligne Hembery.
Hembery partage l'opinion de Grosjean
Romain Grosjean préférait les pneus de 2012, quand une bonne gestion du pilote faisait la
différence et que la dégradation pouvait être très rapide.
Pirelli ne veut pas retrouver cette situation, mais le
manufacturier estime que donner un rôle au pilote est
important.
« Probablement pas à cet extrême, mais il a assez
raison, » estime Hembery. « Les gens ont des opinions
variées et il y en a certains qui disent qu'ils veulent des pneus
qui ne se dégradent pas et avec lesquels on peut attaquer, ce qui
est probablement proche de ce que nous avons en ce
moment. »
« D'autres pilotes veulent avoir une grande influence, comme
Romain l'a suggéré, où le style de pilotage et le talent peuvent
faire la différence. Donc je pense que nous allons être quelque
part entre les deux. »


