F1 - Michelin prêt à être manufacturier unique

Publié le 13 mai 2015 à 09:42
Mis à jour le 29 novembre 2020 à 04:01
F1 - Michelin prêt à être manufacturier unique

Michelin est prêt à revenir en F1 si le règlement change. Le manufacturier est prêt à être fournisseur unique, même si cela peut pousser à la « médiocrité ».

Pirelli est le fournisseur de pneus de la Formule 1 depuis 2011. Avant d'être choisi, il a été en concurrence avec Michelin mais la marque française n'était prête à revenir que si elle affrontait un concurrent. Michelin est désormais prêt à accepter un rôle de manufacturier unique, ce qu'il s'apprête à faire en MotoGP à partir de 2016, pour un retour en 2017.
« Pourquoi pas ? » indique Pascal Couasnon, le responsable de la compétition chez Michelin, à dans Autosprint, ajoutant qu'il est « ouvert à fournir des pneus dans un régime de monopole. »
« Nous sommes totalement ouverts à un retour, mais à quelques conditions précises, la Formule 1 doit changer ses règlements technique. »
A la demande du championnat, Pirelli produit surtout des pneus pour générer des courses mouvementées, un statut dont Michelin de ne veut pas. Le manufacturier français veut notamment des pneus de 18 pouces, déjà testés par Pirelli.
« Les pneus doivent redevenir un objet technique, pas seulement un outil pour produire un spectacle plus ou moins spectaculaire, » estime Couasnon. « Michelin a posé quelques conditions précises pour un retour en F1. »
« Nous voulons des pneus de 18 pouces, que nous utilisons déjà en Formule E et bientôt dans d'autres changements. »

Michelin veut des changements

Pirelli produit volontairement des pneus qui ont une dégradation rapide, avec pour objectif de générer des courses à deux arrêts, ce que le championnat lui a demandé. Michelin estime que cette politique pousse à produire de mauvais pneus.
« Les pneus devraient offrir des performances et des niveaux d'adhérence stables, » précise Couasnon. « Ce n'est pas normal qu'après quelques tours, un pilote dise "Je dois ralentir, sinon les pneus ne vont pas durer". Ca ne devrait pas arriver. »
« Actuellement, les pilotes de F1 ne peuvent pas montrer leur talent parce que les pneus ne leur permettent pas. Aux 24 Heures de Spa en GT, certains pneus peuvent même durer deux relais consécutifs. »
Il estime que c'est le danger du manufacturier unique, où l'intérêt devient le spectacle, et pas la performance : « Cela arrive quand on a un régime avec un seul fournisseur et qu'on n'a aucune motivation de progresser. Ca s'appelle la médiocrité, pas la technologie. »
« Si à la place on a un règlement intéressant technologiquement, même si on est manufacturier unique, on est forcé à offrir un produit à son meilleur niveau. »
Pour Michelin, ces changements dans les règlements sont la condition nécessaire pour faire un retour. Le manufacturier les soumettra probablement lors du prochain appel d'offre.
« Si la F1 veut évaluer nos propositions, nous sommes là, totalement ouverts, avec une forte volonté de revenir, » souligne Couasnon. « Si, à l'inverse, le but est de maintenir les choses telles qu'elles sont maintenant, alors merci, mais nous ne sommes pas intéressés. »
« Au prochain appel d'offre pour fournir les pneus en F1, nous ferons nos propositions, pourquoi pas ? Après ça sera un problème pour (Bernie) Ecclestone (le gestionnaire des droits commerciaux) ou la FIA de les accepter ou pas. »
Le contrat de Pirelli avec la F1 court jusqu'à la fin de la saison 2016. L'appel d'offre devrait avoir lieu durant la saison 2016.

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