F1 - Pourquoi les arrêts sont moins nombreux

Publié le 15 juin 2015 à 12:09
Mis à jour le 29 novembre 2020 à 03:52
F1 - Pourquoi les arrêts sont moins nombreux

Les arrêts aux stands sont moins nombreux que prévu cette année. Pirelli s'attendait à des monoplaces plus performances et donc plus agressives sur les pneus.

Pirelli produit volontairement des pneus dont la dégradation est assez forte, avec pour but de générer des courses à deux ou trois arrêts. Il n'y en a eu qu'un pour les leaders à Montréal. La dégradation des pneus n'est pas aussi forte que ce que Pirelli.
« Les équipes font plus de tours avec les pneus, avec des niveaux de dégradation plus faibles que les dernières saisons, » a confirmé Paul Hembery, le patron de Pirelli Motorsport, à Motorsport.com.
« Ca veut dire qu'on voit un arrêt de moins que ce qu'on aimerait. On nous a clairement demandé d'en proposer deux ou trois, et au cours des dernières courses on savait et vous saviez qu'une stratégie à un arrêt était la plus probable. »
Red Bull a déploré ce faible nombre d'arrêts, jugeant les courses à un arrêt mauvaises pour le spectacle.

Pirelli s'attendait à des monoplaces plus performantes

Les équipes gèrent mieux la dégradation des pneus que prévu pour plusieurs raisons. Pirelli a modifié les pneus arrières cette année et cela permet d'avoir un meilleur équilibre. Le manufacturier italien a également produit des pneus trop robustes, pensant que les monoplaces seraient plus performantes et donc plus agressives sur les pneus.
« Nous n'avons pas vu les progrès dans les performances anticipés au début de l'année, et qui étaient suggérés dans les essais hivernaux et à Melbourne, » a expliqué Hembery à AUTOSPORT. « Il n'y y a eu que des progrès marginaux dans les performances par rapport à l'an dernier, ce qui a, une nouvelle fois, été une surprise. »
« Même avec des progrès de deux seconde, on peut imaginer qu'il y a beaucoup plus d'énergie dans le pneu et que ça peut rapidement changer ce qui se passe dans la stratégie de course, la tenue et les niveaux de dégradation. »
Hembery a reconnu à Motorsport.com que Pirelli a peut-être « sur-anticipé » les progrès des équipes, mais trouver le bon dosage est très difficile puisque la différence se fait sur peu de tours et que les essais sont très limités.
« Malheureusement, une différence de cinq tours est ce qui fait passer d'un à deux ou de deux à trois arrêts, et c'est la fine marge que nous gérons, parce que c'est presque impossible de faire des essais actuellement, » déplore-t-il.
Des changements sont exclus pour cette année mais Pirelli va travailler pour générer à nouveau deux ou trois arrêts plus souvent en 2016.

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