Une One:1 vendue pas assez chère selon Koenigsegg

Koenigsegg remet en question la crédibilité de la maison Bonhams suite à l'estimation d'une One:1 proposée aux enchères.
Le 29 septembre prochain à Genève (Suisse), la prestigieuse
maison de vente aux enchères Bonhams proposera sans prix de réserve 25 voitures
très exclusives issues d'une collection privée, parmi lesquelles
une Koenigsegg One:1 dont seuls sept exemplaires
ont été produits en comptant un prototype. La supercar suédoise est
estimée entre 1,6 million et 2 millions d'euros selon Bonhams.
A son lancement en 2014, la One:1 était affichée à un prix de base
d'environ 3 millions d'euros. Comme d'autres Koenigsegg, sa cote n'a fait que grimper depuis
et, bien que les montants n'aient pas été confirmés publiquement,
elle se serait échangée pour des sommes largement supérieures à 5 millions d'euros en
seconde main lors des rares transactions la concernant. Aussi
l'estimation relativement basse de Bonhams a-t-elle fait tiquer
Koenigsegg, qui s'en est publiquement offusqué. Selon la firme
scandinave, cette valeur annoncée nuit au vendeur de la voiture
comme à sa propre image de marque.
Une question de crédibilité
Avant de rendre l'affaire publique, Koenigsegg dit avoir
contacté Bonhams en vain. "Pour une raison que nous ne comprenons
pas, Bonhams n'est pas intéressé par l'attribution d'un prix de
départ correct ou d'une estimation exacte pour la One:1, puisqu'ils
ont montré un manque total d'intérêt pour les faits et chiffres
fiables qui leur ont été présentés (...) nous sommes allés jusqu'à
leur fournir tous les prix de vente véritables du modèle One:1
connus à ce jour. Des prix factuels qui s'élèvent dans certains cas
à plus du double leur estimation maximale", explique le
constructeur.
Bonhams n'a pas réagi publiquement aux protestations de Koenigsegg.
Selon les pères de la One:1, l'estimation de la voiture a toutefois
été revue très légèrement à la hausse après que Bonhams a reçu
avant publication le texte de Koenigsegg pour atteindre son
évaluation actuelle, "un montant qui ne reste même pas proche de la
valeur marchande prouvée" d'après eux. "Nous sommes confiants dans
le fait que la voiture va atteindre une bonne valeur. Nous savons
qu'il y a des acheteurs, y compris nous-mêmes, qui chercheront à
mettre la main sur cette voiture (...) nous avons été
malheureusement forcés de partager nos découvertes et devons en
conclure que l'on ne peut pas se fier aux 'estimations' venant de
Bonhams", ajoute Koenigsegg.
Outre la spéculation, le maintien de leur valeur est un argument
essentiel en faveur de l'achat de certaines supercars parmi les
plus exclusives telles que celles de constructeurs comme Koenigsegg
ou Pagani. Ces derniers restent de (relativement)
petites entreprises à la production très limitée et on peut
imaginer qu'une perte de confiance des clients liée à une
dépréciation aussi importante qu'inattendue de leurs véhicules
compromettrait leur activité, une crainte qui pourrait avoir motivé
la réaction de Konigsegg.


