F1 - Magnussen est « loin » de ses objectifs

Kevin Magnussen a appris à se satisfaire d'une septième place, souvent le meilleur résultat possible pour Haas. C'est pour cela qu'il est agressif en piste.
Un pilote peut-il se satisfaire d'une septième place ? Ces
dernières saisons, un tel résultat est souvent le meilleur possible
pour un pilote d'une équipe en milieu de grille, puisque les trois
top teams monopolisent les six premières positions. Les
pilotes de F1 sont tous habitués au succès dans leur carrière, mais
une fois au plus au sommet, ils doivent apprendre à se contenter de
résultats plus modestes. Kevin Magnussen a découvert cet aspect ces
dernières années.
« Quand j'étais petit, si on m'avait dit "Kevin, un jour tu
sera content d'une septième place, je me serais tué !" » ironise le
Danois, interrogé par ESPN. « Mais c'est la
situation. »
« La Formule 1 est comme ça, si on n'est pas dans l'un des
trois top teams, on peut oublier les podiums et les victoires.
C'est un peu triste. Nous prenons du plaisir dans les courses où
nous sentons que nous faisons de notre mieux. J'espère qu'un jour
nous pourrons faire un peu plus la tête et décrocher un podium ou
une victoire, qui sait. »
Magnussen n'avait pas anticipé cette situation avant de rejoindre
la F1 : « C'est loin de ce que j'imaginais... La mentalité que
j'ai maintenant est très loin de tout ce que j'imaginais. Cette
partie craint vraiment, ce n'est pas fun du tout. Ca reste la
Formule 1 et on prend quand même du plaisir, mais j'espère que ce
la changera un jour. »
Magnussen a dû devenir plus agressif
Kevin Magnussen estime que c'est cet écart entre les top teams
et le reste de la grille qui l'a rendu agressif en piste. Cette
agressivité n'est pas dans sa nature.
« J'essaie de faire au mieux dans la situation dans laquelle
je suis, » justifie Magnussen. « Quand on se bat vers le
top 10, parfois on n'a rien à perdre. Si on se bat pour le
championnat, si on roule pour Mercedes, Ferrari ou Red Bull, on a
la garantie d'être dans le top six. On va forcément marquer des
points donc on peut préférer finir sixième que tout risquer pour
finir cinquième. »
« En milieu de classement, si on est 10ème et qu'on se fait
dépasser, on est de toute façon piégé, et cela oblige à prendre
beaucoup plus de risques. Je piloterais vraiment différemment si je
me battais pour le championnat. »


