F1 - Haas garde les freins Brembo pour Barcelone

Les pilotes Haas n'ont pas des sensations constantes avec les freins Brembo depuis le début de la saison, un problème dont Romain Grosjean se plaignait déjà l'an dernier. L'équipe a testé les freins de Carbone Industrie aux essais de Sakhir. Ils ont donné satisfaction et Haas les a donc montés à Sotchi, mais après la première journée d'essais, l'équipe a dû les abandonner. Les freins de Carbone Industrie posaient problème.
« Nous n'arrivions pas à avoir le refroidissement suffisant, et dans ce cas, les freins surchauffent et la pédale s'allonge, » explique Günther Steiner, le patron de l'équipe. « La dégradation est aussi très élevée. Nous avons regardé si nous pourrions finir une course, mais nous avons compris que non. Nous avons donc décidé de repasser sur les Brembo. »
L'équipe va conserver les freins italiens ce week-end: « Vu comme les choses se présentent, nous aurons les Brembo à Barcelone. »
Haas va apporter des modifications à sa monoplace pour repasser sur les freins de Carbone Industrie : « Comprendre comment résoudre le problème prendra un peu de temps, mais nous y parviendrons, » promet Steiner. « Ce n'est pas simple à résoudre. Nous prendrons notre temps. Nous connaissons la situation après notre test des freins CI à Bahreïn, et après la première et la deuxième séance à Sotchi. Nous savons quoi faire, mais ça prendra un peu de temps. »

Magnussen préfère les nouveaux freins

Romain Grosjean était le pilote qui se plaignait le plus des freins de Brembo la saison passée. Une nouvelle version, lancée en Chine, lui donne satisfaction. Kevin Magnussen semble désormais être le pilote le plus favorable au passage aux freins Carbone Industrie.
« Romain est assez content de la dernière version de Brembo, » explique Günther Steiner. « Il dit que ça lui va. Kevin préfère les CI parce qu'ils mordent mieux. Il a tout simplement de meilleures sensations avec les freins CI. Nous devons faire marcher les CI et voir ce que ça donne avant de tirer une conclusion définitive. »
Changer de fournisseur est très compliqué pour une équipe. Au delà du système de freinage lui-même, il faut adapter le système de freins électriques à l'arrière, et l'ensemble de ce travail doit se faire en grande partie durant des week-end de Grands Prix, à un moment où les équipes doivent avant tout préparer la course, ce qui limite toute avancée.
« Il faut comprendre que c'est un système de freins très sophistiqué, » précise Steiner. « Ce n'est pas facile à modifier. Ce sont des technologies très complexes, elles sont très avancées. En passant d'un (fournisseur) à l'autre, on est confronté à des problèmes qu'on ne connaît pas avant de faire de vrais essais. Sans essais pendant la saison, il faut le faire dans la première et la deuxième séance. Il faut toujours attendre deux semaines pour faire quelque chose. Il faut un peu adapter les choses. Ca compromet les essais, et c'est pour ça que ça prend autant de temps. Ce n'est pas que nous ne travaillons pas. Notre personnel est très compétent et il peut le faire, c'est juste que ça prend du temps. »