F1 - Damon Hill craint la situation à Bahreïn

Publié le 5 avril 2012 à 10:49
Mis à jour le 29 novembre 2020 à 08:50
F1 - Damon Hill craint la situation à Bahreïn

Damon Hill estime que maintenir le Grand Prix de Bahreïn représente de nombreux risques. Le champion du monde 1996 s'inquiète de la situation dans le pays.

Damon Hill a visité Bahreïn fin 2011 et il y a moins de deux mois, il s'exprimait en faveur du Grand Prix. Depuis, les manifestations se sont multipliées, certaines visant la F1.
Des bombes ont été posées sur des voitures de police et des opposants au régime sont morts. Hill estime désormais qu'organiser la course représente un danger.
« Ce que nous devons faire avant tout, c'est de voir les dégâts au niveau de l'aspect humain si la course a lieu, » a déclaré le champion du monde 1996 et ancien patron du BRDC au Guardian. « Vu la situation actuelle, ce serait créer plus de problèmes qu'en résoudre. »
L'épreuve est prévue dans deux semaines mais les équipes envisagent une annulation.

« Une situation inquiétante »

Si la course a lieu, un important dispositif de sécurité devra être mis en place. Damon Hill pense que cela pourrait nuire à la F1.
« Ce serait une mauvaise chose, et mauvaise pour la Formule 1, d'être vus comme imposant une loi martiale pour pouvoir organiser la course, » souligne Hill. « Ce n'est pas ce que doit être ce sport. »
Le conflit à Bahreïn est peu traité par les médias internationaux. La présence de la F1 pourrait inciter les opposants au régime à multiplier les manifestations pour faire entendre leur voix.
« Les protestations ne diminuent pas et elles pourraient devenir plus déterminées et calculées, » prévient Hill. « C'est une situation inquiétante. »

La FIA doit être prudente

Damon Hill espère que la fédération prendra soin de ne pas prendre position dans le conflit. Tenter de diffuser un message de paix pourrait également être nuisible.
« Promouvoir la course comme ‟Unifier Bahreïn”, même si c'est une ambition louable, pourrait élever la F1 au delà de son pouvoir, » souligne Hill. « Il faut traiter cela avec attention. »
« J'espère que la FIA étudie les conséquences et que les évènements de Bahreïn ne sont pas vus comme (...) une bande de voyons qui lancent des cocktails Molotov, parce que c'est une simplification grossière. On n'a pas 100 000 personnes qui risquent leur vie en protestant pour rien. »
- Toutes le sinfos sur le Grand Prix de Bahreïn 2012

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