F1 - Gros désaccords sur les voitures franchisées

Publié le 9 juin 2015 à 14:55
Mis à jour le 29 novembre 2020 à 03:54
F1 - Gros désaccords sur les voitures franchisées

Les équipes les plus puissantes commencent à discuter des détails des châssis client mais les plus petites y voient un moyen de contrôler la F1.

Depuis quelques semaines, les équipes discutent de la possibilité d'utiliser des châssis client. A Montréal, McLaren a accueilli les patrons de Mercedes, Ferrari et Red Bull, ainsi que Charlie Whiting, le délégué technique la FIA, pour discuter des détails du projet. Il n'entrera visiblement en place que s'il y a un besoin urgent d'augmenter la taille de la grille, si des équipes disparaissent.
« On les appelle voiture franchisées, » a précisé Toto Wolff, le patron de Mercedes Motorsport, à Motorsport.com. « Je pense que nous devons avoir un plan d'urgence pour dire ce qui se passe si une ou deux équipes disparaissent. »
« Nous devons trouver des solutions, comme comment cela peut-il être viable dans les règlements sportifs et techniques? Qui va payer pour ça ou qui va les financer ? Qui va fournir les voitures ? Voulons nous des fournisseurs standards qui arrivent, ou voulons-nous le faire nous-même ? Est-ce que ça peut être les voitures de l'année précédente ou pas ? Dans les détails, qui ira sur le podium ? Nous avons également discuté des points faibles. Nous ne voulons pas de junior teams. »

Force India y voit un combat politique

Les plus petites équipes se disent farouchement opposées aux voitures franchisées, même si certaines ont approché Mercedes sur le sujet. Pour Force India, ce projet est l'aboutissement d'une volonté des plus grosses équipes de tout contrôler, en refusant de réduire les coûts.
« Je crois que les équipes indépendantes ont fait beaucoup de choses au cours des 18 derniers mois pour tenter d'avoir des changements en Formule 1 et de la rendre viable pour tous ceux impliqués, et qu'elle reste assez compétitive, » a déclaré Bob Fernley, le team manager adjoint de l'équipe, à AUTOSPORT.
« Le fait est qu'il n'y a pas eu la moindre initiative des quatre constructeurs pour soutenir une forme de contrôle des coûts, le fait est qu'ils ont rejeté totalement une redistribution des revenus, et ils ne sont pas du tout intéressés par réduire les coûts des groupes propulseurs, ça montre qu'ils ont un autre projet. »
« Je crois que le but est d'avoir un contrôle total sur le plan politique et le plan financier. Les châssis client sont le dernier élément du puzzle pour y parvenir. »
Signe de cette lutte politique pour le pouvoir, les petites équipes n'ont pas été invitées à la réunion sur les voitures franchisées, alors qu'elles sont les principales concernées.
Maurizio Arrivabene, le patron de Ferrari, a déclaré que Williams et Force India avaient mandatés Mercedes, leur motoriste, pour les représenter, ce que les deux équipes ont démenti.

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