F1 - Gros désaccords sur les voitures franchisées

Les équipes les plus puissantes commencent à discuter des détails des châssis client mais les plus petites y voient un moyen de contrôler la F1.
Depuis quelques semaines, les équipes discutent de la possibilité d'utiliser des châssis client. A
Montréal, McLaren a accueilli les patrons de Mercedes, Ferrari et
Red Bull, ainsi que Charlie Whiting, le délégué technique la FIA,
pour discuter des détails du projet. Il n'entrera visiblement en
place que s'il y a un besoin urgent d'augmenter la taille de la
grille, si des équipes disparaissent.
« On les appelle voiture franchisées, » a précisé Toto
Wolff, le patron de Mercedes Motorsport, à Motorsport.com.
« Je pense que nous devons avoir un plan d'urgence pour dire
ce qui se passe si une ou deux équipes disparaissent. »
« Nous devons trouver des solutions, comme comment cela
peut-il être viable dans les règlements sportifs et techniques? Qui
va payer pour ça ou qui va les financer ? Qui va fournir les
voitures ? Voulons nous des fournisseurs standards qui
arrivent, ou voulons-nous le faire nous-même ? Est-ce que ça
peut être les voitures de l'année précédente ou pas ? Dans les
détails, qui ira sur le podium ? Nous avons également discuté
des points faibles. Nous ne voulons pas de junior teams. »
Force India y voit un combat politique
Les plus petites équipes se disent farouchement opposées aux
voitures franchisées, même si certaines ont approché Mercedes sur le sujet. Pour Force
India, ce projet est l'aboutissement d'une volonté des plus grosses
équipes de tout contrôler, en refusant de réduire les coûts.
« Je crois que les équipes indépendantes ont fait beaucoup de
choses au cours des 18 derniers mois pour tenter d'avoir des
changements en Formule 1 et de la rendre viable pour tous ceux
impliqués, et qu'elle reste assez compétitive, » a déclaré Bob
Fernley, le team manager adjoint de l'équipe, à AUTOSPORT.
« Le fait est qu'il n'y a pas eu la moindre initiative des
quatre constructeurs pour soutenir une forme de contrôle des coûts,
le fait est qu'ils ont rejeté totalement une redistribution des
revenus, et ils ne sont pas du tout intéressés par réduire les
coûts des groupes propulseurs, ça montre qu'ils ont un autre
projet. »
« Je crois que le but est d'avoir un contrôle total sur le
plan politique et le plan financier. Les châssis client sont le
dernier élément du puzzle pour y parvenir. »
Signe de cette lutte politique pour le pouvoir, les petites équipes
n'ont pas été invitées à la réunion sur les voitures franchisées,
alors qu'elles sont les principales concernées.
Maurizio Arrivabene, le patron de Ferrari, a déclaré que Williams
et Force India avaient mandatés Mercedes, leur motoriste, pour les
représenter, ce que les deux équipes ont démenti.


