F1 - Todt met en garde Vettel

Jean Todt promet des « conséquences sévères » en cas de nouvel écart de Sebastian Vettel. Le Président de la FIA n'a pas aimé l'attitude de Vettel à Bakou.
Sebastian Vettel n'a pas reçu de nouvelle pénalité pour son
accrochage avec Lewis Hamilton à Bakou (vidéo), après avoir été entendu par la FIA.
Vettel a présenté des excuses. Cet incident et le second
pour le pilote Ferrari, après ses insultes à Charlie Whiting, le
directeur de course, par radio au Grand Prix du Mexique. Jean
Todt ne pardonnera pas un nouvel écart.
« A Mexico, c'était une infraction totalement différente, nous
avons vu que Sebastian n'arrive pas toujours à se contrôler autant
qu'il le faudrait, » a expliqué le Président de la FIA à Sky
Sports F1. « J'ai dirigé des pilotes et ils vivent avec une
forte tension, et il faut le prendre en compte pour essayer de bien
interpréter la situation. Ca ne leur donne pas tous les droits,
mais il faut essayer de les comprendre. »
« C'est très facile de prendre des décisions assis derrière un
bureau, ou de porter un jugelent assis derrière un bureau. Il faut
accepter que dans la vie, les êtres humains ont des émotions.
C'était une histoire totalement différente mais, clairement,
Sebastian a reçu deux avertissements très forts. Clairement, ça ne
se reproduira pas et si ça se reproduit, les conséquences seront
très sévères. »
Vettel va assister la FIA dans plusieurs activités. Jean Todt
estime que c'est la bonne attitude : « Il a proposé d'essayer
de rendre quelque chose au championnat, aux supporters, aux gens
qui se donnent énormément, comme les commissaires de course, les
commissaires de piste, » indique Todt. « Nous l'avons
accepté. »
« J'ai refusé tout soutien dans les activités pour la sécurité
routière, parce que ça paraîtrait totalement inapproprié. Mais
c'est très bien si Sebastian soutient, aide, des pilotes de Formule
4, des pilotes de Formule 3, des pilotes de Formule 2. Il leur dira
probablement qu'ils ne doivent pas faire comme lui, et j'espère
qu'il en tirera quelque chose. »
« Je suis certain qu'il va beaucoup nous soutenir en
participant à la conférence très importante qui réunit tous les
commissaires de piste, tous les commissaires de course, que nous
tenons à Genève en janvier chaque année. »
Todt explique l'enquête de la FIA
L'accrochage de Bakou a rapidement valu une pénalité à Sebastian
Vettel. Jean Todt la juge importante, mais il ne souhaite pas
entrer dans le travail des commissaires.
« J'étais devant mon téléviseur et j'étais curieux de voir ce qu'il
se passerait, » précise-t-il. « Il était totalement inapproprié que
le Président de la FIA, chez lui devant son téléviseur, appelle les
commissaires et leur dise quoi faire. »
« Les commissaires ont décidé d'infliger un stop and go de 10
secondes à Sebastian Vettel, une pénalité assez sévère qui modifie
le résultat, en le faisant passer de vainqueur à quatrième. Il est
passé de 25 à 12 points donc ça lui a fait perdre 13 points. C'est
aux commissaires de décider. »
Les réactions de Sebastian Vettel après la course ont déplu à Jean
Todt. L'Allemand a reproché un brake test, freiner volontairement
pour piéger à rival, à Lewis Hamilton, mais les données montrent
qu'il n'a pas freiné, et il a contesté sa pénalité. C'est surtout
pour s'exprimer sur cet aspect que Vettel a été entendu par la FIA
à Paris.
« Ce qui m'a gêné, en tant que Président de la FIA, c'est que
j'ai entendu que Lewis Hamilton n'avait rien fait de différent par
rapport aux autres périodes sous régime de voiture de
sécurité, » explique Todt. « Après la course, il y a eu
des commentaires de l'équipe (Ferrari) et de Sebastian Vettel, sur
leur mécontentement et une décision l'injuste. »
« Je me suis dit qu'il fallait mieux comprendre ce qu'il
s'était passé. C'est pour ça que j'ai demandé au Président délégué
au sport, Craham Stoker, au responsable de la Formule 1, Charlie
Whiting, et au responsable de la sécurité (Laurent Mékies) de
discuter avec Sebastian Vettel, pour essayer de mieux
comprendre. »
« C'est important d'être précis. C'était également par respect
envers Lewis Hamilton de souligner qu'il n'était absolument pas
responsable de ce qu'il s'était passé. »
Vettel a finalement reconnu ses torts. Il a envoyé des excuses à
Hamilton dès le lendemain de l'accrochage.


