F1 - Premiers essais concluants pour le halo

Kimi Räikkönen juge la visibilité bonne avec le halo qu'il a testé. La FIA évalue d'autres solutions de protection de la tête et Red Bull va en tester une.
Kimi Räikkönen a testé un halo pour la protection de la tête ce matin à Barcelone. Il s'agissait d'une version encore peu évoluée, dont le seul but était de vérifier que la visibilité reste bonne.
« (La) première impression sur le test de visibilité est positive, » assure le pilote Ferrari. « La structure ne gêne pas (la visibilité). »
Le halo testée par Ferrari a été fixé sur la monoplace. Si le concept est retenu, la structure devrait être totalement intégrée à la monoplace.
Les recherches sur une protection de la tête ont commencé en 2009, suite au décès de Henry Surtees en Formule 2, après avoir été percuté par une roue, et à la blessure de Felipe Massa, qui avait été touché par un élément d'amortisseur en qualifications à Budapest en 2009. Les décès de Jules Bianchi en F1, suite à son accident de Suzuka en 2014, où il a percuté une dépanneuse, et de Justin Wilson, percuté par un débris à Pocono en IndyCar, ont relancé les débats l'an dernier.
La FIA fait de nombreux essais
Avant l'essai de Kimi Räikkönen en piste, la FIA a évalué trois solutions. Le halo, proposé par Mercedes, est celle qui est privilégiée après des essais menés sur un aérodrome en Angleterre, en lançant des projectiles.
« La bonne nouvelle est que les trois structures que nous avons testées ont répondu aux attentes, ou elles les ont dépassées, » souligne Laurent Mekies, impliqué dans la sécurité à la FIA, au magazine AUTO, édité par la fédération. « En plus de ça, nous avons eu de bons conseils de Charlie (Whiting, le directeur de course et délégué technique) dès le début du projet, avec un gros soutien des équipes qui nous ont fourni toute leur puissance de calcul et de design, ce qui a rendu ces progrès possibles. »
La FIA a confirmé sa volonté d'introduire le concept en 2017, ce que les pilotes ont demandé : « Nous faisons tout pour intégrer ça le plus vite possible, » confirme Mekies. « Je suis certain que ça va nécessite des recherches complémentaires, pour évaluer la visibilité, l'extraction et d'autres aspects, donc je m'attends à ce que des essais de validation soient faits dans les six prochains mois. Mais nous tentons d'y arriver. »
« La vraie date limite est le timing des équipes pour modifier leurs voitures en conséquence et notre capacité à étudier tous les problèmes engendrés par le système. Le design se fait longtemps à l'avance en F1, donc si nous voulons que ça arrive en 2017, ça devra être décidé dans les prochains mois. Personne ne veut précipiter ces choses mais nous tentons tous d'aller le plus vite possible. »
Red Bull va tester sa propre solution
Le halo ne sera peut-être pas la solution retenue. Red Bull travaille sur une autre solution, avec un toit en acrylique retenu par deux supports sur le côté, sans le pilier devant le pilote. La visibilité serait meilleure. Des essais pourraient avoir lieu le mois prochain.
« Nous avons l'intention de le tester sur une voiture de démonstration, » a précisé Christian Horner, le patron de l'équipe, à Motorsport.com. « Ca ne sera pas durant un week-end de Grand Prix. Dans les faits, c'est plutôt comme un pare-brise plus grand. C'est plus élégant et j'espère que ça offre une meilleure visibilité. On verra ce que la FIA en pense. »
Le concept de halo testé par Ferrari ne plaît pas à Horner: « Personnellement je n'aime pas ça. Je comprend la sécurité du pilote est d'une importance primordiale, mais je reste un puriste attaché au cockpit ouvert qui est là depuis 60 ans, et cela implique un danger. »
« Evidemment nous devons tout faire pour le réduire. Mais la protection qui a été testée, le concept halo, n'aurait pas aidé Felipe Massa et malheureusement ça n'aurait pas aidé Jules Bianchi. »