Les tops et flops des qualifs

Voici notre sélection des tops et flops majeurs de la séance de qualification du GP d'Italie : des mécanos Toro Rosso à Ericsson en passant par Ferrari et Kimi.
Flop n°3 : Les mécaniciens Toro Rosso
On ne compte plus les erreurs commises par Toro Rosso depuis le
début de la saison (et même avant). Erreurs aux pit stops,
problèmes de fiabilité liés à des erreurs humaines (10 abandons
déjà), stratégie approximative... Cette fois, c'est Max Verstappen
qui n'a pas pu passer Q1 car son capot moteur, mal serré, est parti
en lambeaux dans la ligne droite. Plus spectaculaire que vraiment
dangereux (quoique si quelqu'un l'avait suivi de près), mais cela
fait une Toro Rosso KO d'entrée. De toute façon, le Hollandais
aurait été repoussé en fond de grille, suite à une nouvelle
pénalité pour un changement de moteur.
Flop n°2 : McLaren-Honda
Dans le marasme de cette saison cauchemardesque pour McLaren-Honda,
les qualifications du GP d'Italie n'ont pas montré le moindre petit
début de progrès. Pire, les deux McLaren, en pneus tendres dès le
début, n'ont pas une seule fois pu signer un chrono plus rapide que
des Sauber en pneus mediums ! Malgré le gain de 1,2 seconde que les
gommes tendres apportent. Rien n'y fait... Le châssis McLaren ne
peut rien faire sur un circuit de pleine puissance. Quant à Honda,
les déclarations publiques insensées continuent, et la faiblesse
des moteurs aussi. Le freinage pose également problème, ce qui
n'est pas étonnant quand la récupération d'énergie connait des
ratés. C'est la 6e double élimination en Q1 des deux McLaren. La
deuxième de suite. Sans oublier un nouveau lot de pénalités pour de
nouveaux changements de Power Unit : le 8e pour les deux pilotes,
soit le double du quota règlementaire pour tout 2015 (Honda a eu le
droit à un 5e joker gratuit).
Flop N°1 : Nico Rosberg et Niki Lauda
Quatrième sur la grille, c'est la pire qualif de Rosberg depuis...
La Chine en 2014. Alors que son équipier Hamilton a signé sa 11e
pole de la saison, l'Allemand n'a pas réussi à compléter le doublé
Mercedes. Il se fait devancer par les deux Ferrari, à 4 dixièmes de
son équipier. Sur un circuit avec peu de virages, c'est vraiment
énorme. Cela ne va plus du tout pour Rosberg en qualifications.
Mais cette contre-performance a surtout donné lieu à un échange
étonnant et inhabituel : Rosberg expliquant qu'il a dû revenir à
une vieille configuration de moteur (moins puissante car ayant déjà
supporté 6 GP), ce que Niki Lauda a vigoureusement nié, notant que
Rosberg n'a juste pas réussi à se battre contre le sous-virage...
Il serait temps de se mettre d'accord et de mieux communiquer. Au
final, Niki Lauda a eu tort dans l'affaire de remettre en cause, ce
qui n'était autre que la vérité. Pas brillant de sa part.
Ferrari au mieux depuis Bahreïn
Top n°3 : Marcus Ericsson
Bel effort du Suédois qui a réussi à entrer en Q3 à bord de sa
modeste Sauber-Ferrari. Il y était parvenu seulement deux fois
auparavant cette saison. C'était loin d'être gagné avec l'armada
des moteurs Mercedes aux avant-postes. En devançant Hülkenberg et
Maldonado, tous les deux en Mercedes, Ericsson a surpris son monde.
Et en plus il devance encore son équipier Nasr, pour la quatrième
fois de suite, égalisant à 6 partout dans cet exercice en 2015.
Dommage qu'il ait finalement été pénalisé de trois places pour
avoir gêné Hülkenberg en Q1.
Top n°2 : Sergio Pérez, Romain Grosjean et Felipe Massa
Cinquième à Spa (quatrième après la pénalité de Grosjean), septième
à Monza : Pérez est un des hommes en forme du moment en
qualifications. Le Mexicain a profité des soucis mécaniques de son
équipier Hülkenberg mais il était de toute façon mieux parti que
lui. Pour Romain Grosjean, c'est la neuvième présence en Q3 en 12
qualifs. La Lotus marche moins bien qu'à Spa, mais le Français a
assuré un bon chrono, là où son équipier Maldonado est resté bloqué
en Q2. On n'oubliera pas non plus Felipe Massa qui met fin à une
période de domination de Bottas en qualif. Le Brésilien a trouvé 2
dixièmes pour repousser son équipier derrière lui.
Top n°1 : Ferrari et Räikkönen
Deux voitures dans les trois premiers, - soit le meilleur résultat
d'ensemble de la Scuderia en 2015 -, Ferrari fait monter la
pression sur ses terres italiennes. Depuis Bahreïn, les Mercedes
étaient imbattables en première ligne, mais, comme à Sakhir et à
Sepang, un pilote Rouge a réussi à infiltrer la première ligne. Les
deux premières fois, c'est Vettel qui était parvenu. Au tour de
Räikkönen à Monza. L'écart de 0,234 seconde par rapport à la pole
position d'Hamilton est plus mince que prévu, surtout que Mercedes
comptait sur une grosse évolution moteur avec l'utilisation en bloc
de 7 jetons. Ferrari a donc agréablement surpris, surtout que sur
un circuit de Spa au niveau aérodynamique assez proche, les SF15-T
n'avaient pas été dans le coup il y a deux semaines. Pour
Räikkönen, c'est seulement la troisième fois de la saison qu'il bat
Vettel, la deuxième après Silverstone. Pour 5 centièmes de seconde.
Il égalise la meilleure qualif de la saison de Ferrari en 2015 : 2e
pour Vettel en Malaisie et à Bahreïn.


