Aston Martin et l'Empire du Milieu

Cette semaine, Aston Martin a inauguré deux nouvelles concessions, l'une à Vienne, l'autre à Vérone. Et la Chine ? Quelle Chine ?
Alors que toutes les têtes sont tournées vers l'Asie où débutera lundi le salon de Pékin (en alternance avec Shanghai, même principe que Francfort/Paris), Aston Martin préfère garder la sienne en Europe. Enfin, le temps d'inaugurer deux concessions 100 % européennes. Cette semaine, "AM" dévoilait deux nouveaux showrooms sur son deuxième marché (l'Europe), à Vienne en Autriche et à Vérone en Italie. Les deux concessions font désormais parties des 47 concessions Aston Martin en Europe, réparties sur 19 pays. Excellente nouvelle donc, mais pour Aston Martin, ce n'est qu'une petite pierre de plus. Le marché véritable se trouve "là-bas", à 8.138 km (à vol d'oiseau).
Aston Martin va bien
Début janvier, Aston Martin fait le bilan. Se séparer partiellement de Ford (12.1 % des parts sont toujours à l'américain) n'a pas sabré la marque.Vendu en 2007 à John Sinders et les fonds d'investissements koweïtis Investment Dar et Adeem Investment Co sous la direction de David Richards de Prodrive, Aston Martin a évolué, enrichi sa gamme malgré des plateformes vieillissantes et des blocs, toujours d'actualité certes, mais aucunement orientés vers l'avenir. Mais ce ne sont pas nos préoccupations environnementales qui font vendre des Aston en Chine. Pékin, sa banlieue, ses alentours, ses environs, c'est le vivier de clients le plus prometteur pour l'anglais.
Connaitre le client
En 2011, 190 unités ont été vendues en République Populaire (soit + 103 % par rapport à 2010), l'objectif est de gonfler ce chiffre au triple pour 2012 avec un objectif de 500-700 unités le plus rapidement possible.
Aujourd'hui troisième marché d'Aston Martin, la Chine dispose de son site internet dédié, de six concessions (Pékin, Chengdu, Hangzhou, Shanghaï, Guangzhou et Shenzhen). Trois nouvelles ouvertures sont prévues en 2012 (Chongqing, Shenyang, et Ordos). Ne minimisons pas pour autant l'inauguration des deux nouveaux showroom européens, mais si le champagne bullait bien en Autriche, Aston Martin ne cache plus que c'est un jeune industriel de la banlieue de Pékin qui le paie.
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