Aston Martin V12 Vantage Roadster, pure logique

La "petite" Vantage cabriolet s’équipe désormais du V12 48 soupapes. C’est l'ultime déclinaison possible de ce modèle lancé en 2006.
Aston Martin étale son jeu. Avec une seule et unique plateforme pour l’intégralité de la gamme (Vantage, V12 Zagato, DB9, Virage, DBS, Rapide et One-77), les possibilités semblaient réduites. Pourtant, le constructeur de Gaydon arrive à décliner de sa base V/H (Vertical/Horizontal) des coupés, une berline et des cabriolet/roadster. Nouveauté attendue et désormais officialisée: la V12 Vantage Roadster. La Vantage, "petite" Aston Martin de 4.38 m, récupère une nouvelle fois le V12 5.9 L (ou 6.0 L, en fonction de l’interprétation des 5.935 cc) pour bénéficier des 517 ch les "tempes à l’air". Évidemment, un bonheur n’arrivant jamais seul, les 570 Nm de couple répondent présent dès 5.750 tr/min.
Un "gros" moteur devant
Toute la complication du modèle vient du fait qu’il a fallu
"caser" le lourd V12 au chausse pied dans le petit châssis. Déjà
réalisée avec succès en 2009 avec la V12 Vantage, cette opération
implique aujourd’hui une nouvelle difficulté: l’installation d'une
toile souple mécanisée.
Avec 1.760 kilos supposés (le coupé V12 pèse 1.680 kilos, l’écart
entre V8 et V8 Roadster est de 80 kilos), ce cabriolet est
évidemment plus lourd que le coupé. Aston Martin semble avoir pris
les devants en modifiant tarage et amortisseurs des suspensions.
Des pneumatiques Pirelli P-Zero Corsa assurent la tenue de route de
série. Il faudra attendre les essais pour déterminer l'équilibre et
la rigidité du produit.
Petit restylage
Aston Martin profite de cette escapade à l’air libre d’une Vantage en fin de vie pour modifier un peu l’esthétique de la voiture. Les pare-chocs avant/arrière ainsi que la malle sont légèrement retravaillés. L'intégration du mécanisme de toit à l'arrière empiète sur le volume de chargement. Nouveauté, les spoilers avant et arrière sont en carbone, assemblés à la main.
Mode N et S, par simple pression
Deux modes de conduite sont proposés pour ce cabriolet: Normal et Sport. Le second profil de pilotage modifie les sensibilités des commandes tout en libérant l’échappement par un système de "bypass" interne aux collecteurs. Quitte à avoir les oreilles dans les courants d’air, autant que les tympans soit bercés par le ronron des 12 pistons. Notez que seule la boite manuelle six rapports est proposée sur le cabriolet V12 Vantage.
Performance et concurrence
Au niveau des performances pures, Aston Martin annonce un 0-100 km/h en 4.5 s (4.2 s sur le V12 coupé) pour une vitesse maximale de 305 km/h (même constat pour la V12 Vantage). Le tarif français est d’ores et déjà disponible, avec 193.521€. Cette nouvelle Aston Martin se place idéalement entre la Ferrari California (V8 4.3 L 490 ch – 183.611€) et la Mercedes SLS AMG Roadster (V8 6.3 L 571 ch – 209.000€).
Et la DBS Volante ?
En revanche, il reste encore ce léger problème de concurrence
interne avec la DBS Volante, aussi puissante, mais bien plus
chère (265.463€). Aussi performantes l'une que l'autre, la marche
entre les deux se justifie par une simple question d'image. La
Vantage reste la "petite Aston" alors que la DBS incarne le coupé
légendaire, éventuellement décliné en cabriolet. En vérité, Aston
Martin exploite toute les possibilité pour garnir son carnet de
commandes. L'argent manque à Gaydon et le budget pour renouveler
les mécaniques fait cruellement défaut pour faire évoluer la
marque.
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