Pluie de critiques sur Schumacher
Michael Schumacher sera pénalisé de dix places sur la grille de
départ pour sa manœuvre face à Rubens Barrichello. Derek Warwick,
qui était commissaire de course à Budapest, souhaitait que le
drapeau noir soit présenté au pilote Mercedes.
"Je crois que nous avions trois tours pour le disqualifier de
Budapest et lui mettre un drapeau noir aurait permis de montrer aux
jeunes pilotes ce qui est interdit" a déclaré l'Anglais à BBC Radio
Five. "Mais le temps d'avoir la vidéo, c'était trop tard."
Pour Jackie Stewart, déjà sévère sur les performances de Michael
Schumacher, l'Allemand a mis en danger la vie de Rubens
Barrichello.
"Cela fait 16 ans et quatre mois qu'il n'y a plus eu de pilote tué"
a déclaré le triple champion du monde au Daily Express. "On n'est
jamais à plus d'un millimètre de quelque chose de terrible, et ce
que Schumacher a fait avec Barrichello est un appel au
désastre."
"Voir un pilote qui fait ça, en sachant que les roues peuvent se
toucher et qu'il a nulle part où aller, c'est choquant. C'est l'une
des choses les plus graves que j'ai vu d'un pilote. C'est un
exemple épouvantable d'un homme qui a gagné sept titre, une
manœuvre d'intimidation."
Niki Lauda, également triple champion du monde, est du même avis:
"Mettre un concurrent en danger de cette façon est totalement
inutile" a déclaré l'Autrichien à la chaîne de télévision allemande
RTL. "Je n'arrive pas à comprendre pourquoi il fait ce genre de
choses."
Eddie Irvine, équipier de Schumacher durant quatre saisons chez
Ferrari, estime selon The Times que c'était une "manœuvre idiote"
qui relève d'"une pure arrogance". "Il a été pénalisé mais je ne
pense pas que c'est suffisant" a ajouté le vice-champion du monde
1999. "Il aurait dû être exclu une course parce que c'était l'une
des pires manœuvres que j'ai jamais vu."
Même opinion pour Mike Gascoyne, le directeur technique de Lotus:
"Il dit qu'il a laissé assez de place à Barrichello mais si les
deux voitures se touchent, quelqu'un meurt. Il n'aurait pas dû être
pénalisé de dix places sur la grille, il aurait fallu
l'exclure."
Un seul homme est venu défendre Michael Schumacher: Ross Brawn, son
patron. "Je ne pense pas que Michael a tenté d'envoyer Rubens dans
le mur" a-t-il déclaré selon The Times.
"Il voulait l'empêcher de passer à l'intérieur parce qu'il pensait
que c'était là qu'il était vulnérable. Au final, il lui a laissé
assez de place. On peut dire que c'était infime, mais c'était une
bagarre dure."


