Interview avec Nelson Piquet

Publié le 20 janvier 2009 à 08:02

Nelson, vos ingénieurs disent que vous travaillez très dur, restez tard sur les circuits le soir afin
d’analyser vos relevés télémétriques… Pensez-vous être plus fort cette année que la saison
dernière ?
Je travaille beaucoup en effet. Fernando [Alonso] est en F1 depuis plusieurs années déjà, c’est un pilote de
pointe. Moi, j’ai tout découvert l’an passé, il m’a fallu apprendre. J’ai dû donner le meilleur de moi-même
sur chaque circuit, qui quasiment à chaque fois était une découverte pour moi. Il m’a fallu m’y adapter et,
généralement, mes performances étaient comparables à celles de Fernando à la fin du week-end. Il était
ensuite temps d’attaquer un nouveau Grand Prix et de recommencer tout le processus à zéro : un
nouveau circuit à découvrir, l’apprendre virage par virage… En fin de saison, mon apprentissage était
déjà beaucoup plus rapide. J’étais plus confiant et je savais comment éliminer certains problèmes
beaucoup plus facilement qu’en début de championnat. J’ai indéniablement beaucoup appris et
beaucoup progressé l’an passé. J’attaque cette saison 2009 beaucoup plus affûté.
Pour tous les pilotes de la grille, 2009 sera une découverte. Les voitures, en effet, seront très
différentes…
Une foule de choses vont effectivement changer : les pneumatiques, l’aérodynamique, le système
KERS… Beaucoup d’éléments seront nouveaux et le début de saison promet d’être très intéressant. Il
devrait se passer beaucoup de choses. Je pense que le pilote qui travaillera le plus dur et qui saura
s’adapter le plus rapidement aux nouveaux systèmes aura un avantage.
Vous retrouverez les pneumatiques slicks, que vous avez bien connu en GP2 Series. Cela sera-t-il
un avantage pour vous ?
Je pense que ce sera la même chose pour tout le monde. Pour les pilotes, ce changement ne fait pas
une grande différence : la seule chose, c’est que nous aurons certainement davantage d’adhérence
mécanique. De plus, nous disposerons de moins d’appui aérodynamique. La sensation au volant sera
donc différente de ce que j’ai pu connaître en GP2. Je ne pense pas qu’un pneumatique slick ou rainuré
puisse donner un avantage à un pilote plutôt qu’à un autre.
Les monoplaces vont certainement glisser un peu plus cette saison. Est-ce que cela conviendra à
votre style de pilotage ?
C’est toujours sympa de glisser un peu mais pour être performant, on essaie de minimiser ce phénomène
de glisse au maximum ! Pour faire la différence au chronomètre, il faut toujours être très propre. Je vais
donc respecter cette règle. Cependant, les voitures dans leur configuration 2009 nous autoriseront à
glisser un peu plus, c’est certain.
Pensez-vous que Renault puisse commencer le championnat de manière aussi compétitive qu’elle
a terminé le précédent ?
Je l’espère ! Je sais que cette année sera déjà plus facile pour moi. Je me sens plus à mon aise dans
l’équipe, je connais les circuits, la façon d’aborder un week-end de Grand Prix. Je suis certain qu’il me
sera plus facile de gérer les choses. Je vais reprendre 2009 là où j’ai arrêté 2008 et améliorer course
après course.
Comment travaillez-vous avec Fernando ?
Nous avons de très bonnes relations de travail. Nous avons toujours les mêmes réponses aux problèmes
rencontrés. Nous sommes souvent d’accord sur les mêmes choses et avons les mêmes idées. Je pense
que cela aide beaucoup l’équipe lorsqu’il s’agit de mener à bien le développement de la voiture.
Communiqué de presse ING Renault F1 Team.

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