Le Grand Prix de France F1 à Paris : mirage ou réalité ?
La Formule 1 pourrait-elle faire son retour en France avec un Grand Prix organisé... à Paris ?
Absente de l'échiquier mondial de la F1 depuis 2022, la France pourrait-elle un jour revoir son Grand Prix ? Flavio Briatore, le conseiller d'Alpine, ne le verrait pas d'un mauvais oeil... à un endroit inattendu !
A quand un retour de la France en F1 ?
La France et la Formule 1, c'est une
très longue histoire d'amour dont le dernier
épisode remonte déjà à 2022 et la dernière édition à ce jour du
Grand Prix tricolore sur le Circuit
Paul-Ricard.
Avant le Castellet, apparu en F1 dès les années
1970, la discipline-reine s'est produite sur d'autres
circuits mythiques comme Reims-Gueux, Rouen-Les-Essarts, Le
Mans, Charade (Clermont-Ferrand) ou
Dijon-Prenois, sans oublier
Magny-Cours de 1991 à 2008, au coeur de la
Nièvre.
Mais depuis deux ans, nada. Une aberration pour certains,
car l’histoire du sport auto doit beaucoup à la France. Problème :
entre enjeux politiques, écologiques et
économiques, un retour du Grand Prix semble compliqué à
court terme, malgré le lobbying de Jean Alesi, le
nouvel homme fort du Paul-Ricard.
Le Castellet semble, à ce jour, le seul circuit en
France à même d'accueillir une épreuve de cette envergure.
Magny-Cours, jugé trop difficile d’accès et
tristement célèbre pour ses embarras de circulation à l'époque de
son Grand Prix, n'a pas à rougir de ses infrastructures bien que
des investissements seraient nécessaires.
Flavio Briatore : Paris ou rien !
Reste l’option du Mans… ou un circuit
urbain. Flavio Briatore tranche. Pour lui, c’est
Paris ou rien ! "Le
Grand Prix de France doit se dérouler à Paris. Évidemment, ce ne
sera pas un Grand Prix au cœur de la ville avec un passage sous la
Tour Eiffel, mais ce serait magnifique !” explique-t-il dans
une interview au Figaro.
"Paris a
toute la capacité hôtelière nécessaire pour accueillir la F1. Les
sponsors, les équipes, tout le monde veut un Grand Prix en France.
La F1 manque vraiment à ce pays."
Certes, le projet sur
papier fait saliver. Mais, en pratique, un Grand Prix dans
ou à proximité de la capitale a-t-il du sens ? Rien que
sur le plan politique, au vu des efforts de la Mairie pour
favoriser la mobilité douce et limiter la
circulation automobile dans le grand centre et sur le
périphérique, débloquer des fonds publics pour soutenir la F1,
certes toujours plus verte, serait comme
naviguer à contre-courant.
L'aspect économique d'un tel événement a également
son importance. À titre d’exemple, un demi-milliard de
dollars a dû être déboursé pour adapter Las Vegas à la
venue de la F1. Paris voudrait-elle faire un tel effort ? C'est peu
probable, qui plus est au sortir d'une organisation comme les
Jeux Olympiques.
On se souvient toutefois qu'entre 2016 et 2019, la capitale a bel et bien vibré au son des moteurs… électriques avec l’e-Prix de Paris de Formule E organisé sur un tracé autour des Invalides.



