Fernando Alonso revient sur son Grand Prix
Fernando Alonso n'accroche qu'un point seulement à Monza, mais au terme d'une de ses plus belles courses. Fernando Alonso est ravi d'avoir récolté un point hier. Après la victoire de Budapest, cette moisson pourrait sembler assez maigre, mais l'Espagnol a adoré la manière dont il lui a fallu se battre, du premier au dernier tour, pour terminer dans les points.
« Nous savions que la piste italienne ne nous serait pas aussi favorable que les autres », dit-il, « Nous avions donc des ambitions très mesurées en arrivant à Monza, d'autant que toutes les équipes avaient énormément tourné la semaine précédente en essais libres. Du coup, notre séance d'Heathrow du vendredi matin se révèlerait moins utile que d'habitude. »
En fait, le vendredi matin a réservé une bonne surprise. « Les conditions de piste étaient bonnes le matin, et se sont dégradées ensuite. », explique Fernando, « Puis le vent s'est levé avant les essais officiels et il est devenu bien plus difficile de régler les monoplaces lorsque tout le monde est entré en piste. Nous avons donc obtenu un petit avantage. Les premières qualifications se sont passées comme prévu, et nos monoplaces occupaient les positions auxquelles nous nous attendions. »
Le samedi, de mauvaises surprises attendaient l'Espagnol. « Tout d'abord, je ne suis pas parvenu à trouver l'équilibre idéal », explique-t-il, « Je souffrais de beaucoup de sousvirage et nous ne parvenions pas à en venir à bout. » Fernando n'étais pas au bout de ses surprises. « En qualifications, un problème électrique majeur m'a privé d'antipatinage et a provoqué mon tête à queue du premier virage. » Sanction immédiate : 20ème temps et dernière place sur la grille.
Les ingénieurs du Renault F1 Team ont beaucoup réfléchi et ont préféré conserver cette position au départ plutôt que de remplir le réservoir à ras-bord et s'élancer depuis la voie des stands. Las, au départ, Fernando a une nouvelle fois été frappé par le sort. « Mon départ automatique a bien fonctionné, mais j'ai percuté la Minardi de Jos Verstappen, qui évitait une Jaguar à l'arrêt. » La R23B décolle, retombe lourdement, et brise son aileron avant.Voilà Fernando forcé de regagner les stands.
« Dès lors, je savais qu'il n'y avait plus qu'une seule solution : attaquer. J'ai tout donné, tour après tour, mais j'ai commis une petite erreur à la deuxième chicane : en tirant tout droit, j'ai endommagé davantage ma voiture, surtout les déflecteurs. Pourtant, la voiture avait été un peu sur-vireuse au début, et elle était maintenant plutôt neutre, donc après avoir vérifié que tout allait bien, j'ai poursuivi mon attaque. »
Cet entêtement a payé. Dixième à quelques minutes de la fin de la course, Fernando profite de l'abandon de Heinz-Harald Frentzen et remonte en neuvième position, dans les échappements du huitième, Nick Heidfeld. Lorsque ce-dernier lève le pied pour laisser Marc Gené lui prendre un tour, Fernando en profite et se faufile. « J'ai ainsi décroché une huitième place inespérée », sourit-il, « Cela montre qu'il ne faut jamais baisser les bras en F1. Et c'est aussi une petite récompense pour l'équipe, qui a beaucoup travaillé pour me permettre de disposer d'une voiture compétitive en vue de la course. »
D'aprés RenaultF1,