F1 - Vers des Grands Prix toujours plus courts à l'avenir ?

Après avoir suggéré l'introduction de grilles inversées ou l'augmentation du nombre de sprints, Stefano Domenicali, le big boss du F1 Group, en a rajouté une couche en abordant la question de la longueur des Grands Prix.

Vers des Grands Prix plus courts en F1 ?

Dans une interview donnée auprès de nos confrères du magazine Autosport, l'Italien a esquissé la possibilité que la durée des épreuves du dimanche, tournant entre 1h30 et maximum deux heures comme fixé par le règlement sportif de la FIA, pourrait être revue à la baisse à l'avenir.
"La durée actuelle des courses pose question : nous pensons qu'elles sont un peu trop longues pour les jeunes téléspectateurs", estime le PDG de la F1. "Nous constatons sur bon nombre de nos chaînes que les highlights [les résumés vidéo des qualifications et Grands Prix d'environ huit minutes postés sur la chaîne YouTube de la F1, ndlr.] sont extrêmement populaires.
Cela ne pose peut-être pas de problème à ceux d'entre nous qui ont grandi avec le format complet, mais une grande partie du public ne souhaite voir que les moments-clés."
Autant dire que cette réflexion de la part de l'ancien homme fort de Lamborghini fait jaser dans les travées du paddock de Monza, théâtre ce week-end du Grand Prix d'Italie où des Ferrari au look original seront attendues au tournant.

Alonso : "C'est un problème qui affecte la société et les plus jeunes"

Fernando Alonso a notamment réagi en suggérant que le problème ne venait sans doute pas du format actuel en F1, mais plutôt de l'évolution des modes de consommation de contenu médiatique en société.
"Je serai devant la télévision quand cela arrivera, donc je ne sais pas", a admis l'Espagnol. "Je ne pense pas que ce soit un problème lié au sport, donc il n'est probablement pas nécessaire de changer quoi que ce soit.
Les matchs de football sont un peu longs, par exemple. Quand je m'assois devant la télévision, je ne regarde pas les 90 minutes de manière concentrée. Je vais dans la cuisine, je reviens, etc. Il y a toujours des moments de distraction. Mais personne ne suggère pour autant de réduire les matchs de football à 60 minutes.
C'est un problème lié à la société qui affecte surtout les plus jeunes, estime-t-il. A mon sens, il n'est probablement pas nécessaire de changer quoi que ce soit. Mais Stefano [Domenicali] sait mieux que quiconque, donc s'il pense que c'est faisable, nous sommes entre de bonnes mains pour ce genre de décisions."