Bourdais une course d'attente
On vous a vu vous pencher vers votre disque de frein avant
gauche, dans la garage...
Ah bah, oui, vu qu'il a lâché pendant mon tour de qualification. Au
moment de freiner, la pédale est allée au plancher, et lorsque la
voiture a été ramené dans le stand, j'entendais "cloc cloc".
Ca fait beaucoup tout de même. Deux problèmes moteur, les
freins...
Oui, on peut le dire, ça fait beaucoup. C'est notre point faible
aujourd'hui : le manque de fiabilité.
Hier, vous avez très peu tourné, mais ce matin, vous avez tout de
suite retrouvé immédiatement le bon rythme.
Oui, effectivement, j'ai pu voir que cela ne m'avait pas trop
pénalisé au niveau du rythme sur un tour. Mais pas contre, je vais
prendre le départ de la course demain sans connaître son
comportement sur les longs runs avec beaucoup d'essence. Je vais
devoir me fier à ce que mon équipier Vettel a ressenti.
Pensez-vous que ses conclusions puissent finalement vous convenir
?
Non, car il n'y a aucune comparaison possible. La piste et les
conditions évoluent tellement.
Finalement, vous vous trouvez dans la même situation que la veille
de votre premier grand prix, il y a une semaine. Cela s'était bien
fini. Donc vous gardez espoir.
Je vais devoir faire la même course, d'attente. Ce sera souvent le
cas cette année, pour nous.
Cette piste est connue pour être le juge de paix pour l'aéro d'une
F1. Comment jugez votre Toro Rosso sur celui-ci?
Nous sommes pas mal. Mais on voit bien que nous manquons d'aéro.
D'appui, de finesse par rapport aux monoplaces 2008. Je décide
souvent de rouler avec moins d'appui que les autres et même que
Vettel car en course, cela nous permet de maintenir nos adversaires
derrière nous et de passer de voitures plus fines que la nôtre.
La pluie pourrait perturber le GP demain. L'espérez-vous ?
Non. Ce ne serait pas à notre avantage. A cause de notre charge
aéro insuffisante.


