Sebastian Vettel au volant de la McLaren MP4/8 d'Ayrton Senna à Imola
En lever de rideau du Grand Prix d'Emilie-Romagne, Sebastian Vettel arpentera le circuit d'Imola au volant de la McLaren MP4/8 de 1993, l'une des F1 les plus cultes du triple champion du monde brésilien.
Le 1er mai 2024 marquait les 30 ans depuis la disparition tragique d'Ayrton Senna lors du Grand Prix de Saint-Marin, un week-end de sinistre mémoire qui emporta aussi la vie de Roland Ratzenberger.
Vettel dans la combinaison de Senna
Au coeur du raz-de-marée d'hommages en
l'honneur du triple champion du monde, à qui Sport
Auto consacre un podcast spécial et un hors-série, une belle
surprise a été faite aux fans par une autre figure célèbre
du sport roi : Sebastian Vettel.
Grand passionné de l'histoire de la F1 et
admirateur de Senna, à l'image de Lewis Hamilton,
le quadruple champion du monde a annoncé sa participation
au prochain Grand Prix de l'Emilie-Romagne, du 16 au 19
mai, au volant d'une monoplace de F1. Mais pas n'importe laquelle :
la McLaren MP4/8 autrefois pilotée par le légendaire Brésilien !
"Ayrton Senna n’était pas seulement un pilote que j’estimais
beaucoup en tant que l’un des meilleurs pilotes de course
jamais vus, mais aussi un homme d’une grande compassion," a
déclaré Vettel sur Instagram (voir
ci-dessous). "Cela fait 30 ans depuis son accident, et je
voudrais rendre hommage à Ayrton. Je serai à Imola pour le
Grand Prix pour piloter sa voiture, la McLaren MP4/8. J’espère vous
voir le dimanche 19 mai."
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McLaren MP4/8 : un peu d'histoire...
Remontons un peu le temps, le temps d'un
instant. En 1993, laissée orpheline par le départ de
Honda, McLaren ne parvient à débaucher un accord qu'avec
Ford pour motoriser sa nouvelle MP4/8, une
monoplace au potentiel intéressant mais sous-équipée par le bloc
américain dont la cavalerie fait pâle figure face aux V10
Renault des Williams.
Conscient de la compétitivité douteuse de sa
monture, Senna obtient de McLaren un salaire démentiel pour
l'époque, un million de dollars par course. Une fois au
volant, son talent et sa détermination font le
reste.
Résultat : l'une de ses plus belles saisons en F1,
auréolée de cinq victoires au mérite, dont le récital sous la pluie de
Donington, et un sacre honorifique de vice-champion du
monde derrière l'intouchable Alain Prost, futur
retraité.
Passé chez Williams en 1994, Senna termina sa carrière par
trois nouvelles pole positions, portant son score
personnel (et longtemps un record) à 65. Sans
hélas plus jamais remporter de Grand Prix au volant d'une
Williams FW16 au comportement plus capricieux
qu'espéré...



