Ayrton Senna : toute sa magie résumée en une statistique folle
Doutiez-vous encore de la maestria d'Ayrton Senna au volant d'une Formule 1 ? Voici une statistique assez folle du pilote brésilien sur le circuit de Monaco qui devrait mettre d'accord les sceptiques...
Dans l'histoire de la Formule 1, Monaco et Senna, qui aurait eu 65 ans le 21 mars 2025, sont un peu comme les deux faces d'une même pièce de monnaie. Une évidence appuyée par des performances de choix comme cinq pole positions, quatre meilleurs tours et six victoires en dix participations.
"Magic" Senna dans son jardin de Monaco
Ce record, qui aurait pu être de
sept sans une erreur de pilotage
restée célèbre en 1988, n'a été approché que par Michael
Schumacher, reste calé à cinq succès sur
le Rocher comme Graham Hill avant lui.
Monaco, et son étroit ruban d'asphalte entre le
rocher et le port garni de yacht, Senna en a fait son
jardin. De sa première apparition, en
1984 au volant d'une modeste
Toleman, qu'il mena jusqu'à la deuxième
place, jusqu'à son ultime récital en 1993
dans une McLaren MP4/8 pourtant moins compétitive
que les Williams d'Alain Prost et Damon Hill, le Brésilien a dompté
comme personne le plus prestigieux des tourniquets.
L'un de ses plus beaux moments-signature remonte à la saison
1988 lorsqu'il colla 1.4 seconde
à Prost dès les
qualifications, pourtant au volant de la même invincible McLaren
MP4/4. Gerhard Berger (Ferrari) ne pointait
qu'à 2.6 secondes.
Et que dire de ce tour chrono à donner le tournis,
capté par la télévision en 1990, et resté gravé dans les mémoires
comme sa folle chevauchée sur le mouillé de Donington en
1993, le lift que lui donna Nigel
Mansell à Silverstone en 1991 ou encore son
test de la Honda NSX à Suzuka.
Senna à Monaco : des écarts de folie avec ses équipiers !
Davantage que sa maîtrise en course, Ayrton
Senna a surtout bâti sa légende monégasque la veille du
Grand Prix. A une époque où chaque week-end comptait
deux séances qualificatives, le vendredi puis le
samedi, le Pauliste avait fait du tour contre le
chrono sa spécialité.
Plus encore que son palmarès, fait de 65 pole positions en
161 départs - un record qui ne sera égalé puis battu qu'en
2006 par Schumacher avant d'être
porté vers d'autres sphères par Lewis Hamilton -
c'est la manière dont Senna s'emparait d'une pole qui
marqua son époque, avec des écarts parfois irréels contre
certains des autres ténors du peloton.
Cette capacité à dominer le chrono trouvait son
plus beau terrain d'expression sur l'étroit ruban de
Monaco où Senna n'a eu de cesse de défier les
limites.
Dans la liste ci-dessous, Sport Auto a
compilé l'écart entre la meilleure
performance du Brésilien et celle de ses différents
équipiers au terme des qualifications de
chaque Grand Prix de Monaco qu'il a disputés
entre 1984 et 1993.
On peut en tirer
deux enseignements. D'une part, Senna n'a
jamais été devancé par un équipier à Monaco, pas
même le grand Alain Prost. D'autre part, si l'on
excepte Johnny Dumfries et Satoru
Nakajima à l'époque Lotus, l'écart moyen
entre le triple champion du monde et ses équipiers à Monaco se
monte à... 1.095 seconde !
- 1984 : + 0.863 s (Johnny Cecotto / Toleman)
- 1985 : + 1.015 s (Elio de Angelis / Lotus)
- 1986 : + 4.651 s (Johnny Dumfries / Lotus)
- 1987 : + 5.179 s (Satoru Nakajima / Lotus)
- 1988 : + 1.427 s (Alain Prost / McLaren)
- 1989 : + 1.148 s (Alain Prost / McLaren)
- 1990 : + 1.368 s (Gerhard Berger / McLaren)
- 1991 : + 0.878 s (Gerhard Berger / McLaren)
- 1992 : + 0.616 s (Gerhard Berger / McLaren)
- 1993 : + 1.442 s (Mika Häkkinen / McLaren)



