Rimac Nevera : échec commercial car les gens veulent des hypercars thermiques
La Rimac Nevera ne se vend pas aussi bien que prévu et le PDG a fait un constat étonnant. Pour lui, les riches veulent encore des hypercars thermiques.
Alors que toute l’industrie des véhicules électriques est en berne, le segment des hypercars est également touché. La preuve avec la Rimac Nevera qui ne s’est vendue qu’à 50 exemplaires. Pourtant, la firme croate a prévu de construire 150 unités de son hypercar 100% électrique à quatre moteurs.
La Rimac Nevera ne plait pas aux riches
Parfois, les anciennes technologies résistent aux
nouvelle. On pense notamment aux vinyles, qui reviennent en force
et ont la cote. Ou encore aux anciennes voitures de certains
modèles qui coûtent plus cher que les versions récentes.
Et chez les hypercars, c’est vrai aussi. Les modèles thermiques ont
davantage la cote que les nouvelles 100% électriques pourtant
autrement plus performantes. Et pour cause, elles transmettent
certainement moins de sensations.
Cette semaine, le PDG de Rimac a admis que les
ventes de l'hypercar Nevera, d'une valeur de 2 millions de dollars,
n'ont pas répondu aux attentes. En fait, les clients
souhaitent une expérience plus engageante… Et plus gourmande en
carburant !
Trois ans après le lancement de la Nevera et un projet ambitieux de
vendre 150 exemplaires de la supercar de 1.914 chevaux,
seules 50 ont trouvé refuge, a déclaré Mate Rimac.
C’est en tout cas ce qu’il a annoncé lors de la conférence du
Financial Times sur l'avenir de l'automobile à Londres. Ce qui est
amusant, c’est que ces derniers mois relatent d’un ralentissement
des ventes d’autos 100% électriques.
Mais cela touche aussi les hypercars. Rimac pense que la prolifération
des véhicules électriques grand public et les tentatives des
gouvernements d’obliger le passage à l’électrique, est lié
aux performances médiocres de la Nevera sur le marché.
L’électrique marche bien, mais pas pour tout le monde
« Nous avons commencé à développer
la Nevera en 2016/2017, lorsque l'électrique était
cool », a déclaré Rimac lors de la conférence. « Mais
maintenant nous remarquons qu’à mesure que l’électrification
devient courante, les personnes les plus riches veulent se
différencier ».
Il a ainsi comparé cette tendance à l'amour des
particuliers fortunés pour les montres anciennes et
coûteuses qui se vendent bien plus cher que les montres
technologiques et numériques que portent les gens ordinaires. Et
ce, même si les anciennes ont beaucoup moins de
fonctionnalités.
Le PDG de la firme croate argumente en disant qu’une
« Apple Watch peut tout faire mieux », mais elle
est moins appréciée des plus riches qu’une Rolex ancienne. Il en a
profité pour annoncer que la Nevera ne sera pas remplacée tout de
suite pour autant.
Et tout comme la demande pour les montres coûteuses à l'ancienne ne
montre aucun signe de ralentissement, Mate Rimac ne voit pas la
demande pour les hypercars électriques grandir à nouveau.
Il est donc bien possible que la future Rimac suivent les pas de la prochaine Bugatti. Rappelons que la marque alsacienne appartient désormais à Rimac. Pour le moment, il n’y a pas plus d’information à ce sujet. Mais nous allons suivre le projet de près !



