Cette Rolls-Royce cache un moteur... diesel : génie ou folie ? (+ vidéo)
Un moteur diesel sous le capot d’une Rolls-Royce Phantom : une idée absurde qui serait devenue géniale ?
Et si la noblesse d’une Rolls-Royce Phantom pouvait rimer avec économies de carburant ? C’est le pari (un peu fou) relevé par un passionné britannique, qui a troqué le traditionnel V12 essence de la berline de luxe contre… un moteur Diesel. Un sacrilège ? Peut-être. Mais pas sans un certain génie mécanique.
Une Rolls-Royce Phantom pas comme les autres
Quand on évoque Rolls-Royce, on pense immédiatement à
une mécanique silencieuse, un couple impressionnant et une
puissance délivrée dans un confort absolu. Le cœur de cette
expérience repose généralement sur un V12 essence,
véritable signature de la marque. Mais Dan, un mécanicien anglais
amateur de modifications, a décidé de réécrire l’histoire.
Sous le capot de sa Phantom de première génération
(produite entre 2003 et 2017), se trouve désormais un bloc
Diesel emprunté à une BMW Série 7 E65 730d. Modèle
avec lequel Rolls-Royce partage d’ailleurs certaines technologies.
Les deux marques appartenant au groupe BMW.
Exit donc le noble V12 de 6,75 litres et ses 460
chevaux. Dan a installé un 6 cylindres en ligne Diesel
turbocompressé de 3,0 litres. Ce bloc développe à
l’origine 218 chevaux et 500 Nm de couple. Des valeurs en net
retrait par rapport au moteur d’origine… Mais qu’il a pris soin de
corriger.
Grâce à un turbo plus généreux et une nouvelle cartographie
moteur, la puissance a été largement revue à la hausse.
Bien que les chiffres précis n’aient pas été annoncés.
Une opération facilitée par des ADN proches
Ce que l’on sait en revanche, c’est que cette
nouvelle configuration permet à la limousine britannique d’afficher
une consommation nettement
réduite. Et même, selon Dan, « un couple très
exploitable à bas régime ».
Le choix d’un moteur BMW pour une Rolls-Royce peut surprendre. Mais
il est plus logique qu’il n’y paraît. La Phantom partage en effet
des éléments de transmission et d’électronique avec les grandes berlines de Munich.
Résultat : l’intégration du moteur Diesel s’est faite sans
transformation excessive, contrairement à d’autres swaps
bien plus radicaux.
Dans une vidéo d’une heure postée sur YouTube, on découvre
l’installation d’un nouvel échappement plus
libéré, ainsi que les commentaires de Dan sur le
comportement routier de sa création.
Le son, bien évidemment, n’a plus rien à voir avec le
murmure ouaté d’un V12 essence… Mais
il faut avouer que le projet intrigue. Comme souvent lorsque cela
touche à Rolls-Royce, c’est avant tout impressionnant. Mais pas sûr
que beaucoup d’amateurs de la marque opteraient pour de tels
changements.

Hérésie ou innovation Diesel audacieuse ?
Pour les puristes, il ne fait aucun doute que
remplacer un V12 essence par un
Diesel est un blasphème. Mais du point de vue de l’ingénierie, la
démarche a du sens. Réduire la consommation, simplifier
l’entretien, et prolonger la vie d’un véhicule mythique à moindre
coût.
Est-ce que cela transforme la Phantom en modèle
plus accessible, ou au contraire en objet hybride étrange… Entre
prestige et pragmatisme ? Le débat est ouvert. Ce qui est
certain, c’est que Dan a réussi à faire parler de lui dans
l’univers très codifié des préparations automobiles.
Si vous croisez un jour une Rolls-Royce Phantom au bruit plus agricole
que royal, ne soyez pas surpris. Ce sera peut-être celle-ci. Et
même si ce swap ne deviendra sans doute jamais une tendance,
il démontre qu’avec de l’audace et des compétences
techniques… Même les icônes peuvent alors être détournées.
Alors, une Rolls-Royce Diesel, contre toute attente, ça roule. Et
bien ! Reste que les puristes de la marque n’apprécieront peut-être
pas le délire.



