Cette Rolls-Royce cache un moteur... diesel : génie ou folie ? (+ vidéo)

Publié le 5 novembre 2025 à 16:30
Mis à jour le 6 novembre 2025 à 09:26
Cette Rolls-Royce cache un moteur... Diesel : génie ou folie ?
Cette Rolls-Royce cache un moteur... Diesel : génie ou folie ?

Un moteur diesel sous le capot d’une Rolls-Royce Phantom : une idée absurde qui serait devenue géniale ?

Et si la noblesse d’une Rolls-Royce Phantom pouvait rimer avec économies de carburant ? C’est le pari (un peu fou) relevé par un passionné britannique, qui a troqué le traditionnel V12 essence de la berline de luxe contre… un moteur Diesel. Un sacrilège ? Peut-être. Mais pas sans un certain génie mécanique.

Une Rolls-Royce Phantom pas comme les autres

Quand on évoque Rolls-Royce, on pense immédiatement à une mécanique silencieuse, un couple impressionnant et une puissance délivrée dans un confort absolu. Le cœur de cette expérience repose généralement sur un V12 essence, véritable signature de la marque. Mais Dan, un mécanicien anglais amateur de modifications, a décidé de réécrire l’histoire.
Sous le capot de sa Phantom de première génération (produite entre 2003 et 2017), se trouve désormais un bloc Diesel emprunté à une BMW Série 7 E65 730d. Modèle avec lequel Rolls-Royce partage d’ailleurs certaines technologies. Les deux marques appartenant au groupe BMW.
Exit donc le noble V12 de 6,75 litres et ses 460 chevaux. Dan a installé un 6 cylindres en ligne Diesel turbocompressé de 3,0 litres. Ce bloc développe à l’origine 218 chevaux et 500 Nm de couple. Des valeurs en net retrait par rapport au moteur d’origine… Mais qu’il a pris soin de corriger.
Grâce à un turbo plus généreux et une nouvelle cartographie moteur, la puissance a été largement revue à la hausse. Bien que les chiffres précis n’aient pas été annoncés.

Une opération facilitée par des ADN proches

Ce que l’on sait en revanche, c’est que cette nouvelle configuration permet à la limousine britannique d’afficher une consommation nettement réduite. Et même, selon Dan, « un couple très exploitable à bas régime ».
Le choix d’un moteur BMW pour une Rolls-Royce peut surprendre. Mais il est plus logique qu’il n’y paraît. La Phantom partage en effet des éléments de transmission et d’électronique avec les grandes berlines de Munich.
Résultat : l’intégration du moteur Diesel s’est faite sans transformation excessive, contrairement à d’autres swaps bien plus radicaux.
Dans une vidéo d’une heure postée sur YouTube, on découvre l’installation d’un nouvel échappement plus libéré, ainsi que les commentaires de Dan sur le comportement routier de sa création.
Le son, bien évidemment, n’a plus rien à voir avec le murmure ouaté d’un V12 essence Mais il faut avouer que le projet intrigue. Comme souvent lorsque cela touche à Rolls-Royce, c’est avant tout impressionnant. Mais pas sûr que beaucoup d’amateurs de la marque opteraient pour de tels changements.

Hérésie ou innovation Diesel audacieuse ?

Pour les puristes, il ne fait aucun doute que remplacer un V12 essence par un Diesel est un blasphème. Mais du point de vue de l’ingénierie, la démarche a du sens. Réduire la consommation, simplifier l’entretien, et prolonger la vie d’un véhicule mythique à moindre coût.
Est-ce que cela transforme la Phantom en modèle plus accessible, ou au contraire en objet hybride étrange… Entre prestige et pragmatisme ? Le débat est ouvert. Ce qui est certain, c’est que Dan a réussi à faire parler de lui dans l’univers très codifié des préparations automobiles.
Si vous croisez un jour une Rolls-Royce Phantom au bruit plus agricole que royal, ne soyez pas surpris. Ce sera peut-être celle-ci. Et même si ce swap ne deviendra sans doute jamais une tendance, il démontre qu’avec de l’audace et des compétences techniques… Même les icônes peuvent alors être détournées. Alors, une Rolls-Royce Diesel, contre toute attente, ça roule. Et bien ! Reste que les puristes de la marque n’apprécieront peut-être pas le délire.

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À propos de l’auteur
Hugo Quintal
Hugo Quintal
Passionné d'automobile depuis le plus jeune âge, je me suis spécialisé dans le journalisme auto lors de mes études. Mon truc à moi ? Les nouveautés, les technologies, la performance... Des passions dans la passion que j'ai découvertes en essayant tout ce qui roule sur cette planète. Quand je n'écris pas et que je ne suis pas derrière un volant... Je suis sur l'eau, en Kite ou en Wakeboard.
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