Ferrari 250 GTO : ce modèle unique pourrait dépasser 60 millions d’euros
Unique et entièrement d’origine, la Ferrari 250 GTO Bianco Speciale de 1962 s’apprête à défier tous les records aux enchères. À Kissimmee, en janvier 2026, ce coupé d’exception pourrait atteindre un prix mirobolant.
Elle n’est ni nouvelle ni électrifiée, et pourtant cette voiture fait déjà parler d’elle comme une future star de vente aux enchères. En janvier 2026, chez Mecum Auctions à Kissimmee, en Floride, la Ferrari 250 GTO Bianco Speciale de 1962 pourrait s’envoler au-delà de 60 millions d'euros, un niveau qui la placerait tout en haut du marché mondial.
Une Ferrari 250 GTO Bianco Speciale vraiment unique
Ce coupé à moteur V12 n’est pas une 250 GTO comme les autres.
Produite en un peu moins de 40 exemplaires entre 1962 et 1964, la
250 GTO est déjà considérée comme la Ferrari ultime, mais cet
exemplaire blanc unique concentre rareté esthétique, palmarès
sportif et état de conservation exceptionnel. Une combinaison qui
intrigue : pourquoi cette GTO blanche
pourrait-elle faire tomber un nouveau record ?
Le châssis 3729GT est la seule Ferrari 250 GTO
sortie neuve d’usine en blanc, dans la teinte "Bianco Speciale".
Cette couleur a été choisie par le premier propriétaire, le
Britannique John Coombs, patron d’écurie réputé. Il a aussi fait
ajouter des éléments fonctionnels toujours présents aujourd’hui :
fentes supplémentaires sur le capot, troisième prise d’air sur
l’aile et conduit de ventilation d’habitacle relié à un projecteur
avant, autant de détails directement dictés par la course.
Sous le long capot en aluminium développé par
Ferrari et réalisé par
Scaglietti, on retrouve le V12 Tipo 168/62 Comp de 2 953
cm³, donné pour environ 300 ch, associé à une boîte manuelle à cinq
rapports. La voiture a été entretenue sans jamais être restaurée de
manière intrusive : elle a simplement été maintenue, réparée et
raffinée lorsque c’était nécessaire. Son niveau d’authenticité,
certifié par le Ferrari Classiche Red Book, reste très rare sur une
auto de compétition de cette époque.
Un palmarès et une histoire qui pèsent très lourd
Cette 250 GTO a mené une véritable carrière sportive, loin d’une
vie de pièce de musée. La "Bianco Speciale" a signé une victoire de
classe et de nombreuses deuxièmes places sur les principaux
circuits britanniques et européens. En 1962 et 1963, elle a terminé
deuxième au classement général du RAC Tourist Trophy de Goodwood,
épreuve comptant pour le championnat FIA GT, participant
directement aux titres mondiaux de Ferrari. Elle a été pilotée par
des noms comme Graham Hill, Jack Sears, Mike Parkes, Roy Salvadori
et Richie Ginther.
Son niveau de performance était tel qu’elle a été prêtée au
département course Jaguar pour des essais comparatifs face à
l’E-Type, dont elle est ressortie nettement supérieure selon ces
tests. Après la compétition, la voiture a connu plusieurs
propriétaires prestigieux, dont Jack Sears lui-même, qui l’a gardée
près de trente ans. Depuis 1999, elle appartient au collectionneur
Jon Shirley, qui l’a fait revenir à sa livrée Bianco d’origine et
l’a engagée régulièrement à Pebble Beach, au Cavallino Classic ou
encore au Goodwood Revival...
La vente est programmée du 6 au 18 janvier 2026 à Kissimmee, lors de ce qui est présenté comme la plus grande vente de voitures de collection au monde. Mecum n’a pas publié d’estimation officielle, mais plusieurs spécialistes évoquent une fourchette de 50 à 70 millions de dollars, soit un niveau qui pourrait approcher ou dépasser les 60 millions d'euros. Pour situer, les dernières 250 GTO passées en ventes publiques ont changé de mains entre 38,1 et 51,7 millions de dollars, tandis que la Mercedes-Benz 300 SLR Uhlenhaut Coupé détient le record absolu autour de 135 millions d’euros...


