Cadillac : grosse désillusion pour la cousine de la Corvette
La Cadillac XLR ne sera finalement pas au programme. Mais pourquoi la cousine de la Corvette ne renaîtra pas ?
L’idée d’une Cadillac ultra-sportive sur base de Corvette C8 fait toujours rêver. Mais pour General Motors, c’est une voie définitivement écartée. Voici pourquoi la XLR ne reviendra pas.
Trop proche de la Corvette, pas assez Cadillac
La Cadillac XLR reste un modèle atypique dans
l’histoire de la marque. Lancée dans les années 2000, cette GT de
luxe s’inspirait ouvertement de la Chevrolet Corvette, avec
laquelle elle partageait sa plateforme. Mais tout en tentant de
jouer dans la cour des Porsche, Mercedes SL et autres Jaguar
XK.
Aujourd’hui, alors que la Corvette est passée au moteur
central arrière, l’idée d’une XLR moderne fait saliver les
amateurs. Mais selon Mark Reuss, patron de General Motors,
le projet n’est pas sur la table. Interrogé récemment par nos confrères de CNBC,
Mark Reuss a coupé court aux spéculations.
« Une nouvelle XLR ne correspond pas à la stratégie de
Cadillac ». La raison ? Elle serait trop similaire à
la Corvette C8, tant sur
le plan technique qu’esthétique. Et dans un groupe où la Corvette
est déjà une vitrine technologique avec la ZR1 à plus de 1.000
chevaux en préparation, il n’est pas question de créer une
doublure premium au badge différent. Reuss l’assume :
« Nous ne voulons pas refaire une voiture secondaire à la
Corvette ». Autrement dit, Cadillac ne se contentera plus de
partager des plateformes si le reste ne suit pas.
Cadillac vise une image unique et ultra-luxueuse
La stratégie actuelle de Cadillac est claire : créer
des véhicules très différenciés, même s’ils partagent des éléments
techniques avec d’autres marques du groupe. L’exemple de
l’Escalade est parlant. Bien qu’il partage son châssis avec le
Chevrolet Tahoe et le GMC Yukon, l’Escalade se distingue
par son design. Mais aussi son habitacle à écrans panoramiques et
ses finitions de limousine. Notamment avec son pack Executive
Second Row et son option Escalade-V à 690 chevaux.
C’est cette vision de l’exclusivité qui pousse Cadillac à
se concentrer sur des modèles comme la Celestiq. Cette
limousine électrique de prestige, entièrement fabriquée à la main,
dont les premières livraisons sont attendues d’ici la mi-2024,
après un retard dû à des ajustements logiciels.
Avec son tarif dépassant les 300.000 dollars et ses ambitions de
voiture d’image, la Cadillac Celestiq incarne bien
plus qu’une remplaçante spirituelle de la XLR. Elle
ambitionne de faire de Cadillac une marque à la hauteur de
Rolls-Royce. Ou au moins Bentley. Et non simplement une version de
luxe des modèles Chevrolet.
Une stratégie recentrée sur le marché américain
Si elle rencontre le succès, elle pourrait donner
naissance à une gamme complète de modèles d’exception. Tous
fabriqués à la main aux États-Unis. Le concept Sollei, vu récemment, en
est peut-être un avant-goût. Enfin, dans un contexte géopolitique
tendu et face aux droits de douane renforcés par l’administration Trump, Cadillac
pourrait tirer son épingle du jeu.
Notamment grâce à sa production largement localisée aux États-Unis.
Les CT4, CT5, Escalade, Celestiq, Lyriq et Vistiq sont tous
assemblés dans le pays. Seul l’Optiq étant produit au
Mexique. Si la Cadillac XLR ne reviendra pas, c’est parce
que la marque vise plus haut, plus exclusif, plus différencié. Fini
le badge de Corvette premium.
Cadillac veut redevenir une référence mondiale du luxe.
Cela, avec des produits uniques et une production sur
mesure. Reste à savoir si ce pari haut de gamme trouvera son
public, mais la direction est claire…Et elle ne passe pas
par le Nürburgring. Les
sportives resteront donc chez Chevrolet. Pour le luxe, le confort
et l’opulence, ce sera chez Cadillac.



