F1 - Les équipes ont trop de pouvoir selon Symonds

La semaine, le GPDA a publié une lettre pour critiquer la gestion de la Formule 1. L'association des pilotes estime que de mauvaises décisions sont prises et elle demande du changement dans le processions de décision.
Pour Bernie Ecclestone, qui a approuvé la lettre des pilotes, le problème vient du trop grand pouvoir des motoristes. Dans le groupe stratégique, à l'origine de toutes les décisions, les équipes ont un immense pouvoir et selon le gestionnaire commercial de la F1, Mercedes et Ferrari imposent leurs choix à leur clients.
Les équipes estime également qu'il y a des problèmes de gouvernance et elles sont nombreuses à considérer que la Formule 1 devrait être en mesure d'imposer les décisions aux équipes.
L'an dernier, Christian Horner souhaitait que Ross Brawn, ancien directeur technique de Benetton et Ferrari et ancien patron de Honda, Brawn GP et Mercedes, soit mandaté pour rédiger les règlements pour 2017. Vijay Mallya, le patron de Force India, jugeait néfaste que les équipes aient tant de pouvoir dans le groupe stratégique.
Interrogé par Motorsport.com sur les changements de dernière minute sur les qualifications, Pat Symonds, chargé de rédiger les règlements pour 2017 l'an dernier, se rallie à cette opinion.
« Il faudrait demander à la Formule 1, plutôt qu'aux équipes, » estime le directeur technique de Williams. « Une partie du problème est que les équipes sont un peu trop impliquées. »
« J'ai expliqué à des sponsors que c'est comme si au football on disait "Bien, nous avons besoin de nouveaux règlements, demandons aux équipes". Si on a une équipe avec un très, très mauvais gardien de but et qu'on dit "Quelle doit-être la largeur des buts ?", elle dira (Réduisons)-les. Si on a une autre équipe avec un excellent gardien, elle dira "(Elargissons)-les". Ce n'est pas aux équipes qu'il faut demander. »
« On demande ce que la Formule 1 devrait faire. Si nous avions une direction solide, les équipes la suivrait. »

Symonds aimerait une instance indépendante

Pat Symonds va dans le sens des pilotes en demandant également un nouveau mode de gouvernance. Il aimerait un organe indépendant des équipes pour étudier les règlements.
« Il n'y a pas de véritable instance qui regarde ça, une instance indépendante qui regarde ce qu'il faut faire, » déplore Symonds.
Le pouvoir des équipes n'est pas nouveau mais leurs objectifs sont de plus en plus opposés, ce qui complique des prises de décisions efficaces.
« Il ne faut pas dire que rien ne va, » tempère Symonds. « Ce mode de gouvernance, même si je dis qu'il ne faudrait pas y impliquer autant les équipes, nous l'avons eu dans la plus grande partie de mon implication en Formule 1. Ce n'est pas forcément horrible. Mais avec la professionnalisation du championnat, on a des opinions plus variées et plus opposées. »